J. EDGAR de Clint Eastwood (2012)

Réalisé par Clint Eastwood
Avec Leonardo DiCaprio, Naomi Watts, Armie Hammer, ...
Long-métrage américain
Genre: Biopic, Drame

Synopsis: Le film explore la vie publique et privée de l’une des figures les plus puissantes, les plus controversées et les plus énigmatiques du 20e siècle, J. Edgar Hoover. Incarnation du maintien de la loi en Amérique pendant près de cinquante ans, J. Edgar Hoover était à la fois craint et admiré, honni et révéré. Mais, derrière les portes fermées, il cachait des secrets qui auraient pu ruiner son image, sa carrière et sa vie.

Le maquillage qui fout les boules.

Colqhoun a écrit:Le maquillage qui fout les boules.

Atroce!!

Paz a écrit:

Colqhoun a écrit:Le maquillage qui fout les boules.

Atroce!!

C'est pas du maquillage, c'est Philippe Seymour Hoffman!!

Oui mis à part ça, ça m'a l'air plus bandant que son "Hereafter" mou du gland !
Et c'est classé R !

chaoticlock a écrit:
C'est pas du maquillage, c'est Philippe Seymour Hoffman!!

C'est Brad Dourif plutôt!

Oui, ben Eastwood confirme qu'il devrait prendre sa retraite!

Quel pensum!

Que nous dit ce film?
Que Hoover était un paranoïaque qui s'est retrouvé trop longtemps au pouvoir? Qu'il était homosexuel? Qu'il jouait aux courses? Qu'il avait une mentalité de ripou?

Certes, mais... et alors?

Un des énormes défauts du film, c'est qu'il ne prends aucun risque.
Hoover a-t-il commandité ou contribué au meurtre de JFK? Aucune mention, ni indice. Le film se contente de nous dire qu'Hoover a appris la mort de Kennedy avant tout le monde. En est-il réjoui? Triste? Nada.
Au moment de la mort de JFK, il écoute une bande où un couple fait l'amour. Quel couple? Nada.
Hoover est soupçonné d'avoir laisser la Mafia prospérer: elle n'a jamais été aussi tranquile que dans la 2ème partie de son règne. Nada.

Le traitement de certains personnages secondaires est affligeant. Sa secrétaire par exemple. Elle le seconde pendant plus de 40 ans, et au final: rien.
Son amant n'a guère plus de relief.

Vers la fin du film, on apprend que

Spoiler:

Un incident montre des soldats américains abattus par des "gauchistes". Plus loin, le kidnappeur du bébé Lindberg est condamné sans jamais être défendu. Est-ce crédible?
Sont-ce là des clefs du film?

Personnellement, j'en avais un peu rien à faire, tant l'ensemble manquait de relief, de charme ou de tension.

Eastwood devrait enfin arrêter de se prétendre musicien, tant ses scores sont indigents. Ici, c'est mou, inconsistant, et a largement participé à la torpeur qui a gagné l'auteur de ces lignes.

et le makeup de Armie Hammer est inexcusable.

Ca ne me fait pas du tout envie. Et après avoir lu BigJ, mais alors pas du tout envie. Il m'embête le Clint avec ses films de personnalités.

Je veux un film de vieux con qui devient gentil moi.

C'est un film de Clint, donc j'irai obligatoirement le voir. D'un, parce que c'est un film de lui et de deux parce que le sujet m'intéresse même si je sens - à travers la bande annonce - que cela risque de ne pas me plaire.

Mais bon... Je suis curieux de voir tout de même!

Etheroman a écrit:Je veux un film de vieux con qui devient gentil moi.

Gran Torino ! je pleure à chaque fois

Paz a écrit:C'est un film de Clint, donc j'irai obligatoirement le voir. D'un, parce que c'est un film de lui et de deux parce que le sujet m'intéresse même si je sens - à travers la bande annonce - que cela risque de ne pas me plaire.

Mais bon... Je suis curieux de voir tout de même!

un peu pareil. Le sujet me plait mais j'ai la grande peur que c'est mal exploité

chaoticlock a écrit:et le makeup de Armie Hammer est inexcusable.

Je vois très bien Eastwood dire à son maquilleur: "J'en veux plus, bordel!"

Et à son acteur: "Plus de tremblotte! Regarde: même moi, je tremble plus que ça!"

twix a écrit:

Etheroman a écrit:Je veux un film de vieux con qui devient gentil moi.

Gran Torino ! je pleure à chaque fois

Plus de tremblotte! Regarde: même moi, je tremble plus que ça!" Laughing

BigJ. a écrit:

chaoticlock a écrit:et le makeup de Armie Hammer est inexcusable.

Je vois très bien Eastwood dire à son maquilleur: "J'en veux plus, bordel!"

Et à son acteur: "Plus de tremblotte! Regarde: même moi, je tremble plus que ça!"

bon il tremblait déjà bcp trop!

J'avais l'impression de voir Johnny Knoxville dans JACKASS

Au delà donc des maquillages en latex pour la plupart pas très glorieux, Clint signe une fois de plus un film profondément humaniste. Là où le film peut décevoir c'est qu'il ne s'attarde pas vraiment sur les faits les plus troubles de Hoover (implications dans l'assassinat de JFK, son rapport à la pègre), mais préfère raconter un film tout entier dévoré par son narrateur. Cette attitude vis-à-vis du personnage, ce refus de le traiter comme un monstre (aux Etats-Unis Hoover est considéré comme tel dans l'inconscient collectif), j'ai trouvé ça plutôt couillu d'autant que Eastwood parvient néanmoins, dans une des dernières séquences, à offrir un jour nouveau sur le récit livré par son personnage principal. Remettant en cause le piédestal qu'il tente de se créé à l'écriture de sa biographie. D'autant qu'il met en parallèle de cette narration des événements réels non biaisés par le point de vue de Hoover.

Si je trouve l'idée passionnante, je trouve le traitement quand à lui un peu fouillis, même si le film s'en sort très bien narativement et parvient à ne jamais perdre son spectateur. J. Edgar est donc bien un film un peu bancale, autant dans ses intentions que dans sa finition, il y a des soucis de montage et de rythme, mais, encore une fois, j'ai trouvé le point de vue de Eastwood très tendre, très posé, sur le monstre Hoover, parvenant même à créer quelque chose de magnifique par moment, dans la relation Edgar / Clyde, comme si, au final, ce qui intéressant Clint c'était plus cette histoire d'amour torturée que de fouiller dans le linge sale de son personnage.

Du coup, je ne peux m'empêcher d'avoir un vrai attachement pour ce biopic singulier. J'y vois un film posé et d'une belle linéarité là ou d'autre le trouve académique et terne, j'ai du mal à comprendre la volée de bois vert qu'il a reçu à sa sortie, je conçois que le film puisse décevoir, mais il n'a décidément rien de détestable.

Et même si l'âge ne réussit pas toujours à Eastwood, pour moi il continue de faire du beau cinéma humaniste, avec un regard qui parvient toujours à me toucher.