The Last House on Dead End Streeta sa petite réputation dans le milieu des amateurs de bis et de cinéma d'exploitation. Un film qui a failli être perdu, une bande qui dépasse les limites en terme de violence, un bout de péloche qui a participé à construire le mythe des snuffs movies. Le film raconte le projet fou de Terry Hawkins (Roger Watkins lui-même) de réaliser un film repoussant les limites déjà mises à mal des bonnes mœurs. Il réalisera un film avec de véritables meurtres à l'intérieur.
Tout ça, je ne le savais pas en insérant le disque dans le lecteur et je m'attendais donc à être le spectateur d'une bête copie du chef-d'œuvre de Wes Craven, Last House on the Left. S'il est vrai que le titre et l'accroche du film copient sans vergogne Wes Craven, la ressemblance s'arrête quasiment là. Ceux qui auront été gênés pas le manque de moyen du film de Wes Craven seront carrément choqués devant les images floues et les acteurs à l'ouest de Last House on Dead End Street. La qualité technique est plus proche du porno que du film d'horreur et les doublage décalés (en VO!) donnent l'impression de regarder une telenovela bréilienne. Mais alors que le spectateur commence à se demander où diable il est tombé, le spectacle commence. Succession de scènes de violences, montées de façon éclatées, le film n'usurpe pas sa réputation sulfureuse. C'est une oeuvre véritablement dérangeante tourné avec deux bouts de ficelles.
Certains disent que Last House on Dead End Street "ne s'analyse pas". Je préfère dire que c'est un film que l'on peut lire comme on le souhaite. Il ne s'agit pas d'une réflexion mais il offre de multiples thèmes auxquels se raccrocher et est très emblématiques de la libération morale des années 70. "Dis-moi ce que tu penses de Last House on Dead End Street en je te dirais qui tu es". Je crois que c'est cet aspect introspectif qui m'a plu bien avant les scène de violences, un peu lourdingues et réalisées à la truelle. L'autre aspect réussi est l'ambiance malsaine du film, ce côté hippies décadents, puis déments. Un bad trip sous LSD dont le charme ne fait que s'accroître avec les années qui passent.
Je ne m'attarderai pas sur les différentes scènes chocs du film et me contenterai de terminer ma critique en invitant la amateurs de cinéma radical à se dépêcher de découvrir ce film indispensable et aux autres d'essayer de le terminer.
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