J'avais entendu tellement de mal sur cette seconde réalisation cinéma de Marcus Nispel que je n'attendais rien de Pathfinder. Son réalisateur s'était fait remarqué avec le plutôt bien accueilli remake The Texas Chainsaw Massacre. Ici, il embraie sur un exercice un peu plus périlleux puisqu'il part sur une histoire beaucoup moins connue. Il ne s'agit néanmoins pas d'un scénario complètement original puisqu'il est issu d'un film norvégien de 1987, Ofelas.
L'histoire retrace le combat d'un guerrier qui doit lutter seul contre une horde de vikings assoiffés de sang. Tout un programme qui a le mérite d'introduire des méchants charismatiques et de venir titiller l'intérêt des amateur du 13ème guerrier.
On retrouve le style propret de Nispel, qui, malgré son goût pour la violence prend bien soin de travailler avec des images léchées et des couleurs fortes, façon clip musical. d'autant plus intéressant que son directeur de la photographie n'est autre que Daniel Pearl qui fut découvert avec The Texas Chainsaw Massacre l'original, celui de 1974. Entre-temps, le bonhomme a travaillé dans la vidéo musicale avant de retrouver Nispel dès The Texas Chainsaw Massacre nouvelle mouture. Le saut stylistique n'en est que plus impressionnant. Bref, le résultat est une photographie jolie mais un peu impersonnelle et froide. La violence peut ainsi être montrée sans qu'elle soit trop brute pour le spectateur. Très (trop?) moderne.
Signalons le manque évident de charisme du personnage incarné par Karl Urban qui est sans doute une des raisons de la mauvaise réputation de ce film d'action. Si9non, les méchants vikings sont assez sympathiques. Gros bourrins de deux mètre de haut enfouis sous des tonnes de peaux et couvertures, il parlent avec de grosses voix et portent d'énormes barbes ainsi que des casques à cornes. Rigolo.
Les scènes d'action se succèdent de façon assez sympathique et on se surprend à suivre les aventures de notre scandinave comme un mauvais James Bond. Poursuite en luges de fortunes, élimination systématique des méchants par le gentil façon Rambo, la mission, histoire d'amour en papier, etc.
Très peu de maladresses pour ce film de série B finalement plutôt réussi. Un divertissement très moderne aux accents sans doute un peu adolescent mais néanmoins honnête et sans esbroufe. C'est un peu la signature de Nispel, du bon travail, sans génie. Il réitérera un peu plus tard avec son adaptation de Friday 13th. Avouons quand même qu'au cinéma, le génie fait une sacrée différence.
Il y a de jolies choses dans Pathfinder
Mais la patine froide et peu réaliste a tendance distancier le spectateur de l'action
Action Movie is action
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