INCEPTION de Christopher Nolan (2010)

INCEPTION de Christopher Nolan (2010)

Un patron d'une entreprise est pris pour cible suite à ses travaux sur l'architecture de l'esprit.

Scénario intriguant. Mais c'est surtout la bande annonce qui présage d'un grand film au casting 4 étoiles : Leonardo DiCaprio, Marion Cotillard et Ellen Page.


https://www.youtube.com/watch?v=HilwtqaN4Gs

Ca a de la gueule! Toutes les bandes annonces devraient être comme celle-ci! Ca en dévoile peu et ça donne monstre envie! Et la musique du teaser est excellente! Me réjouis!

Sortie prévue pour juillet 2010!

Nouvelle bande annonce!



https://www.youtube.com/watch?v=S3XzUYd6nrU

Comme je n'en peux plus! Ca s'annonce grand!

avec Ellen Page

twix a écrit:avec Ellen Page

Voui. Et plus elle prend de l'âge, plus elle devient jolie.

Superbe affiche:

http://www.imdb.com/media/rm3426651392/tt1375666

J'adore la musique et j'aimerais bien savoir ce que c'est à moins que cela ne soit déjà le score de Hans Zimmer, mais il me semble que je connais déjà.

J'ai trouvé, c'est l'oeuvre d'un certain Mike Zarin. C'est magnifique, ces attaques de trombones, j'adore.
On lui doit aussi celle de la bande-annonce de Inglourious Basterds
http://www.sencit.net/#/video/

LvT a écrit:J'ai trouvé, c'est l'oeuvre d'un certain Mike Zarin.

En tout cas, cette musique est bien dans le film, au moins partiellement.

Sinon, je suis surpris que personne ne se soit encore exprimé sur le produit fini.

Je l'ai moi-même vu mercredi soir.

Sacré claque, avec... une certaine dose de frustration.

Dans les plus: un sujet et un traitement assez couillu, casse-gueule et globalement réussi.

Casse-gueule, car on sait bien qu'il y a peu de choses potentiellement plombantes que de baser un film entier sur le monde des rêves.

La réalisation est quasi impeccable, avec un signe qui ne trompe pas pour moi: avec ses quasi 2h30, le film ne m'a jamais ennuyé ou largué.

Dans les moins ou bémols:

Di Caprio tourne coup sur coup deux films très similaires. Celui-ci a beau être supérieur à SHUTTER ISLAND, mais suivre Leonardo dans deux parcours narratifs basés sur le délire la même année (en plus, j'ai vu le Scorcese tardivement), avec certains éléments très très proches, ça fait beaucoup.

Dans les deux, le rapport à sa femme est très très proche et il a deux jeunes enfants les deux fois.
Les deux films reposent sur une découverte de dernière minute. Dans INCEPTION, cette révélation est d'ailleurs complètement gadget. Elle semble par contre plaire au public, qui a réagi (à 2 séances au moins) de manière très vocale.
Personnellement, j'ai vu arriver ce gimmick à des kilomètres.

Spoiler:

Dans SI, il y a une référence assez claire aux Prisons du Piranese (un des pavillons de l'hôpital, avec ses escaliers qui partent dans tous les sens). Dans INCEPTION, il y a une idée similaire, plusieurs fois évoquées, de labyrinthes avec des escaliers sans fin, etc...

D'un côté, il y a la complexité réjouissante du film, d'un autre, comme Cameron avec son AVATAR, Nolan ne prend aucun risque: il balise un maximum. Chaque étape est bien expliquée, et réexpliquée.

D'ailleurs, quelqu'un ici (je crois) a une fois expliqué la règle hollywoodienne du scénario où les héros expliquent ce qu'ils vont faire, le répètent puis... le font.
INCEPTION, c'est ça en technicolor!

La première grosse scène sert d'ailleurs de modèle simplifié ("Inception pour les Nuls"!) pour toutes celles qui vont suivre!

La musique enfin, est très pro, très efficace, mais constamment dans l'excès et le tonitruant, comme pour s'assurer que le public sera convenablement soumis aux délires du film.

Bon, au final, c'est un super spectacle, très impressionnant. Mais le film vaut-il plus que ça?

Je trouve la comparaison avec Shutter Island très peu pertinente est d'une facilité confondante parce que les deux œuvres se suivent de peu. Déjà dans le film de Scorsese il n'est aucunement question de rêve, ce n'est pas de la science-fiction, et le personnage de DiCaprio a TROIS enfants.

Ah oui, c'est juste.

Ca n'a rien à voir en fait.

SPOILER essentiel ci-dessous:

Spoiler:

Et il a deux jeunes enfants dans l'un et trois dans l'autre: oooouh, je ne sais pas compter.

Par respect pour LvT,. je n'ai pas été vérifier cette différence essentielle.

De toutes manières, je n'essayais pas de démontrer que Nolan a copié sur Scorcese (ce serait idiot) mais simplement que les similarités nombreuses entre les deux films, vus par moi à quelques semaines d'intervale, ont gêné ma vision de INCEPTION, rien de plus.

J'ai eu les mêmes réflexions que toi, BigJ., entre SHUTTER ISLAND et INCEPTION. Reste que pour moi cela m'a pas gêné lors de la vision du film. Mais je peux tout à fait comprendre que ce soit le cas, surtout avec un visionnage rapproché des deux films.

Sinon, j'ai beaucoup aimé INCEPTION. Excellent film!

Un film au déroulement plus que laborieux dont les éléments convergent vers l'une des fins les plus remarquables que l'on ait pu voir au cinéma depuis longtemps. C'est le sentiment frustrant que l'on ressent au sortir de la projection de Inception.

Dom Cobb (impeccable Leonardo DiCaprio) pratique l'extraction, processus consistant à pénétrer les rêves d'autrui pour y voler des secrets à des fins d'espionnage industriel. Soupçonné d'être le responsable de la mort de sa femme, il est recherché et vit loin des Etats-Unis et de ses deux enfants. Jusqu'à ce qu'un riche industriel lui propose un marché qui pourrait lui permettre de revenir près des siens.

Sur le papier, le sujet d'Inception (dont Christopher Nolan signe également le scénario), possédait un réel potentiel cinématographique et les excellents trailers diffusés sur le net laissaient espérer un traitement à l'avenant. Las, c'est avec une grosse déception que l'on constate que nos espoirs restent lettre morte, le metteur en scène ne parvenant jamais à faire décoller son film, malgré un final proche du sublime qui rattrappe in extremis le métrage.

Ce qui plombe avant tout le film, ce sont ses dialogues explicatifs à n'en plus finir. Le verbiage se répand du début à la fin, barbant, fatiguant, lassant. Nolan n'a a priori pas compris l'intérêt d'exposer les enjeux d'un film avant tout par l'image, et non par le verbe. Le spectateur est ainsi balancé d'une explication à l'autre, sans arrêt, de telle sorte que l'on a l'impression d'assister à un cours magistral sur l'extraction et l'inception, plus qu'à un long métrage.

Par ailleurs, force est de constater que Christopher Nolan ne sait toujours pas filmer les scènes d'action (lacune qui entâchait déjà The dark knight, par ailleurs réussi). Ainsi, les scènes de fusillade et autres poursuites sont traitées avec l'efficacité d'une limace tirant un semi-remorque, de telle sorte que le spectateur n'est jamais impliqué dans l'action, et donc reste totalement extérieur à ces séquences. La plupart d'entre elles rappellent par ailleurs la trilogie Matrix, avec ses personnages en apesanteur qui combattent contre toutes les lois de l'attraction. Visuellement joli, mais dépassé car nullement renouvellé.

En revanche, l'idée qui sous-tend l'intégralité du film est extrêmement forte. En effet, en traitant du rêve et de la réalité, d'un architecte et d'un sujet, d'un songe et d'un réveil, Nolan ne propose ni plus ni moins qu'une passionnante réflexion sur le cinéma. Les spectateurs, comme les sujets du film, entrent en effet dans l'imagination d'un metteur en scène qui propose un cadre, une structure, une architecture ( le film) dans lequel chaque spectateur s'abandonne en y apportant sa part de vécu, son émotion, ses affects. La métaphore devient alors vertigineuse et d'une totale cohésion avec l'action qui se déroule à l'écran.

Par ailleurs, la fin du film est d'une puissance phénoménale qui rattrape le sale goût que le reste du métrage laissait en bouche. Les cinq dernières minutes sont en effet d'une force émotionnelle (le réveil dans l'avion) et intellectuelle (la toupie) remarquable, le tout sur la musique extrêmement inspirée de Hans Zimmer. Ainsi, la dernière image du film dans laquelle la toupie-totem tourne sur elle-même sans que l'on sache si elle s'arrêtera ou non, laisse le spectateur devant un choix tout personnel: le bonheur réside-t-il dans la réalité ou le rêve ? Chacun sera libre d'y apporter sa propre réponse. Et rien que pour cette fin, le film mérite le détour. Nolan rejoint ici Guillermo del Toro et son Labyrinthe de Pan, toutes proportions gardées. En effet, le pouvoir salvateur de l'imaginaire est central dans les deux films.

Soulignons enfin le prestigieux casting que nous propose Nolan. Outre Di Caprio et la sublime Marion Cotillard, Inception verra se succéder à l'écran Pete Postlethwaite, Michael Caine, Ellen Page, Cillian Murphy, l'excellent Joseph-Gordon Levitt et le revenant Tom Berenger. Un sans faute.

Inception s'avère donc extrêmement intelligent dans son propos mais souffre de lacunes trop nombreuses pour combler toutes nos attentes. Trop long, trop explicatif, trop brouillon dans ses scènes d'action malgré des effets spéciaux remarquables, le film l'emporte uniquement par le rapport qu'il tisse avec le cinéma, et l'interrogation finale qu'il propose à ses spectateurs.

Une demi-teinte totale.

Prenons-le pour ce qu'il est: un divertissement de très bonne facture, mise-à-jour du mythe de la caverne de Platon tout comme eXistenZ ou Matrix l'avaient fait dans précédente décennie.

On ne voit quasiment pas le temps passer, hormis pendant les scènes de neige: au bout d'un moment, l'action est brouillonne et finit par être risible. On dirait que le réalisateur a reçu un budget "moto-neige et skieurs" à dépenser absolument. En résulte des scènes inutiles et creuses.

quoique, j'ai un doute concernant la fin

Spoiler:

Je l'ai moi-même vu en début de semaine et mes impressions rejoignent ce qui a pour beaucoup déjà été dit. C'est un bon film d'action, des scènes justement largement pompées chez Matrix et parfois agaçantes, malgré tout on ne s'ennuie pas, jusqu'à ce fameux quatrième segment où on plonge dans un sequel de James Bond (je sais plus lequel). Christopher Nolan a l'avantage de prendre le spectateur par la main, sans se payer sa tête en le balançant tête la première dans sa problématique. On apprécie. Pas de quoi crier au chef-d'œuvre, juste de quoi passer un bon moment de cinéma, car l'ensemble reste passablement brouillon.

Igor a écrit:quoique, j'ai un doute concernant la fin

Spoiler:

Avec des amis, nous en avons déjà débattu durant des heures. Dans le même genre: comment l'architecte arrive à faire passer ses "créations" dans l'esprit de ses camarades?

Il y a un type qui a fait toute une analyse assez intéressante,
http://lestoilesheroiques.blogspot.com/2010/07/inception-film-fin-dinception-toupie.html

C'est vraiment le genre de film à lancer toutes les hypothèses possibles et dont même les problèmes de raccord peuvent servir de justification pour la notion rêve/réalité... on va pas finir d'en entendre parler dans les salons mondains.

Qu'est ce que ça me donne pas envie, ces élucubrations...

Etheroman a écrit:Qu'est ce que ça me donne pas envie, ces élucubrations...

C'était pareil à l'époque de MATRIX. Moi je trouve que c'est bien toutes ces hypothèses. Ca donne à réfléchir aux gens... bien que, la plupart du temps, ça soit juste de la branlette intellectuelle!

Ouais, faut aimer. Moi ça me laisse assez indifférent.

Etheroman a écrit:Ouais, faut aimer. Moi ça me laisse assez indifférent.

La branlette ou la réflexion?

Les deux mélangés.

Etheroman a écrit:Les deux mélangés.

Mmmh! Sexy!

Revu lundi soir et oui c'est un bon produit, mais pourquoi faut-il toujours dans ces films de SF un langage de geek casse-pieds au possible qui débouche sur des conversations sans queue ni tête. Nolan lui-même, je le parie, ne doit pas tout comprendre ce qu'il a écrit.

J'ai trouvé ce film très maniéré. La première partie explicative est particulièrement prétentieuse et m'as-tu-vu. Si on ajoute à ces effets spéciaux grandiloquents la présence d'acteurs très tendances à Hollywood, Ellen Page et Marion Cotillard en tête, ça devient assez vite indigeste. Heureusement, le film est plutôt bien rythmé dans sa seconde partie. De l'action, du mystère, de la rédemption, tous les ingrédients sont réunis pour une histoire aux multiples facettes. Je ne suis pas un fan des films au scénario tordu mais celui-ci fait bien l'affaire pour maintenir une certaine tension et nous mener au bout cette aventure onirique.

Loin d'être un film inoubliable, Inception est un divertissement léché qui plaira au plus grand nombre.