CUL-DE-SAC de Roman Polanski (1966)
Deux criminels prennent refuge dans un manoir où un habite un couple...
Roman Polanski a le don pour créer des ambiances étranges. Ce CUL-DE-SAC n'y échappe pas, avec son décor particulier et des personnages plutôt cocasses. On suit donc deux individus, apparemment des gangsters qui s'enfuient après un braquage raté, qui trouvent refuge auprès d'un couple de jeunes mariés qui siègent dans un vieux château situé sur une colline... Mais tout ceci, le spectateur le découvrira progressivement, le cinéaste dévoilant son intrigue par petites touches. Comme ce premier plan d'ouverture, une route déserte, qui va se retrouver dans pas bien longtemps sous l'eau à cause de la marée montante. La suite des événements confrontera les criminels avec un couple atypique dans une série de séquences à la fois drôle, poétiques ou violentes. Ou comment Roman Polanski construit son scénario comme une partition de musique, sorte d'expérience "free jazz" cinématographique. Son intrigue évolue de manière parfois décalée et surprenante, habillée par une superbe photographie noir/blanc.
https://www.youtube.com/watch?v=iICFCs45wh4
En plus de son ambiance et de ses images très soignées, CUL-DE-SAC doit beaucoup de son pouvoir d'attraction grâce à ses comédiens. Le couple est pris "en otage" par un formidable Lionel Stander qui interprète le "méchant" de l'histoire. L'acteur dégage une énorme présence et bouffe littéralement l'écran. Il y est fabuleux. Roman Polanski offre aussi un rôle surprenant à Donald Pleasence (habillé et grimé en femme pour recevoir ses "invités") et le charme vénéneux de Françoise Dorléac fait le reste. Après Catherine Deneuve dans REPULSION, le réalisateur se tourne ici vers la soeur de la célèbre actrice. Dorléac est magnifique, d'une beauté à couper le souffle. Elle se dévoile même parfois au détour de plans cadrés avec une délicatesse toute érotique. On reconnaîtra également dans la distribution du film une toute jeune Jacqueline Bisset qui y fait une petite apparition.
Insolite et absurde, CUL-DE-SAC est une oeuvre assez originale, comme une sorte de gros délire cinématographique où le style de Polanski et son humour macabre font des merveilles. Le scénario, qui débute comme un polar, se mue en un huis-clos et se termine en farce. C'est parfois grotesque, souvent drôle et touchant. Une oeuvre marginale assez fascinante à voir. Ours d'Or au Festival de Berlin!
Deux criminels prennent refuge dans un manoir où un habite un couple...
Roman Polanski a le don pour créer des ambiances étranges. Ce CUL-DE-SAC n'y échappe pas, avec son décor particulier et des personnages plutôt cocasses. On suit donc deux individus, apparemment des gangsters qui s'enfuient après un braquage raté, qui trouvent refuge auprès d'un couple de jeunes mariés qui siègent dans un vieux château situé sur une colline... Mais tout ceci, le spectateur le découvrira progressivement, le cinéaste dévoilant son intrigue par petites touches. Comme ce premier plan d'ouverture, une route déserte, qui va se retrouver dans pas bien longtemps sous l'eau à cause de la marée montante. La suite des événements confrontera les criminels avec un couple atypique dans une série de séquences à la fois drôle, poétiques ou violentes. Ou comment Roman Polanski construit son scénario comme une partition de musique, sorte d'expérience "free jazz" cinématographique. Son intrigue évolue de manière parfois décalée et surprenante, habillée par une superbe photographie noir/blanc.
https://www.youtube.com/watch?v=iICFCs45wh4
En plus de son ambiance et de ses images très soignées, CUL-DE-SAC doit beaucoup de son pouvoir d'attraction grâce à ses comédiens. Le couple est pris "en otage" par un formidable Lionel Stander qui interprète le "méchant" de l'histoire. L'acteur dégage une énorme présence et bouffe littéralement l'écran. Il y est fabuleux. Roman Polanski offre aussi un rôle surprenant à Donald Pleasence (habillé et grimé en femme pour recevoir ses "invités") et le charme vénéneux de Françoise Dorléac fait le reste. Après Catherine Deneuve dans REPULSION, le réalisateur se tourne ici vers la soeur de la célèbre actrice. Dorléac est magnifique, d'une beauté à couper le souffle. Elle se dévoile même parfois au détour de plans cadrés avec une délicatesse toute érotique. On reconnaîtra également dans la distribution du film une toute jeune Jacqueline Bisset qui y fait une petite apparition.
Insolite et absurde, CUL-DE-SAC est une oeuvre assez originale, comme une sorte de gros délire cinématographique où le style de Polanski et son humour macabre font des merveilles. Le scénario, qui débute comme un polar, se mue en un huis-clos et se termine en farce. C'est parfois grotesque, souvent drôle et touchant. Une oeuvre marginale assez fascinante à voir. Ours d'Or au Festival de Berlin!
https://www.youtube.com/watch?v=S_rANpZWXLQ
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