DRIVE de Nicolas Winding Refn (2011)

Un cascadeur hollywoodien travaille de nuit en tant que pilote pour cambrioleurs.
Il apprend que sa tête a été mise à prix après qu'un casse aie mal tourné.


Un extrait de quelques minutes sur le site du festival de Cannes.

http://www.festival-cannes.fr/fr/mediaPlayer/10934.html

Ça s'annonce grand.

ça m'intéressait déjà de voir ce qu'allait faire Refn chez les ricains, et là encore plus.
espérons que je puisse le voir à Cannes.

Mon coup de coeur de Cannes. Je lui aurais donné la Palme. Bon, il a gagné un prix, donc on ne va pas se plaindre.

Je fais moyennement confiance aux juges de Cannes. Je ne me base pas sur des dizaines d'exemples, certes.

Brebis a écrit:Je fais moyennement confiance aux juges de Cannes.

Pareil.

Exemple: TREE OF LIFE, Palme d'Or.


.... mais DRIVE a vraiment l'air cool, cela dit.

BigJ. a écrit:

Brebis a écrit:Je fais moyennement confiance aux juges de Cannes.

Pareil.

Exemple: TREE OF LIFE, Palme d'Or.


.... mais DRIVE a vraiment l'air cool, cela dit.

Ah oui, ça c'est clair, Drive fera parti des films que j'irai voir. La bande annonce est d'ailleurs un concentré très intéressant.

BigJ. a écrit:

Brebis a écrit:Je fais moyennement confiance aux juges de Cannes.

Pareil.

Exemple: TREE OF LIFE, Palme d'Or.


.... mais DRIVE a vraiment l'air cool, cela dit.

Juste l'une des plus belles et méritées de ces deux dernières décennies et le Jury De Niro a fait un travail impeccable.

LvT a écrit:

BigJ. a écrit:

Brebis a écrit:Je fais moyennement confiance aux juges de Cannes.

Pareil.

Exemple: TREE OF LIFE, Palme d'Or.


.... mais DRIVE a vraiment l'air cool, cela dit.

Juste l'une des plus belles et méritées de ces deux dernières décennies et le Jury De Niro a fait un travail impeccable.

Voilà pourquoi il ne faut jamais couper une citation, il manque quelque chose ... J'ai précisé que j'avais pas un paquet d'exemples en poche, mais c'est certain, Tree of life a mérité sa palme. Ceci dit, je fais aussi moyennement confiance aux critiques de films faites par des blasés du métier.

Je répondais surtout à BigJ

LvT a écrit:Je répondais surtout à BigJ

Autant pour moi. Je ne voulais pas que mes dires soient déformés

Et je confirme que j'ai souvent été déçu par des palmés de Cannes, voire consterné.
J'ai eu (ai toujours) la flemme d'établir une liste pour confirmation, mais la dernière Palme était un trop belle exemple pour que je le passe sous silence.

BigJ. a écrit:Et je confirme que j'ai souvent été déçu par des palmés de Cannes, voire consterné.
J'ai eu (ai toujours) la flemme d'établir une liste pour confirmation, mais la dernière Palme était un trop belle exemple pour que je le passe sous silence.

Ah ouf, moi qui avait peur que tu me demandes des preuves à l'appui pour légitimer mon argument !
Après tout dépend aussi des goûts et des couleurs. Nous ne serons pas toujours enthousiasmé d'un prix qu'aurait reçu un film, et déçu du passage inaperçu d'un autre.

DRIVE a trouvé un distributeur suisse en Ascot-Elite.
Le film passera sur la Piazza Grande à Locarno avec une sortie prévue en Romandie le 5 octobre prochain.

Une bande-annonce doit-elle tout montrer?

Présenté à San Diego, le red band trailer (bande-annonce non censurée) de Drive a ainsi fait le tour du web et s'est retrouvé propulsé "bande-annonce officielle du film". Prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes, le tonitruant polar urbain 80's de Nicolas Winding Refn est attendu comme le messie par les amateurs de séries B burnées. La vidéo du Comic-Con en dévoile cependant beaucoup trop, au risque de gâcher le futur plaisir du spectateur.

Il est certes normal que cette bande-annonce expose le rôle de chacun : Ryan Gosling en cascadeur taciturne qui arrondit ses fins de mois en participant à des braquages, Carey Mulligan en mère de famille qui ne demande que protection et amour, Oscar Isaac en mari indigne qui sort de prison, Bryan Cranston (le Walter White de Breaking Bad) en garagiste qui prend le cascadeur sous son aile ou encore Albert Brooks, Ron Perlman et Christina Hendricks (la Joan de Mad Men) en truands à la petite semaine. Mais en révelant plusieurs des rebondissements du film, cette vidéo ne cultive guère le mystère. Elle a surtout le culot de dévoiler la séquence-clé du film - celle de l'ascenseur - pur moment de grâce qu'il n'aurait pas été absurde de tenir secret.

Suite de l'article

Quand on voit la liste des réalisateurs qui ont reçu la palme du meilleur réalisateur...on se dit que NWR, s'il poursuit sur cette route, va finir par l'avoir la Palme d'or

1946 La Bataille du rail René Clément France
1949 Le Mura di Malapaga René Clément France
1951 Los Olvidados Luis Buñuel Mexique
1952 Fanfan la Tulipe Christian-Jaque France
1955 ex æquo Du rififi chez les hommes Jules Dassin France
ex æquo Geroite na Shipka Sergei Vasilyev Union soviétique
1956 Othello Serguei Youtkhevitch Union soviétique
1957 Un condamné à mort s'est échappé Robert Bresson France
1958 Au seuil de la vie Ingmar Bergman Suède
1959 Les Quatre Cents Coups François Truffaut France
1961 Récit des années de feu Yuliya Solntseva Union soviétique
1965 La Forêt des pendus Liviu Ciulei Roumanie
1966 Lénine en Pologne Serguei Youtkhevitch Union soviétique
1967 Les Dix mille soleils Ferenc Kósa Hongrie
1969 ex æquo Antonio Das Mortes Glauber Rocha Brésil
ex æquo Chronique morave Vojtech Jasny Tchécoslovaquie
1970 Leo the Last John Boorman Royaume-Uni
1972 Psaume Rouge Miklós Jancsó Hongrie
1975 ex æquo Les Ordres Michel Brault Canada
ex æquo Section spéciale Costa-Gavras France
1976 Affreux, sales et méchants Ettore Scola Italie
1978 L'Empire de la passion Nagisa Oshima Japon
1979 Les Moissons du ciel Terrence Malick États-Unis
1982 Fitzcarraldo Werner Herzog RFA
1983 ex æquo L'Argent Robert Bresson France
ex æquo Nostalghia Andrei Tarkovsky Union soviétique
1984 Un dimanche à la campagne Bertrand Tavernier France
1985 Rendez-vous André Téchiné France
1986 After Hours Martin Scorsese États-Unis
1987 Les Ailes du désir Wim Wenders RFA
1988 Le Sud Fernando E. Solanas Argentine
1989 Le Temps des Gitans Emir Kusturica RFS de Yougoslavie
1990 Taxi Blues Pavel Lungin Union soviétique
1991 Barton Fink Ethan et Joel Coen États-Unis
1992 The Player Robert Altman États-Unis
1993 Naked Mike Leigh Royaume-Uni
1994 Journal intime Nanni Moretti Italie
1995 La Haine Mathieu Kassovitz France
1996 Fargo Ethan et Joel Coen États-Unis
1997 Happy Together Wong Kar-wai Hong Kong
1998 Le Général John Boorman Royaume-Uni
1999 Tout sur ma mère Pedro Almodóvar Espagne
2000 Yi Yi Edward Yang Taïwan
2001 ex æquo The Barber : l'homme qui n'était pas là Ethan et Joel Coen États-Unis
ex æquo Mulholland Drive David Lynch États-Unis
2002 ex æquo Ivre de femmes et de peinture Im Kwon-taek Corée du Sud
ex æquo Punch-Drunk Love, ivre d'amour Paul Thomas Anderson États-Unis
2003 Elephant Gus Van Sant États-Unis
2004 Exils Tony Gatlif France
2005 Caché Michael Haneke Autriche
2006 Babel Alejandro González Iñárritu Mexique
2007 Le Scaphandre et le Papillon Julian Schnabel France
2008 Les Trois Singes Nuri Bilge Ceylan Turquie
2009 Kinatay Brillante Mendoza Philippines

Cinema.fluctuat extrapole encore une fois: il me semble que pas mal de voitures de cette bande-annonce n'existaient pas dans les années 80.

LvT a écrit:Cinema.fluctuat extrapole encore une fois: il me semble que pas mal de voitures de cette bande-annonce n'existaient pas dans les années 80.

L'article porte surtout sur un autre sujet: une BA doit-elle faire dans le sensass' au prix de tout dévoiler d'un film?

d'ailleurs je vais tenter de pas la regarder.

Si je n'avais pas lu 15 articles qui me disaient que cette bande-annonce dévoilait tout, je n'aurais pas su qu'elle dévoilait tout.
Ce qui est parfaitement crétin, c'est d'écrire des articles qui te disent que la bande-annonce que tu viens de regarder te raconte tout le film.

Perso, n'ayant pas vu le film, je ne trouve pas qu'elle dévoile tout.

Ce "papier" est typiquement le genre de chose d'un intérêt abyssal: écrire pour écrire.

Le film est donc formidable. Un pur film de cinéma, de réalisateur. Dire que Marshall devait faire le projet; le résultat aurait été bien différent.
Je crève déjà d'envie de le revoir.

chaoticlock a écrit:Le film est donc formidable. Un pur film de cinéma, de réalisateur. Dire que Marshall devait faire le projet; le résultat aurait été bien différent.

Quel Marshall ?
Rob, Neil, Frank, ... ?

Colqhoun a écrit:

chaoticlock a écrit:Le film est donc formidable. Un pur film de cinéma, de réalisateur. Dire que Marshall devait faire le projet; le résultat aurait été bien différent.

Quel Marshall ?
Rob, Neil, Frank, ... ?

Neil.

La pochette de la BO de Drive. Comme ça déchiiiiiiiiire:

Nicolas Winding Refn: rencontre avec un enfant terrible du cinéma de genre

C’était l’invité surprise du dernier festival de Cannes : un film d’action hollywoodien, gore et sexy, réalisé par un cinéaste Danois pas vraiment en odeur de sainteté, qui repartait avec un Prix de la mise en scène. Près de quinze ans après le premier volet de sa trilogie Pusher (un polar tranchant devenu culte, complété de deux suites inégales), et alors que son cinéma n’inspirait plus qu’un intérêt lointain (les démonstrations de maîtrise Bronson, ou Le Guerrier Silencieux), Nicolas Winding Refn s’impose désormais comme l’un des plus brillants auteurs du cinéma de genre contemporain.

Drive est de loin son plus beau film, paradoxalement le plus fragile : un actionner limpide, à l’efficacité redoutable ; mais aussi une romance bouleversante entre un cascadeur muet (Ryan Gosling, l’acteur –pygmalion) et une victime apeurée (Carey Mulligan, aux mains de la mafia). Un nouveau départ salutaire pour le cinéaste, dont il résume parfaitement le secret : "J’ai toujours voulu filmer une histoire d’amour sans savoir trop comment ; là j’avais enfin la solution : un film d’action qui parle d’amour."

Ruiné, criblé de dettes et shooté aux médicaments en 2004 après l’échec de son film Inside Job (une descente documentée dans le terrifiant carnet de tournage The Gambler), Nicolas Winding Refn apparaît aujourd’hui plus apaisé, enfin affranchi de la colère noire qui aveuglait ses derniers films.

Suite de l'article