ARRIETTY LE PETIT MONDE DES CHAPARDEURS (Kari-Gurashi No Arietti) de Hiromasa Yonebayashi (2010)

Réalisateur: Hiromasa Yonebayashi
Pays : Japon
Genre : animation
Avec les voix de : Mirai Shida, Ryunosuke Kamiki et Kirin Kiki

Synopsis :Dans la banlieue de Tokyo, sous le plancher d’une vieille maison perdue au cœur d’un immense jardin, la minuscule Arrietty vit en secret avec sa famille. Ce sont des Chapardeurs.
Arrietty connaît les règles : on n’emprunte que ce dont on a besoin, en tellement petite quantité que les habitants de la maison ne s’en aperçoivent pas. Plus important encore, on se méfie du chat, des rats, et interdiction absolue d’être vus par les humains sous peine d’être obligés de déménager et de perdre cet univers miniature fascinant fait d’objets détournés.
Arrietty sait tout cela. Pourtant, lorsqu’un jeune garçon, Sho, arrive à la maison pour se reposer avant une grave opération, elle sent que tout sera différent. Entre la jeune fille et celui qu’elle voit comme un géant, commence une aventure et une amitié que personne ne pourra oublier…


Dernière création des studios Ghibli, Arrietty est déjà promis comme un nouveau chef d'oeuvre. Rien de bien étonnant avec un scénario et une production signé Hayao Miyazaki. Si le film est sorti hier en France, il faudra attendre le 23 février pour l'espérer en Suisse

C'est déjà bien d'avoir l'opportunité de le voir en salle. Je suis toujours preneur pour un Ghibli.

Décidément , l'animation est à la fête depuis quelques mois.
Après le superbe Toys Story 3, le bon Raiponce disneyien, le très réussi ( et très français) Moi, Moche et Méchant , voici que nous arrivent des nouvelles des studios Ghibli.
Et elles sont drôlement bonnes.
Car cet Arrietty , cornaqué par le grand Miasaky himself, est une délicieuse découverte.
Plus classique, plus linéaire, moins foisonnant , moins surréaliste et déroutant que l'oeuvre du Maître , mais au final infiniment touchant , simple et beau.
Dans le style, on pense plus à Totoro qu'au Château Ambulant, à Kiki la petite sorcière qu'à Chihiro.
Cette histoire de petits êtres vivant de chapardages dans la maison d'un petit garçon au coeur fragile conduit évidemment à ces décalages d'échelles qui faisaient la poésie de l' inoubliable Homme qui Rétrécit ( " Incredible Shrinking Man" de Jack Arnold).
Comme dans ce film , on retrouve le soupirail, l'aiguille en guise d'épée, les gouttes d'eau géantes...
Et comme les décors sont extrêmement travaillés, l'animation très belle ( Ooooh , les scènes de pluie !!) , et la petite héroïne craquante à souhait, c'est
un vrai bonheur.
Et on retrouve même un bel érotisme à la King Kong...
Ne ratez pas ce petit bijou.

Rho, mais que ça fait envie! Et je dois avouer que je ne suis pas mécontent de voir d'autres réalisateurs aux commandes, même si le grand chef doit encore être bien présent.

Dans le style, on pense plus à Totoro qu'au Château Ambulant, à Kiki la petite sorcière qu'à Chihiro.

Ca, ce n'est vraiment pas pour me déplaire. Kiki, c'est un chef d'œuvre. L'anti-Princesse Mononoké.

Etheroman a écrit:Rho, mais que ça fait envie! Et je dois avouer que je ne suis pas mécontent de voir d'autres réalisateurs aux commandes, même si le grand chef doit encore être bien présent.

Dans le style, on pense plus à Totoro qu'au Château Ambulant, à Kiki la petite sorcière qu'à Chihiro.

Ca, ce n'est vraiment pas pour me déplaire. Kiki, c'est un chef d'œuvre. L'anti-Princesse Mononoké.

Oui...Moi aussi ,j'adore Kiki, un Myazaki assez méconnu finalement...

Etheroman a écrit:Rho, mais que ça fait envie! Et je dois avouer que je ne suis pas mécontent de voir d'autres réalisateurs aux commandes, même si le grand chef doit encore être bien présent.

Dans le style, on pense plus à Totoro qu'au Château Ambulant, à Kiki la petite sorcière qu'à Chihiro.

Ca, ce n'est vraiment pas pour me déplaire. Kiki, c'est un chef d'œuvre. L'anti-Princesse Mononoké.

Argh, mon coeur ! Ca fait mal ça, parce que même si j'aime bien Kiki je trouve que c'est l'un des moins bons Miyazaki (dans le genre je préfère Totoro largement) alors que Princesse Mononoke est de loin mon préféré.

il y a déjà un topic sur Arrietty

wababelooba a écrit:Ne ratez pas ce petit bijou.

Tu l'as découvert en festival?

Paz a écrit:

wababelooba a écrit:Ne ratez pas ce petit bijou.

Tu l'as découvert en festival?

En salle...
il est sorti ici depuis une semaine, et le dernier Film Français donnait un bon score ( 11 156 entrées Paris -periphérie sur le premier jour pour une combinaison de 51 salles,ce qui est comparable aux résultats de Ponyo...Ça projetterait à peu près à 350 ou 400 OOO première semaine France)]

En Belgique je vais devoir attendre fin mars (dans le meilleur des cas) pour le voir

Je n'ai plus vu un Miyazaki en salle depuis Chihiro.

Salut Joce! Tu devrais ouvrir directement un topic sur cette VIE DE CHAT. Comme ça tu pourrais nous en parler plus en détails!

je vais le voir ce week end

Adaptation du célèbre roman de Mary Norton, The Borrowers, par Hayao Myazaki et réalisé par Hiromasa Yonebayashi, Arrietty, le petit monde des chapardeurs est un film enchanteur et charmant. Il possède une aura particulière qui marie à merveille une légende très connue à la culture japonaise et ce, de manière subtile et épurée. Etonnamment, dans cette version, les petits êtres qui vivent dans les recoins des habitations ne sont pas pourvues d'oreilles pointues, de museaux et de queues de rongeurs, ce sont vraiment de minuscules être humains et c'est réjouissant. Grâce à ce subterfuge, le dernier long métrage des studios Gihbli devient une fable très forte sur les différences et les problèmes que rencontrent deux cultures à vivre côte à côte, car les semblables à la jeune Arrietty, littéralement hauts comme trois pommes, ne doivent pas être vus des humains et, si c'est le cas, ils se retrouvent obligés de déménager.
D'un côté, ces petits chapardeurs, qui ne volent que ce qui leur est strictement nécessaire à vivre, doivent s'évertuer à évoluer en cachette, c'est leur destin, leur nature, et de l'autre, les humains font tout ce qu'ils peuvent pour prouver leur existence, afin de matérialiser l'impensable, l'incroyable. Le film met donc en relation Arrietty et un enfant malade, communiquant malgré leur appartenance à deux univers qui ne devraient jamais se croiser, car une règle immuable le veut ainsi. C'est une base de travail que l'on retrouve régulièrement dans les histoires, de Romeo et Juliette à Avatar en passant par West Side Story, mais ici, même l'amitié la plus sincère, pour ne pas parler de l'amour, ne peut rien contre cette réalité et nos deux amis doivent s'y plier. Autour d'eux gravitent de savoureux personnages comme le père d'Arrietty, droit, juste et respectueux, sa mère sans cesse inquiète, sur la défensive, craignant pour sa famille, et l'intendante de la maison, une femme à l'image de Saint Thomas qui ne croit que ce qu'elle voit et refuse qu'on la prenne pour une folle.
Réalisé dans une animation traditionnelle loin de toutes esbroufes technologiques tape-à-l'œil, ce film fait énormément de bien par sa grâce et sa profondeur.

Je vais voir ça ce weekend. Comme je me réjouis! (Encore une fois, bravo pour la distribution avec 2 séances par jour, à 13h et 15h! Ils pensent des fois que les gens travaillent?).

Si c'est de loin le meilleur Ghibli, il reste quand même un très bon film. Sorte de faux huit clos, l'histoire ne se déroule presque que dans la résidence où Shô est en convalescence mais à une échelle gigantesque. L'utilisation des recoins de la maison est palpitante.
Si les personnages sont fantastique, j'ai eu un peu plus de peine avec le père qui reste bien différent de Arrietty et de la mère sur le character design. Les décors sont subliment, l'animation mélange à la perfection le traditionnel et le numérique pour les plans plus rapide avec une grande fluidité.
Mais si une chose m'a marqué, c'est les bruitages mis en avant sur des détails que seul Arrietty peut percevoir. J'ai également adoré la présence des insectes même si elle reste un peu faible.

Bien que moins magique que Ponyo ou le Chateau Ambulant, Arrietty reste un merveilleux film. Ghibli a, comme Disney, l'art de captiver toute les générations. Une très belle adaptation qui rattrape l'horrible Petit Monde des Borrowers