Je sors tout juste du film, et je vais commencer par célébrer tout haut la fin d'une double "malédiction" personnelle: à la fois celle de la séance de cinéma foireuse (marquée la plupart du temps par de la migraine, une fatigue à mi-course, une envie furieuse de pisser 20 minutes avant la fin ou simplement une perte d'intérêt progressive pour un film jugé peu intéressant) et aussi, séances de DVDs comprises, une longue série de visionnements globalement insatisfaisants.
DISTRICT 9, pour moi, c'est le quasi sans fautes.
Dans un premier temps, il surprend par la rapidité de la mise en place. Dès les premières images, on nous explique: les aliens sont des naufragés sur Terre, ils ont été parqués dans une zone choisie à la hâte, 20 ans ont passé et les populations locales (de Johannesburg) excédées, ont obtenu que TOUS les aliens (plus d'un million et demi) soient déplacés vers une nouvelle zone.
Pour arriver à ce stade de l'histoire: 10 minutes max.
Le 2ème chapitre (que je vous laisserai découvrir) demande 10-15 minutes supplémentaires.
Du coup, le premier plus du film est qu'il est excitant dans son mode de narration.
Ensuite, rien que dans cette intro: les humains, les aliens, la population locale pauvre (majoritairement noire) de Johannesburg, fait immanquablement penser à l'Apartheid, ou peut-être à l'implantation artificielle des juifs en Israël et leurs conflits avec les palestiniens, ou peut-être... le ghetto de Varsovie?
Je spoile un peu, mais le 3ème niveau de qualité réside dans le personnage humain principal, qui est choisi pour organiser le déplacement: il m'a fait penser à un vieil ami genevois (Bridget appréciera) qui a des tendances.... une aura... une apparence un peu vert-de-gris.
Sympathique, mais.... un peu crispant. (Il évoque le récent officier Landa de "Inglorious Basterds") Et du coup, pour moi, l'interprétation était claire: les humains sont des nazis. Ordinaires, sympa, souriants, mais des brutes et fondamentalement des salauds.
Et là réside le pari presque insensé de Bomkamp et Peter Jackson (producteur): le héros sera non seulement parfaitement antipathique... mais un vrai salaud, sans qualité rédemptrice, ou si peu.
Et c'est lui qui forme l'ancrage psychologique et émotionnel du film. Et ça fonctionne.
J'oublie de dire que les aliens sont vraiment très laids et pénibles à écouter, et il faut au spectateur une très longue période pour arriver à réellement sympathiser avec leur cause. Comme les humains du film, on n'a de prime abord qu'une envie: qu'ils s'en aillent!!!
Aliens go home!
Allez: 9/10!
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