FIFF 2011 du 19 au 26 mars 2011

Paz a écrit:Ca intéresse quelqu'un ?

Yavin a écrit:Moi, pour commencer. Et le FIFF se démarque chaque année par des affiches très réussies, alors que d'autres.

Yavin a écrit:

Paz a écrit:Ca intéresse quelqu'un ?

Moi, pour commencer.

Paz a écrit:Ca m'intéresse aussi, en fait. Au-delà du "film du tiers monde", y'a quelques curiosités qui pourraient me faire venir dans ce bled.

Etheroman a écrit:Il me semble bien que l'année passé, il y avait une programmation assez intéressante.

Yavin a écrit:

Paz a écrit:Ca m'intéresse aussi, en fait. Au-delà du "film du tiers monde", y'a quelques curiosités qui pourraient me faire venir dans ce bled.

"Films du tiers-monde"... Tsssss... Je crois que tu es le seul à avoir manqué les panoramas "Revanches de femmes" ou "Le Parrain en Asie" en 2009... Tout en conservant un pied dans le cinéma du sud, le FIFF a toujours essayer de toucher à de nouveaux horizons. Jusque là, ils y sont très bien arrivés!

De la fête, du rythme et du sang pour la 25e édition du FIFF

Edouard Waintrop fêtera le cinéma mondial et présentera sept panoramas de films rythmés par la musique, entachés par le crime, soupçonnés de misogynie et connectés aux réseaux sociaux. Lors d’une présentation dans le cadre des Journées de Soleure, le directeur du FIFF a levé le voile sur les 102 films des panoramas et des séances spéciales qui composeront l’essentiel de la programmation. Ruth Lüthi, présidente de l’association, a évoqué la décision de l’OFC concernant le soutien au FIFF et les prochains rendez-vous du festival.

«Black Note»
Le panorama dédié aux musiques noires ne manquera pas de secouer les puristes. Beyoncé Knowles et Justin Timberlake y côtoieront Papa Wendo et les guitares saturées de la rébellion touareg du groupe malien Tinariwen. Une grande place sera donnée aussi au blues (The Blues Accordin’ to Lightnin Hopkins), au reggae (Rocksteady, the roots of Reggae) et au jazz (Jazz’34) grâce à quinze films qui posent la question: comment filmer un son?

«Hommage à Lita Stantic»
Le FIFF découvre les talents de demain mais rend aussi hommage à ceux qui leur ont ouvert le chemin. Lita Stantic, LA productrice argentine, qui grâce à son immense travail a permis l’émergence de la Nouvelle Vague argentine des années 1990 sera avec nous pendant quelques jours. Elle présentera les films qu’elle a produit (Camila, La Cienaga), le film qu’elle a réalisé (Un muro de silencio) et discutera avec les professionnels et le public intéressé des qualités essentielles dont doit disposer un producteur pour réussir hors du mainstream. Une question qui, au fond, ne perd jamais de son actualité. Ce programme sera présenté en partie à la Cinémathèque suisse en mars.

«Sakartvélo»
Comment? Sakartvélo! Oui, Géorgie en géorgien. En 2010, George Ovashvili remportait le Regard d’or au FIFF avec son magnifique The Other Bank. Une bonne raison pour s’intéresser de plus près à une cinématographie qui a connu des débuts flamboyants puis le départ à l’étranger d’une partie de ses meilleurs créateurs. Qu’est devenue la joie de vivre du peuple géorgien? Dix-sept films retraceront 80 ans de cinéma, des chefs-d’œuvre d’autrefois (Le Sel de Svaneti) aux témoignages du présent (13 Tzameti). Un panorama à voir également, en partie, en mars à la Cinémathèque suisse.

«The Da Huang Network»
Alors que la semaine dernière le film de David Fincher The Social Network raflait quelques Golden Globes et créait la surprise à Hollywood, le cinéma malaysien récoltait des «J’aime» sur Facebook (https://www.facebook.com/15malaysia). Da Huang Pictures réunit des cinéastes, producteurs et acteurs trentenaires, qui ont compris très tôt que le travail en réseau pouvait s’appliquer à autre chose qu’à l’informatique. Ils viendront présenter leurs films (Village People Radio Show, Flower in the Pocket) et démontrer qu’une production low cost ne les empêche pas de rivaliser avec les masses de blockbusters piratés qui s’achètent sur les marchés de Kuala Lumpur. A découvrir et à «liker» !

«Dans la peau d’un terroriste»
En septembre 2011, le monde entier se souviendra des attentats qui changèrent la face du monde, dix ans plus tôt. Le FIFF a choisi de s’éloigner d’une analyse géopolitique des événements pour présenter des films qui adoptent une posture différente: le terrorisme vu par les terroristes. Le Royaume-Uni (We Are Four Lions), la Palestine (Paradise Now), le Japon (United Red Army) ont produit des films sensationnels. Le FIFF créera aussi la sensation et présentera Carlos d’Olivier Assayas en version intégrale et en première suisse.

«Lima, Pristina»
Le FIFF remerciera de manière cinématographique la Direction du développement et de la coopération (DDC), un partenaire fidèle et engagé qui fête cette année son cinquantième anniversaire. Le FIFF a sélectionné six films en provenance de pays prioritaires de la coopération suisse. Une occasion unique de voir le premier film kosovar de l’histoire (Gomarët et Kufirit), ainsi qu’un dialogue poignant sur l’exil cubain, grâce au mythique Memorias del Subdesarollo et la réponse filmée de Miguel Coyula, dont le film Memorias del Desarollo était en sélection officielle au Sundance Film Festival.

«La femme qui en savait trop»
L’année 2011 est aussi pour les femmes de Suisse une année anniversaire. Le 16 mars, elles fêteront quarante ans de droit de vote! Une bonne occasion de se poser la question de la misogynie dans le film noir, qui propose généralement une définition radicale des rôles masculins et féminins. Peut-on dire de ces films qu’ils sont misogynes ou, au contraire, construisent-ils une image nouvelle de la femme? Ce fil rouge a guidé la sélection de huit films (dont Les Yeux de la vengeance, The Triumphant Return of General Rouge) qui composent le panorama dédié aux héroïnes de films noirs.

Courts métrages
«Monstre bien», «Retour aux sources» et «Je veux ma maman!»: Anne Delseth, coordinatrice de la programmation, se fait un plaisir chaque année de sélectionner des courts métrages qu’elle réunit dans trois programmes aux titres pas toujours traduisibles, mais qui remportent chaque fois un énorme succès. Dix-sept occasions pour le public du FIFF de voir les premiers pas des cinéastes de demain.

«Planète Cinéma»
Le programme spécialement conçu pour le public scolaire pourrait s’appeler «Succès Cinéma». C’est le champion du box-office au FIFF et quelque chose nous dit que cette année encore nous battrons des records. Le nom «Succès Cinéma» étant déjà pris, le FIFF a opté pour celui de «Planète Cinéma», une manière de souligner que le monde peut s’ouvrir à nous depuis le confort d’une salle de cinéma et ce, quel que soit l’âge des spectatrices et spectateurs.

«Tinguely» et les séances spéciales

En 2005, le FIFF projetait en première mondiale le film de Thomas Thümena Ma famille africaine. Quel plaisir d’apprendre que le réalisateur zurichois vient de terminer un documentaire consacré à Tinguely, dadaïste dans l’âme et génie de la récupération né à Fribourg. Parce qu'il personnifie une Suisse ouverte et qu’il est passé de la peinture au cinétisme, comme d'autres laissèrent la photo pour le cinéma, nous lui consacrons une séance spéciale et projetons le nouveau film de Thümena en première mondiale.

Par ailleurs, Michael Henry Wilson viendra à Fribourg présenter son nouveau film Reconciliation, Mandela's Miracle lors d’une soirée spéciale qui questionne les liens entre la cinéphilie et le cinéma engagé.

Chaque année, le FIFF invite un festival à programmer une sélection de films de leur choix. Après les Journées de Soleure et le LUFF, le festival d’animation Fantoche à Baden a reçu une carte blanche et nous offre huit films d’animation à savourer en musique.

Un film asiatique étonnant ouvrira le festival (Little Big Soldier). Avis aux amateurs de Jackie Chan! Quant au film projeté lors de la cérémonie de clôture, il a battu tous les records au box-office brésilien. Tropa de Elite 2 – O Inimigo Agora é Outro est le dernier long métrage de fiction du réalisateur José Padilha dont le FIFF a projeté en 2009 les films Onibus 174, Garapa et Tropa de Elite.