Bachmann: «Les enfants noirs allaient mieux quand ils étaient esclaves»

Bachmann: «Les enfants noirs allaient mieux quand ils étaient esclaves»

«L’esclavagisme a eu un impact désastreux sur les familles afro-américaines, mais malheureusement, un enfant né dans l’esclavage en 1860 avait plus de chances d’être élevé par sa mère et son père dans une famille avec deux parents qu’un bébé afro-américain né après l’élection de l’actuel Président des Etats-Unis.»

Voilà le très douteux préambule de la pétition signée par la chouchoute actuelle du Tea Party, Michele Bachmann, comme le rapporte le site américain Politico.

Jusqu’ici, la première femme républicaine élue au Congrès s’en sortait pourtant très bien dans sa campagne pour être nommée candidate de son parti: elle était presque coude à coude avec Mitt Romney, homme politique pourtant plus chevronné aux Etats-Unis, souligne le Guardian.

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Evidemment, c'est très polémique d'affirmer une chose pareille.

En attendant, si elle disait:

un enfant africain né dans l’esclavage en 1860 avait plus de chances d’être élevé par sa mère et son père dans une famille avec deux parents qu’un bébé afro-américain né après l’élection de l’actuel Président des Etats-Unis.»

ce serait sans doute simplement un fait avéré. En plus, le problème est plus ancien que le mandat Obama.

J'avoue que parfois je me dis que le Zimbabwe se portait mieux quand ce pays s'appelait la Rhodésie.
Je ne souhaite évidemment pas un retour au colonialisme ni à l'esclavage, mais comme dirait Coluche: *quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on a raison de penser ce qu'on pense"... ou on se dit qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.

Mon coeur saigne pour le Zimbabwe mais on ne peut rien faire....

Bridget a écrit:Evidemment, c'est très polémique d'affirmer une chose pareille.

C'est surtout n'importe quoi. Son message initial, c'est "L'esclavage, c'était mieux."

Nauséabond.

Oui, venant d'elle, c'est clair que c'est ce qu'elle voulait dire...

C'est surtout n'importe quoi. Son message initial, c'est "L'esclavage, c'était mieux."

Ha bon?

Je ne saisis pas le problème ici.

Quel problème?

Le problème causé par la phrase de cette madame Bachmann.... je ne saisis pas...

C'est la fameuse utilisation de statistiques complètement détournées de leur objet initial.

Fondamentalement, cette dame a raison. Pourquoi? Parce qu'à l'époque, y avait juste pas de divorce possible. Mais elle fait un lien de causalité portnawak en ajoutant des éléments à l'équation.

"un enfant en 1860 avait plus de chance de grandir avec ses deux parents qu'un enfant d'aujourd'hui". c'est irréprochable, comme phrase. Rajoute "noir" "sous l'esclavage" et "après l'élection d'Obama" et hop le citoyen moyen qui lit l'info un peu rapidement se dit que peut-être qu'effectivement il y a un lien entre l'abolition de l'esclavage, l'élection d'un suppo de satan noir (pléonasme?) et la déliquescence de la famille. Et même s'il le pense pas, l'info a passé dans sa tête et peut-être juste suffi à insuffler le doute une demi-seconde. Et plus tard, il acceptera peut-être des infos un peu du genre, mais moins horrible.

C'est la même chose que la manchette du matin "un suisse sur 4 pratique le sexe en groupe". Dans l'article, il est dit qu'un suisse sur 4 (dans une échantillon de 20 lecteurs du site sexengroupe.ch) a une fois essayé le sexe à plusieurs, mais ne dit pas ue 95% de ceux-la n'ont peut-être pas aimé et ne le referont jamais. Mais l'info qui passe dans la population, c'est la manchette, puisque personne ne lit le matin.

Pas mieux.

Je m'aperçois en relisant ce texte qu'en plus de rappeler que les noirs américains sont issus de l'esclavagisme, celui-ci stigmatise la population noire actuelle comme une catégorie produisant de mauvais parents!

Un suppo de satan (blanc en l'occurence...!)



Désolée... mais je n'ai pas pu m'empêcher!

c'était tout à fait volontaire, Bridget