AMITYVILLE, LA MAISON DU DIABLE (The Amityville Horror) de Stuart Rosenberg (1979)

Le mercredi 13 novembre 1974, à 3 h 14 du matin, Ronald DeFeo Jr. prend son fusil calibre 35 et assassine son père, sa mère, ses deux frères et ses deux sœurs pendant qu'ils dormaient dans leurs lits respectifs. Ce fait divers sera monté en épingle par les habitants suivants de la maison (les Lutz) jusqu'à élever l'histoire de cette maison, qui serait désormais hantée, parmi les mythe fantastiques américains. Après l'écriture d'un premier livre de Jay Anson contant les mésaventures de la famille Lutz, une adaptation est rapidement tournée par Stuart Rosenberg.

Le résultat est un film plutôt moyen dans lequel les clichés de la maison possédée se succèdent plutôt mollement et sans originalité. On apprécie la musique de Lalo Schiffrin qui participe à l'ambiance malsaine du film. En revanche, la performance des acteurs est plutôt anecdotique et la trame générale du film est un peu trop linéaire. Relevons qu'il est assez intéressant de voir le rôle joué par la religion dans le film. On ressent assez nettement l'influence de l'Exorciste qui s'effacera durant les années 80. Ici, le prêtre est bien présent et Dieu existe encore, mais ils sont devenus des personnages faibles et impuissants face aux forces démoniaques.

Amityville reste un film à voir pour son regard sur l'Amérique de la fin des années 70 et son traitement des grands mythes de l'horreur à l'américaine.

Pour moi, il s'agit d'une des plus grandes réussites des films de "maison hanté". J'avais découvert ce long-métrage durant mon adolescence et celui-ci m'avait proprement traumatisé. J'en avais fait des cauchemars pendant des jours et des jours! Forcément, ça marque...

J'ai revu le film plusieurs fois des années après, et AMITYVILLE fonctionne toujours autant sur moi. Cela reste un de mes films préférés dans ce sous-genre du film d'horreur. L'ambiance qui s'en dégage est assez impressionnante, on y ressent une tension, un danger très fort. L'architecture de la maison est assez exceptionnelle, avec ses grandes fenêtres qui ressemblent à de gros yeux méchants. Terrifiant.

J'aime beaucoup aussi le fait que le film ne verse pas trop dans les effets tape-à-l'oeil et reste assez subtil dans ses effets, instaurant une angoisse qui s'installe tranquillement. Il y a beaucoup de moments chocs que j'ai trouvé très dérangeants, comme la gamine qui est enfermée dans le placard ou encore les murs qui pleurent du sang... Jusqu'au final, durant cette nuit d'orage épouvantable!

Et la musique de Lalo Schifrin est une pure merveille.

C'est amusant de voir Margot Kidder dans ce film... Après avoir incarné Loïs Lane dans SUPERMAN de Richard Donner, ça m'a fait tout drôle de la voir ici en mère de famille.

Est-ce que tu l'as revu récemment? Il faut bien avouer que si on enlève la musique, il ne reste plus grand chose à la mise en scène. Ce n'est pas franchement mauvais mais plutôt sans surprise et un peu ennuyeux.

Etheroman a écrit:Est-ce que tu l'as revu récemment? Il faut bien avouer que si on enlève la musique, il ne reste plus grand chose à la mise en scène. Ce n'est pas franchement mauvais mais plutôt sans surprise et un peu ennuyeux.

Je crois que le film n'a pas forcément la réputation d'être un classique indémodable du genre mais je l'aime beaucoup quand même. J'ai revu ce film il y a 2-3 ans en arrière et j'ai toujours pris beaucoup de plaisir à le revoir.

Je ne pense pas non plus que ce soit un chef-d'oeuvre mais je trouve qu'il s'y dégage une excellente atmosphère. Pas besoin d'avoir une mise en scène de génie non plus. Peux-être que le long-métrage fait un peu téléfilm à côté d'autres films du même genre mais cela reste, et de loin, l'un de mes préférés. Il y a quelque chose de malsain qui s'en dégage. Je l'ai toujours fortement ressenti comme ça.

Peux-être que tu ne l'apprécies pas autant que moi parce que tu l'as découvert tardivement. Il faut dire que dans le genre "maison hantée", les poncifs du genre ne se renouvelle quasiment pas. C'est souvent toujours la même chose.

La maison d'Amityville restera, en tout cas pour moi, LA demeure diabolique de référence! Rien que de l'écrire, j'en tremble encore!