LE HOBBIT: UN VOYAGE INATTENDU (The Hobbit: An Unexpected Journey ) de Peter Jackson (2012)

La première photo des nains a été dévoilée.
De gauche à droite : Nori (Jed Brophy), Ori (Adam Brown) et Dori (Mark Hadlow) posant pour le photographe James Fisher.

C'est magistralement laid.

Peter Jackson a récupéré les mêmes fichiers que pour Tintin ?!

On dirait des figurines en plastique !

je dois dire que c'est assez passionant

A noter qu'il tourne à 48 images par seconde.

LvT a écrit:A noter qu'il tourne à 48 images par seconde.

c'est des malades

48 Epic... ben ça va.

hate d'assister à l'invention de la phrase de la ponctuation de l'orthographe et de la pensée

moins l'impression de lire du neanderthal

ook ook

(Galadriel va tripoter Gandalf?)

Voilà le trailer.

Voilà le trailer.

Spoiler:

La vidéo postée par yavin ne me présente pas le trailer, mais un making of de 11 minutes.

Cassé je suis.

Je ne l'avais pas regardé.

mais vivement qu'il sorte

j'ai calé ma séance et, tant qu'on y est, autant que cela soit impressionnant : mercredi ce sera en imax 3D 48fps. Donc soit j'en prends pleins la gueule, soit je hurle à l'arnaque.

Peter Jackson organise de somptueuses retrouvailles avec La Terre du Milieu. Le premier volet de sa trilogie consacré au livre de J.R.R. Tolkien tient toutes ses promesses et on attend déjà la suite avec beaucoup d'impatience. Et finalement, heureusement que ce soit lui aux commandes de cette entreprise, car il faut se l'avouer, il s'est approprié cinématographiquement l'oeuvre de cet auteur incroyable qui n'en finit pas de passionner, de la manière la plus naturelle possible.

Le film n'a pas plus d'un quart d'heure à son compteur que l'on a droit à l'attaque d'Erbor le royaume des Grands Nains par un dragon cracheur de feu. Le ton est donné, nous revoilà, onze ans après La Communauté de l'anneau, en plein coeur de La Terre du Milieu. Peter Jackson maîtrise l'action en alternant des plans rapprochés très mouvants et des vues beaucoup plus larges réalisées dans des mouvements de caméra très fluides, ce qui nous permet de tout le temps bien situer l'action à proprement parlé et d'apprécier le travail dantesque des milliers de petites mains qui ont rendu possible ce que l'on voit à l'écran, et on est servi. Il y a pléthore de scènes d'anthologie, une utilisation minutieuse du ralenti et une 3D astucieuse, qui ne cherche jamais à en faire des tonnes. On est face à un spectacle d'aventure hors norme et on se laisse happé par tant de maestria.

Tous les techniciens fournissent là leur meilleur, comme Howard Shore qui joue magistralement sur les nombreux thèmes composés pour la trilogie du Seigneur des anneaux, qu'il incorpore à un nouveau matériau absolument remarquable, dont une pièce de cuivres sur le final d'anthologie. L'image, le montage, les costumes, les décors, les maquillages, les accessoires et les effets spéciaux sont au diapason.

Le film s'ouvre sur de vielles connaissances puisque les premiers comédiens que l'on voit à l'écran sont Ian Holm et Elijah Woods. On y retrouve aussi avec plaisir Ian McKellen, Cate Blanchett, Hugo Weaving, Christopher Lee et le binôme Gollum Sméagol, alias Andy Serkis qui est aussi crédité comme réalisateur de la seconde équipe. On les sens tous ravi de retrouver cet univers qui les a profondément imprégnés, il y a onze ans. On découvre aussi de nouvelles têtes, une douzaine de Grands Nains et Martin Freeman qui incarne Bilbon Sacquet (Bilbo Baggins). Celui que l'on connaît entre autres sous les traits du Docteur Watson dans la série Sherlock où il donne la réplique à l'excellent Benedict Cumberbatch crève l'écran. Il tient son personnage de manière irréprochable en lui prêtant des mimiques en parfait accord avec le rôle et il campe un Bilbon superbe, à l'aise dans cet univers comme s'il y était vraiment né.

Bien sûr, on entend déjà des voix pour geindre: "On va encore avoir droit à ces longs plans d'hélicoptère qui suivent une équipe de bonhommes qui court pendant de longues minutes!" et d'autre griefs du style. Mais heureusement que l'on a ces sublimes prises de vue qui montrent une nouvelle fois combien la Nouvelle Zélande recèle des merveilles naturelles qui sont des plus cinématographiques. Et les personnages qui courent font partie du mythe créé par Tolkien, de son imagerie intrinsèque.
Le Hobbit: un voyage inattendu ouvre une trilogie qui s'annonce tout simplement dantesque et Peter Jackson nous prouve clairement que Tolkien sur grand écran, c'est lui et les équipes qui l'aident merveilleusement bien à parvenir à ses fins.

Ca fait plaisir LvT, bon ben Imax 3D pour moi aussi la semaine prochaine !!

Voilà c'est vu.
Je vais pas m'étaler, c'est une horreur.
D'abord, le HFR ou 48fps. Concrètement ce machin n'a qu'une seule utilité: rendre la 3D moins dégueulasse.
Le problème, c'est que cette 3D, c'est une immondice complète.
Un espèce de gimmick qui n'apporte rien et ne fait que m'emmerder parce que je me retrouve à devoir porter des lunettes par dessus mes lunettes.
Accessoirement je n'y trouve aussi aucun intérêt. Ce qui fait que le HFR, pour moi, c'est du vent.

Sinon, pour le reste, c'est du Peter Jackson qui n'a pas su évoluer depuis 10 ans.
Alors certains diront, pour sa défense, qu'il se devait de maintenir une certaine continuité avec sa première trilogie.
De mon côté je dirais que ladite trilogie a engendrée quantité de films tournés de la même manière, avec des foutus plans d'hélicoptères par dessus des collines, j'en passe et des meilleures et que du coup il aurait peut-être fallu innover un minimum pour amener un peu de fraîcheur dans tout cette foutue Heroic Fantasy au cinéma. Là pour le coup c'est hyper moche et très rapidement gonflant. S'ajoute à cela un rythme en dents de scie, une introduction qui dure des plombes (les nains chez Bilbo, j'avais envie de les brûler, un par un), des scènes complètement gratuites (les géants de la montagne qui se foutent sur la tronche), des séquences d'action qui ressemblent à des cinématiques de jeux vidéos (l'impression d'être devant God of War III quand ils s'échappent tous de la grotte des Orcs), une musique omniprésente vraiment mal fichue et un vieux sorcier qui se fait tirer par des lapins géants. Et je passerais sur l'interminable scène de confrontation avec Gollum, sur les flashbacks sur-explicatifs, sur les voix-off balourdes, sur l'apparition kikou-lol de Saroumane qui sert à que dalle, sur la première attaque de Smaug, complètement illisible et encore plein d'autres trucs que j'ai déjà probablement oublié mais qui m'ont fait tiquer d'un bout à l'autre du film. Et le dernier plan des héros sur leur rocher qui regardent à l'horizon, ça fonctionne pas.

Et globalement c'est vraiment super moche. Enfin, je me faisais la même réflexion l'autre jour en revoyant un bout des Deux Tours et du coup je me dis juste que c'est une approche visuelle qui ne me parle plus du tout. Mais je pense aussi que Jackson a atteint ici les limites de son style et qu'il aurait peut-être quand même fallu un Del Toro pour amener un peu de fraîcheur dans ce travail-là.

Au final, pas vraiment de déception, dans la mesure où le trailer ne m'avait déjà pas enthousiasmé. Juste la confirmation que cette approche du cinéma me laisse indifférent, voir même me rebute.
Sans compter que la musique de Shore m'a prodigieusement fatigué.

Mais je me connais, j'irais voir les deux suivants en salle.

Voilà donc je serais moins dur que Colqhoun.
J'en attendait strictement rien, mais je restais curieux parce que j'avais bien aimé le bouquin, parce que j'aime beaucoup Martin Freeman et aussi parce que la Communauté de l'anneau, duquel ce Hobbit se rapproche énormément, reste d'assez loin de le LOTR que je préfère (plus très fan des 2 tours et le 3 faut même pas m'en parler).

Le résultat a dépassé mes maigres attentes : les 2h50 sont passés sans trop d'ennui, à part une première partie un peu longue, la dernière partie ayant bien fonctionné sur moi. Il y a beaucoup de choses que je n'ai pas aimé ou qui m'ont gêné. Sans parler du visuel amplifié par le HFR que j'ai tout bonnement détesté, j'ai trouvé tout ça parfaitement artificiel d'un bout à l'autre. Les personnages n'ont aucune densité et ce n'est pas les poses épiques et dramatiques qui parsèment le film qui donneront de l'épaisseur au film. Ça à même eu tendance à me gonfler, tellement j'ai eu l'impression que Jackson aplanissait le Hobbit pour en faire une version 1.1 de LOTR. Du coup je n'y ai pas retrouvé une seconde le livre de Tolkien, sa légèreté, son rapport à la nature et aux choses simple, ses petits moments poétiques, etc. J'ai vraiment eu l'impression de me retrouver devant un film d'heroic fantasy remplit de monstres qui se foutent sur la tronche et ... rien d'autre.

Jackson me semble d'ailleurs assez peu à l'aise avec cette adaptation, puisqu'il se sent obliger de dynamiser son récit par des flash backs constants, censés donné de l'épaisseur aux personnages (ça c'est pour la note d'intention) alors que c'est juste une bonne justification pour filmer des scènes d'actions supplémentaires. Sur le fond qu'on pioche ça et là pour faire du Hobbit plus qu'une adaptation du premier roman de Tolkien soit, mais je trouve que le procédé se résume pour le moment à filmer des scènes spectaculaires, puisque le roman, dans sa première partie, en manque singulièrement.

En voulait faire 3 films d'un bouquin de 300 pages je trouve qu'on perds totalement les intentions de départ du bouquin de Tolkien. Après il y a toujours ce côté viscéral du bestiaire et principalement des Orques et des Wargs, quelques choses qui rappellent que Jackson est un amateur de ciné de genre, qu'il injecte avec un certain talent dans les contes de la terre du Milieu. Du coup je déconseillerais le film à quiconque désirerait faire plaisir à sa progéniture, du moins jusqu'à 10-12 ans. On est bien loin de Bilbo le Hobbit.

Au final il y a quelques scènes très réussi, pour un ensemble bancale, mais malgré tout agréable. C'est déjà pas mal.