LE FABULEUX DESTIN D'AMELIE POULAIN de Jean-Pierre Jeunet (2001)

L'un de mes films préférés également.
Une merveille d'émotion, et une recherche visuelle de chaque instant: Jeunet avait d'ailleurs déclaré à l'époque de la sortie du film que l'un de ses objectifs était de créer des plans tels que chacun d'entre eux, en faisant un arrêt sur image, puisse être accroché au mur tel un tableau.
Et la scène où le cinquantenaire découvre la boite de son enfance est à pleurer...

Je n'en garde pas un très bon souvenir.
J'avais beaucoup aimé à sa sortie et au fil du temps mon appréciation du film s'est sérieusement dégradée.
Là, je n'ai plus aucune envie de le revoir, gardant en tête un film un peu indigeste. Sentiment qui s'est confirmé avec les films suivants de Jeunet, deux ratages complets.

Ce film a bercé toute mon adolescence. J'ai dû le voir bien une trentaine de fois (si ce n'est plus) avec mes copines. Ce qui me plaît particulièrement, c'est qu'entre chaque vision, je me mets mentalement à dénigrer le film en me disant qu'il est pas si génial que ça, que je l'ai trop vu, que c'est gnan gnan, que Jeunet fait tout le temps la même chose, etc. Et qu'à chaque fois que je le revois je me (re)prends une baffe.
Entre une esthétique aux petits oignons et une histoire fourmillant à chaque instant de petites touches insolites, drôles, touchantes, je n'arrive pas à me lasser de ce film. À chaque visionnage, je (re)découvre de nouvelles choses géniales. Difficile de faire plus frais qu'Amélie Poulain.

J'approuve.

J'ai trouvé ce film vraiment pas terrible, outre le côté fleur bleue et édulcoré qui a été critiqué, j'ai trouvé le scénario très léger et le visuel assez laid. Reste l'interprétation, excellente (avec le cultissime Dominique Pinon) et la narration, plutôt agréable (avec le système il aime/il n'aime pas déjà utilisé dans Foutaises, court-métrage de Jeunet et son meilleur film à mes yeux).

Colqhoun a écrit:Je n'en garde pas un très bon souvenir.
J'avais beaucoup aimé à sa sortie et au fil du temps mon appréciation du film s'est sérieusement dégradée.
Là, je n'ai plus aucune envie de le revoir, gardant en tête un film un peu indigeste. Sentiment qui s'est confirmé avec les films suivants de Jeunet, deux ratages complets.

Pareil pour moi. N'ayant pas la même culture cinématographique qu'aujourd'hui, j'étais gaga de ce film. Cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu, mais je sais que je m'ennuierai aujourd'hui.

J'ai envie de dire: ça vaut la peine de le revoir. Parfois on est surpris (ou pas).

Vu plusieurs fois. La première fois au cinéma avec deux copines qui l'avaient déjà vu et qui m'ont entraîné le voir, j'avais été bluffé par l'univers visuel. Ensuite, je l'ai revu à 2-3 moments un peu particuliers dans ma vie et je garde du coup un souvenir assez ému de ce film même si c'est à mon sens assez loin d'être un chef d'oeuvre...

Etheroman a écrit:J'ai envie de dire: ça vaut la peine de le revoir. Parfois on est surpris (ou pas).

Oui c'est vrai ! Nombre de personne qui m'ont dit qu'elles ne l'avaient pas
aimé la première fois et la deuxième fois = grosse marade !

Moi je trouve que c'est une des meilleures comédies romantiques françaises,
avec un scénario très original (parce que chez les comédies romantiques,
l'originalité fait souvent défaut) et un bon humour très typé de chez nous.
Il me fait penser un peu à jeux d'enfants, même style de comédie, très réussie

Je trouve que JEUX D'ENFANTS avec Canet et Cotillard absolument horrible à regarder. Une vraie meringue visuel bien lourde à regarder. Pour ce qui est d'AMELIE POULAIN, c'est un peu un film qui a marqué son époque mais aujourd'hui le cinéma maniéré de Jeunet aurait tendance à me révulser... Cela reste mignon et tout et cela fait du bien comme guimauve mais cela reste quand même largement surestimé comme cinéma.

La France qu'il nous propose sort de son imagination.
Les gens qui y ont vu de la nostalgie d'un passé qui n'a jamais existé se sont complètement fourvoyés.

stilnox a écrit:Peut être pas de la nostalgie d'un passé révolu, mais peut être une France de cartes postales, destinée à l'époque à plaire au marché anglo-saxon..

Je crois que là aussi, tu te fourvoies...

lorenzo a écrit:

stilnox a écrit:Peut être pas de la nostalgie d'un passé révolu, mais peut être une France de cartes postales, destinée à l'époque à plaire au marché anglo-saxon..

Je crois que là aussi, tu te fourvoies...

Moi aussi.

Il a donc pensé son film en se référant au marché anglo-saxon? Pas très glorieux comme démarche artistique.

stilnox a écrit:Je le sais car il l'a avoué à un membre de ma famille qui travaille pour lui, mais comme vous êtes les "experts" de ce blog vous devez avoir surement raison.....

Un peu limite ton explication, car pas très précise. "Qui travaille pour lui", "un membre de ma famille"... Mouais. Permets-moi d'en douter.
Et ici ce n'est pas un blog, mais un forum.

Allez, des bisous !!

stilnox a écrit:je n'ai pas à me justifier , je vous donne les faits comme je les connais ainsi que son entourage proche, après de nos jours on se donne le droit de douter de tout et d'être suspicieux avec n'importe qui et surtout quoi, c'est les limites du net "vecteur d'informations" et c'est votre droit , donc...

Justement non, tu ne donnes aucun fait.

stilnox a écrit:Moi, je n'ai pas envie de batailler, je ne suis pas là pour citer des noms ou avancer des preuves, ce n'est pas mon rôle et je trouverai cela plutôt limite.., je ne fais qu'avancer une décision (pas un fait c'est certain!) connue de par son entourage proche, et il se trouve qu'un membre de ma famille en fait partie ! c'est tout ! Après Lorenzo, tu te donnes le droit d'en douter c'est légitime, mais imagine que peut être l'éventualité que j'ai raison puisse exister. Et puis ce n'est pas la guerre tout de même ce forum non ?

Ah si, ici c'est Apocalypse Now. Tout le temps.

Paz a écrit:Je trouve que JEUX D'ENFANTS avec Canet et Cotillard absolument horrible à regarder. Une vraie meringue visuel bien lourde à regarder.

J'avais baucoup aimé.

Il est possible qu'aujourd'hui, je le regarderais autrement. Mais pas sûr.

Je vois que ça s'excite ici!

Bon, perso, je suis avec Stillnox sur ce coup-là: il me parait assez clair que Jeunet à chercher à reconstituer un Paris de carte postale et pas impossible (même probable) qu'il a conçu AMELIE pour plaire... au marché international et donc américain.

Comme il l'écrit justement, Jeunet sortait d' ALIEN 4, qui lui a donné une grosse visibilité sur le marché US (entre autres) et il avait tout intérêt à ce que son film suivant parle aux américains, et quoi de mieux qu'une amourette dans le quartier le plus typique (et touristique) de Paris? Et Yann Thiersen qui joue à fond la carte de l'accordéon!
C'est tout de même un peu gros, non?

BigJ. a écrit:Et Yann Thiersen qui joue à fond la carte de l'accordéon!

Là, c'est assez lourd ce que tu avances, d'autant plus que Tiersen s'est par la suite toujours distancé du succès du film, comme en témoigne cette interview:

"Mais le succès de ce disque a parfois été énervant. Je n'ai pas vraiment travaillé pour ce projet. A deux titres près, il s'agissait de morceaux déjà sortis avant."

Suite de l'interview

BigJ. a écrit:il me parait assez clair que Jeunet à chercher à reconstituer un Paris de carte postale et pas impossible (même probable) qu'il a conçu AMELIE pour plaire... au marché international et donc américain.

C'est tout à fait probable et je ne remets pas ça en doute.
Ce que je remets en doute c'est l'aspect "rance" et "vieillot" du film.

Je suis assez d'accord avec BigJ. C'est toujours un peu difficile de connaître les intentions d'un auteur sans informations de première main.

Ce que je constate, en tout cas, c'est que c'est un film très apprécié chez les anglo-saxons et qui, encore aujourd'hui (10 ans plus tard!), est mis en avant sur les sites de vente type Amazon.

Colqhoun a écrit:
Ce que je remets en doute c'est l'aspect "rance" et "vieillot" du film.

Ah oui, je n'avais pas relevé ces deux termes. C'est une critique qui a souvent été faite au film et là, non, je ne partage pas.

Il n'en reste pas moins curieux que si l'on exclut les éléments modernes du films (y en a-t-il, en fait?), on se retrouve face à une esthétique, une atmosphère et des personnages qui évoquent... la période de l'Occupation, ou juste avant et juste après. Et c'est comme si Jeunet (qui est trop jeune pour avoir connu cette période), entretenait une fascination pour celle-ci et... en faisait l'apologie.

Sauf erreur, DELICATESSEN contenait déjà ces éléments en germe.

yavin a écrit:

BigJ. a écrit:Et Yann Thiersen qui joue à fond la carte de l'accordéon!

Là, c'est assez lourd ce que tu avances, d'autant plus que Tiersen s'est par la suite toujours distancé du succès du film, comme en témoigne cette interview:

"Mais le succès de ce disque a parfois été énervant. Je n'ai pas vraiment travaillé pour ce projet. A deux titres près, il s'agissait de morceaux déjà sortis avant."

Suite de l'interview

J'en peux plus de cette b.o. Utilisée à toutes les sauces partout dès qu'il faut faire un quelconque reportage, documentaire ou publicité "aaah, la belle vie de quartier".

J'adorais les albums de Tiersen comme "Rue des cascades", je me vois presque obligé de zapper les chansons qui apparaissent sur la b.o. de Amélie Poulain maintenant. Je comprends le "changement de style" de Tiersen sur ses prochains albums, j'aurais fait pareil.

Quant au film, bon, il est associé à une fille à l'époque de sa sortie donc il y a un petit lien affectif. J'avoue l'avoir adoré à l'époque pour son côté fourre-tout (autant au niveau du montage que des couleurs), autant quand je l'ai revu j'étais un peu plus sceptique. Faudrait que je le revoie un de ces jours (Noël approche, on va y avoir droit tout comme "La Grande Vadrouille", "Bienvenue chez les Ch'tis" et le sketche de Mr Bean qui fête Noël). Encore faudra-t-il que je puisse surmonter Jamel: je n'en peu plus de lui, de ses acolytes de "H" au cinéma et de leur fausse bêtise.

Restent quelques plans magnifiques dans mes souvenirs tout de même: la grossesse en accéléré du début du film, et la dernière scène avec Tautou et Kassovitz qui s'effleurent en silence.