ROBERT MITCHUM EST MORT d'Olivier Babinet et Fred Kihn (2011)

Réalisateur: Olivier Babinet et Fred Kihn
Pays: Long-métrage français, belge, polonais, norvégien
Genre: Comédie, Drame
Durée: 01h31min
Acteurs: Olivier Gourmet, Pablo Nicomedes, Bakary Sangare, ...

Synopsis: Franky est un acteur de seconde zone en pleine dépression. Arsène, son manager, croit en son potentiel de star, et l’embarque sur les routes d’une Europe improbable, à la recherche d’un cinéaste mythique, direction le cercle polaire.
Une odyssée « mélancomique » entre vitamines et somnifères, rock’n roll et femmes fatales.

Mélancomique est bien le mot pour qualifier ce film

Un peu Aaltra, à cause de l'odyssée improbable vers le Grand Nord et un peu The Limits of Control (Jim Jarmush) pour les repérages de dingues, les images décalées et l'acteur noir avec une gueule incroyable. Et une de ces voix...! La Pologne ("C'est moche! On dirait la France!") et la Lettonie sont des lieux de choix pour des décors à l'esthétique glauque. Comme cet hôtel qui semble avoir une centrale nucléaire dans sa cour. Ça rappelle aussi un peu Western, trois bras cassés qui vont quelque part dans l'espoir d'y trouver quelque chose.

Voici l'avis d'un internaute sur imdb, je suis assez d'accord:

An excellent road movie with a quirky cast, an interesting story, cool soundtrack and very good cinematography. Some of the scenes I found myself wondering how anyone could not only conceive of this but also communicate it so beautifully in film. An insomniac French actor and his pill popping manager on their way to a film-fest in the Arctic Circle to audition for a legendary American director in a stolen car with a stowaway rockabilly musician in the trunk (Whew!). Throw in a cast-off femme from a Fellini movie and you have the makings of one very funny independent film. This movie though is not for everyone's taste. Could have easily been a tribute to Jim Jarmusch as it reminded me so much of one of his movies. All in all, it was one fun ride.

Et pour l'ambiance générale:


Ce n'est pas la musique du film
Le personnage de Bakary Sangaré joue d'un improbable instrument: un clavier + un de ces instruments africains (calebasse et corde à la verticale, style contrebasse à une corde) qui semble fonctionner comme une onde Martenot.

Bref, un film crazy, décalé, déjanté, pas exactement gai mais très marrant.


PS: vu le film à Bruxelles, il n'est pas sur le point de sortir en Suisse, on dirait

très curieux de voir ça.
le seul truc dont je suis toujours un peu septique, c'est cette façon de faire "un film « français » dans un style typique américain". mais je demande à ce qu'on me prouve que j'ai tort

Ah mais ce n'est pas du tout dans le style américain, ou alors à la rigueur dans le style de Jarmush.

Le personnage d'Oliver Gourmet fait l'impresario d'un loser français, qu'il appelle Franky Pastor, et veut faire croire à d'éventuels producteurs que c'est un acteur très connu, sur le point d'entamer une carrière internationale. C'est Gourmet qui a des ambitions américaines, ça s'arrête là.

Sinon, on peut admirer la Pologne, un port letton, le cercle polaire et la Norvège, où se tient un festival de cinéma et on entrevoit l'affiche pour Nord, un film norvégien (?) aussi assez crazy dans son genre...