Réalisateur: Michaël Youn Pays: Long-métrage français. Genre: Comédie, Musical Acteurs: Avec Michaël Youn, Vincent Desagnat, Stéphane Rousseau, ...
Synopsis: Fatal... c'est Fatal Bazooka, un rappeur bling-bling et hardcore. En fait, un personnage de sketch créé par Michaël Youn dans son show-télé "Morning Live", puis développé dans l'album "T'as vu" vendu à plus de 500 000 exemplaires. Ce film raconte ce que serait devenu ce rappeur s'il en avait vendu... 15 millions ! Fatal est désormais une énorme star. Des millions de fans, des dizaines de tubes, 4 Music Awards de la Musique du meilleur artiste de l'année, une ligne de vêtements, un magazine et prochainement l'ouverture de son propre parc d'attraction : Fataland. Il est le N°1 incontesté. En apparence tout va bien... mais en réalité, Fatal ne sait plus où il va, parce qu'il ne sait plus d'où il vient : depuis ses débuts, il fait croire qu'il a grandi dans le ghetto... alors qu'en fait, il est né dans un petit village de Savoie, en plein coeur des Alpes. Mais on ne peut pas être un "gansta" quand on est un fils de bergers de Savoie, alors Fatal a préféré cacher ses origines et oublier son passé...
Même si j'avoue que j'étais mort-de-rire la première fois que j'avais écouté son album. C'était peu après avoir du supporter un concert de je-ne-sais quelle star du gangsta-rap français et, tout d'un coup, retrouver tous les clichés transposés dans les montagnes savoyardes, j'en pouvais plus. Maintenant, il y a encore quelques trucs qui m'y font rire, mais ça devient vite indigeste.
Première couche: Michaël Youn reste Michaël Youn, et les gags proches de ses émissions comme le Morning Live restent légion dans le long métrage, des scènes de poursuite dans un magasin déguisé en canapé aux scènes miss-gros-nibards-contre-lesquels-je-m'essuie et mouton-qui-fait-pipi-sur-mes-chaussures qui feront plaisir aux amateurs de théories freudiennes. Ca pête, ça se chie dessus, sans oublier un scénario prévisible. Du Ben Stiller vs les Frères Farrelly en VF.
Seconde couche: derrière tous ces gags pour gamins de douze ans trop lol, quelque chose me dit que ce Michaël Youn est bien plus intelligent que ce que l'on pourrait imaginer. Le disque singeait le monde du gangsta rap pour qui le message politique et social s'est transformé en coke, flingues, luxe et filles soumises avec un grand souci du détail au niveau du son et des samples. Dans le film, ce n'est plus seulement ce genre musical qui s'en prend plus la figure, mais l'industrie musicale et télévisuelle en général, ou quand l'audimat devient seul gage de qualité. Finalement, Youn ne fait que pousser dans l'excès un modèle existant. Cela n'est pas une analyse signée par Le Monde Diplomatique, mais le cynisme de l'acteur/réalisateur fait de ce film une petite agréable surprise.
Exemple, en spoiler, le Musique Awards de la Musique de la meilleure chanson de l'année
Si vous ne voulez pas perdre une heure et demie, au pire, les cinq première minutes restent les meilleures du long-métrage.
Des fois, les films que tu vois au cinoche avec ta carte Pathé me font nettement plus peur
Non mais, ils ont même mis les faux-clips du film dispo sur le net! Tout y est: muscles, regard frontal, caméra et montage haché, chorégraphies, autotune de la voix, etc.
Oui oui, c'est bien Stéphane Rousseau du film "Les invasions barbares"
Des fois, les films que tu vois au cinoche avec ta carte Pathé me font nettement plus peur
Tant que tu y trouves de l'intérêt, c'est bien. Mais là, Michaël Youn, je PEUX PAS. C'est épidermique. Je déteste ce mec! Même si on me donnait de l'argent.
L’occasion faisant le larron et l’ayant trouvé pour 10 balles dans un vidéo club, je n’ai écouté que ma curiosité et j’ai plongé en plein Fatal Bazooka. J’adore les clips parodiques de Michaël Youn – Fous ta cagoule, J’aime ton boule, Mauvaise foi nocturne – alors pourquoi pas la version longue, le film.
Personne ne s’étonnera si je dis que c’est lourdingue et c’est un peu dommage, parce qu’il y a beaucoup de bonnes choses. Less is more, comme disent les Yanks et ce serait très vrai ici. Un peu moins de pipi-caca et un peu plus d’esprit – car il n’en manque pas – dans le rayon du verbal et de la parodie de tout ce qui fait notre époque moderne.
Le rappeur bling-bling Fatal est menacé dans sa place de Numero Uno par Chris Prolls, un chanteur électro-pop, vachement aware de tous les maux qui menacent notre planète : réchauffement climatique, extinction des pandas, forêt amazonienne et il ne fait pas ça pour le fric, oh ! non ! Ses chansons sont recyclables et équitables, il se déplace à vélo, il est végéta mais vraiment rien : ni viande, ni volaille, ni œufs, ni fruits, ni légumes, ni tofu. Il est joué par Stéphane Rousseau, qui est vraiment extraordinaire dans ce personnage.
A noter que tous les morceaux de musique sont vachement bien, toujours dans le rayon de la parodie : on a évidemment du hip-hop-rap et de l’électro-pop, mais également les Enculés (les Enfoirés), de la balade française à la guitare avec Gaëtan (sans doute Raphaël ou un truc du genre), la chanson publicitaire (Canapi), les Destiny Childs à la française et évidemment : Fous ta cagoule !
Armelle est très marrante en Heidi de Savoie et un discours toujours à double sens, dans le sens cochon, évidemment. Le film compte même sur la participation de Catherine Allégret.
Le film serait carrément excellent s’il était un peu moins adolescent. Il est d’ailleurs étonnant de découvrir un Michaël Youn très sérieux et pas du tout déconnant dans les suppléments du DVD. On constatera en outre, dans la Chanson Française du générique de fin, que c’est lui qui joue du piano. Je n’ai pas vraiment cherché, mais les chansons sont sans doute aussi toutes écrites par lui (paroles et musique). Tout à fait d’accord avec l’analyse d’Igor et je pense aussi que Youn est bien plus intelligent que ce qu’on voit au premier plan. Dans les dialogues, il y a quelques très bonnes trouvailles. C’est juste dommage que ce soit un peu noyé dans de la grosse gaudriole pour garçons de 13 ans.
C'est bien sûr bourré de blagues scato et ça baigne continuellement dans l'excès, mais je trouve ce film nettement supérieur à tout ce que l'on peut voir en ce moment avec Kad Merad et Frank Dubosc par exemple !
J'avais un peu discuté avec l'un des gars qui travaillait sur le scénario, apparemment ils avaient bossés dur quand même, et ils étaient contents du résultat, j'ai pas encore vu ce film ceci dit.
Je crois que le prochain sera sur un footbaleur qui se reconvertit au curling à moins que j'ai rêvé et/ou que le film ne se fasse pas.
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