OUCH ! Pas facile de parler de Hors Satan, sans un temps de réflexion.
C’est un impressionnant bloc minéral de cinéma, dont on ne sait par quelle face l’attaquer.
Dumont , le plus radical des cinéastes, nous livre une œuvre difficile , peu aimable,
mais d’une beauté transcendante.
Un film entêté , obscur et miraculeux.
Comme dans Hadewijch, Bruno Dumont nous parle de la foi.
Ou plutôt de l’envie de foi, du besoin impérieux du religieux et des croyances
dans un monde sans Dieu ( ni Diable, comme le prouve une scène d’exorcisme terriblement prosaïque).
Dans Hors Satan, les limites entre le Bien et le Mal explosent.
Mais on tombe littéralement à genoux devant les beautés de la Nature.
Et le SDF ( le « chemineau », celui qui littéralement chemine tout au long du film) est aussi rebouteux.
Celui qui a le mauvais œil a toujours eu la réputation d’avoir des pouvoirs extraordinaires.
Mais le héros du film a plus encore puisqu’il a le pouvoir de vie et de mort sur ceux qui l’entourent.
Ange Exterminateur , Christ qui ressuscite les morts, il est un peu tout ça.
Et le choix de David Dewaele, l’homme qui sauvait l’héroïne d’Hadewijch au bord d’un étang , semblable à celui qui voit la résurrection d’Alexandra Lematre dans Hors Satan, n’est évidemment pas innocent.
Un visage christique , mais revu par Pasolini.
Flanqué d’une Marie –Madeleine punkette
Et bien sûr, chez Dumont, c’est la forme du film qui porte la transcendance.
La bande son, d’abord.
De l’air qui circule . Du vent sans cesse, et des respirations, présentes même dans les plans XX -larges.
Façon d’inscrire l’humain dans quelque chose de plus vaste, d’immuable , d’obstiné.
Avec ces cadres magnifiques , alternant gros plans des protagonistes et vastes plans larges utilisant à plein le cadre scope.
Avec ce plan tellement bressonien de la main qui frappe à une porte, de la porte qui s’ouvre, et d’une autre main qui tend un pauvre sandwich. Cadré comme les échanges dans l’Argent ou les célèbres scènes de vol à la tire de Pickpocket.
Tarkovski, Dreyer , Bresson, mais sans Dieu.
Et avec Antonioni en prime.
Un cinéma orgueilleux et sans concession.
Ceux qui n’aiment pas ne sont pas près de connaître leur chemin de Damas.
C’est un impressionnant bloc minéral de cinéma, dont on ne sait par quelle face l’attaquer.
Dumont , le plus radical des cinéastes, nous livre une œuvre difficile , peu aimable,
mais d’une beauté transcendante.
Un film entêté , obscur et miraculeux.
Comme dans Hadewijch, Bruno Dumont nous parle de la foi.
Ou plutôt de l’envie de foi, du besoin impérieux du religieux et des croyances
dans un monde sans Dieu ( ni Diable, comme le prouve une scène d’exorcisme terriblement prosaïque).
Dans Hors Satan, les limites entre le Bien et le Mal explosent.
Mais on tombe littéralement à genoux devant les beautés de la Nature.
Et le SDF ( le « chemineau », celui qui littéralement chemine tout au long du film) est aussi rebouteux.
Celui qui a le mauvais œil a toujours eu la réputation d’avoir des pouvoirs extraordinaires.
Mais le héros du film a plus encore puisqu’il a le pouvoir de vie et de mort sur ceux qui l’entourent.
Ange Exterminateur , Christ qui ressuscite les morts, il est un peu tout ça.
Et le choix de David Dewaele, l’homme qui sauvait l’héroïne d’Hadewijch au bord d’un étang , semblable à celui qui voit la résurrection d’Alexandra Lematre dans Hors Satan, n’est évidemment pas innocent.
Un visage christique , mais revu par Pasolini.
Flanqué d’une Marie –Madeleine punkette
Et bien sûr, chez Dumont, c’est la forme du film qui porte la transcendance.
La bande son, d’abord.
De l’air qui circule . Du vent sans cesse, et des respirations, présentes même dans les plans XX -larges.
Façon d’inscrire l’humain dans quelque chose de plus vaste, d’immuable , d’obstiné.
Avec ces cadres magnifiques , alternant gros plans des protagonistes et vastes plans larges utilisant à plein le cadre scope.
Avec ce plan tellement bressonien de la main qui frappe à une porte, de la porte qui s’ouvre, et d’une autre main qui tend un pauvre sandwich. Cadré comme les échanges dans l’Argent ou les célèbres scènes de vol à la tire de Pickpocket.
Tarkovski, Dreyer , Bresson, mais sans Dieu.
Et avec Antonioni en prime.
Un cinéma orgueilleux et sans concession.
Ceux qui n’aiment pas ne sont pas près de connaître leur chemin de Damas.
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