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COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Colqhoun- Cinéphile
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COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
BigJ.- Cinéphile
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Etheroman- Admin
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Quelle productivité!
BigJ.- Cinéphile
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Vu!
LvT- Cinéphile
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Le grand David Cronenberg adapte avec maestria le roman culte et visionnaire de Don DeLillo, Cosmopolis. Pour retranscrire la désincarnation de l'univers dans lequel évolue Eric Michael Packer, un trader multimilliardaire imbu de sa personne et dont l'arrogance se dispute la vacuité, le réalisateur de Spider fait le choix pertinent d'aseptiser tout ce qui se passe autour de son protagoniste principal, en atténuant le son ambiant de manière à ce que l'on entende très clairement, voire même artificiellement, les nombreux dialogues sur lesquels reposent le film et ce même dans les séquences les plus peuplées, avec comme point d'orgue celle de la rave party. Dans la limousine dernier cri de Packer par exemple, le son extérieur ne pénètre pas et cela donne la sensation d'être dans une bulle hermétique qui se ballade lentement dans un New-York en effervescence due à la visite du président des Etats-Unis. Malgré cet événement, Packer décide de traverser toute la ville pour se rendre chez son coiffeur. Escorté en permanence par trois gardes du corps, il a le sentiment qu'on pourrait lui en vouloir et attenter à sa vie, et ces vingt-quatre heures vont lui faire perdre le peu de repères qui lui reste.
Ce roman était fait pour David Cronenberg par son aspect très visuel et son côté surréaliste. Il l'adapte quasiment à la virgule près, ce qui nous donne droit à de longues scènes où Packer parle avec son entourage soit dans sa limousine, soit à l'extérieur quand il reconnaît des gens dans la rue et va vers eux. Il croise trois fois la femme qu'il vient d'épouser et avec laquelle il aimerait avoir des relations sexuelles plus fréquentes. Il prend le temps d'honorer une de ses maîtresses dans sa voiture, et une autre dans une chambre d'hôtel. Alors qu'il parle boulot avec une de ses collaboratrices dans son véhicule, véritable petit salon ambulant, il se fait faire son check-up quotidien par un médecin qui lui apprend que sa prostate est asymétrique. Dehors, plus la journée se fait avaler par la nuit, plus les événements s'enchaînent. Sa voiture est prise à parti par une manifestation d'anticapitalistes, qui jettent des rats morts sur les gens, et perd toute sa blancheur virginale.
La limousine interminable est traitée comme un personnage à part entière et toute la violence qui fond sur Packer doit franchir cette barrière de protection pour l'atteindre. Dans son véhicule rien n'atteint Packer, mais dès qu'il en sort, malgré l'omniprésence de sa protection rapprochée, il est à la merci de tout et tous. La caméra de Cronenberg qui bénéficie d'une photographie magnifique signée Peter Suschitzky suit Packer au plus près, mais elle est elle aussi comme enfermée dans des carcans qui l'empêchent de s'évader ou de sortir de la ligne qu'on lui impose. Elle ne se permet que quelques courtes désobéissances comme quand elle va chercher les chaussures de Packer que caresse son amante, par exemple. La musique de Howard Shore suit exactement le même procédé en étant entièrement composée d'instruments ayant obligatoirement besoin de la technologie pour exister.
Dans le rôle de Packer, Robert Pattinson fait des merveilles. Le comédien anglais possède cette arrogance hautaine qui sied tellement à son personnage. Il tient tout le film sur ses épaules en étant présent dans l'intégralité des scènes du long métrage. Il faut voir son petit sourire en coin quand il pénètre dans l'immeuble de la séquence ultime.
Il semblerait que, d'après un sondage MTV (sic), Cosmopolis soit le film le plus attendu de l'année avant l'épisode final de la saga Twilight. Les fans du vampire édulcoré Edward Cullen risquent de déchanter car le dernier né de Cronenberg est à l'opposé total du produit lisse et sans âme que l'on regarde entre amis un soir de week-end. C'est une nouvelle fois une expérience cinématographique qui risque de dépasser ceux qui ne supportent guère plus que ce que l'on conçoit pour les masses selon des recettes de supermarché. Cosmopolis est une œuvre exigeante qui ne se consomme pas, mais se mérite et se déguste, même si la digestion risque d'être douloureuse chez certains.
Ce roman était fait pour David Cronenberg par son aspect très visuel et son côté surréaliste. Il l'adapte quasiment à la virgule près, ce qui nous donne droit à de longues scènes où Packer parle avec son entourage soit dans sa limousine, soit à l'extérieur quand il reconnaît des gens dans la rue et va vers eux. Il croise trois fois la femme qu'il vient d'épouser et avec laquelle il aimerait avoir des relations sexuelles plus fréquentes. Il prend le temps d'honorer une de ses maîtresses dans sa voiture, et une autre dans une chambre d'hôtel. Alors qu'il parle boulot avec une de ses collaboratrices dans son véhicule, véritable petit salon ambulant, il se fait faire son check-up quotidien par un médecin qui lui apprend que sa prostate est asymétrique. Dehors, plus la journée se fait avaler par la nuit, plus les événements s'enchaînent. Sa voiture est prise à parti par une manifestation d'anticapitalistes, qui jettent des rats morts sur les gens, et perd toute sa blancheur virginale.
La limousine interminable est traitée comme un personnage à part entière et toute la violence qui fond sur Packer doit franchir cette barrière de protection pour l'atteindre. Dans son véhicule rien n'atteint Packer, mais dès qu'il en sort, malgré l'omniprésence de sa protection rapprochée, il est à la merci de tout et tous. La caméra de Cronenberg qui bénéficie d'une photographie magnifique signée Peter Suschitzky suit Packer au plus près, mais elle est elle aussi comme enfermée dans des carcans qui l'empêchent de s'évader ou de sortir de la ligne qu'on lui impose. Elle ne se permet que quelques courtes désobéissances comme quand elle va chercher les chaussures de Packer que caresse son amante, par exemple. La musique de Howard Shore suit exactement le même procédé en étant entièrement composée d'instruments ayant obligatoirement besoin de la technologie pour exister.
Dans le rôle de Packer, Robert Pattinson fait des merveilles. Le comédien anglais possède cette arrogance hautaine qui sied tellement à son personnage. Il tient tout le film sur ses épaules en étant présent dans l'intégralité des scènes du long métrage. Il faut voir son petit sourire en coin quand il pénètre dans l'immeuble de la séquence ultime.
Il semblerait que, d'après un sondage MTV (sic), Cosmopolis soit le film le plus attendu de l'année avant l'épisode final de la saga Twilight. Les fans du vampire édulcoré Edward Cullen risquent de déchanter car le dernier né de Cronenberg est à l'opposé total du produit lisse et sans âme que l'on regarde entre amis un soir de week-end. C'est une nouvelle fois une expérience cinématographique qui risque de dépasser ceux qui ne supportent guère plus que ce que l'on conçoit pour les masses selon des recettes de supermarché. Cosmopolis est une œuvre exigeante qui ne se consomme pas, mais se mérite et se déguste, même si la digestion risque d'être douloureuse chez certains.
Paz- Admin
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- Message n°6
Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Un Cronenberg intriguant mais qui ne m'a pas du tout passionné. Le traitement est minimaliste, presque théâtral. Le film s'étire sur de longs échanges de dialogues sur toute la durée du long-métrage. Le film n'offre pas grand chose d'autres qu'un récit très bavard avec ses nombreuses métaphores sur la société capitaliste. Pour être méchant, je dirais que c'est du cinoche bien "prise de tête". Les intellos vont se faire une joie de décortiquer tout ça! Pour ma part, ce film-là ne fait pas parti du cinéma de Cronenberg que j'apprécie....
LvT- Cinéphile
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- Message n°7
Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
On est pourtant à mille lieues de la prise de tête ou de la prétention provocatrice des insupportables Enter the Void de Gaspard Noé et Sleeping Beauty de Julia Leigh, pour ne citer que ceux-là dans les plus récents. On a affaire ici à un cinéma cérébral avec un traitement à l'opposé de toute théâtralité. Pas étonnant dès lors que l'aspect surréaliste du film (et du roman), qui passe beaucoup par les dialogues, échappent à bon nombre de la génération MTV, ceux-là mêmes qui osent parler de génie avec quelqu'un comme Lady Gaga. Peut-être est-ce dû au fait que Cronenberg ne prend jamais le chemin que l'on attend de lui?
Paz- Admin
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- Message n°8
Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
LvT a écrit:On est pourtant à mille lieues de la prise de tête ou de la prétention provocatrice des insupportables Enter the Void de Gaspard Noé et Sleeping Beauty de Julia Leigh, pour ne citer que ceux-là dans les plus récents. On a affaire ici à un cinéma cérébral avec un traitement à l'opposé de toute théâtralité. Pas étonnant dès lors que l'aspect surréaliste du film (et du roman), qui passe beaucoup par les dialogues, échappent à bon nombre de la génération MTV, ceux-là mêmes qui osent parler de génie avec quelqu'un comme Lady Gaga. Peut-être est-ce dû au fait que Cronenberg ne prend jamais le chemin que l'on attend de lui?
Autant j'apprécie ENTER THE VOID et SLEEPING BEAUTY pour la beauté et son histoire très touchante du film de Noé et la sexualité clinique de l'autre, ce nouveau Cronenberg me laisse complètement de glace. Et comme je ne suis pas "génération MTV" et que le surréalisme m'intéresse, cela ne m'a pas empêché d'être insensible au film. Je n'attendais rien de Cronenberg et ne m'emballe absolument pas pour ses projets. Du coup, aucune attente... si ce n'est de voir un "bon" film. Ce qui fut loin d'être le cas pour ma part.
BigJ.- Cinéphile
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- Message n°9
Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Je respecte tellement Cronenberg comme cinéaste que je me suis abstenu de tout avis sur le film jusqu'ici. Mais, globalement, je pense comme Paz.
J'ai eu l'impression, en voyant le film, qu'il plaquait sur le film un texte tiré d'un bouquin, et un ami qui a lu le roman original m'a confirmé que 90% du texte (ou approchant) présent dans le film était pris du livre, tel quel.
Et, pour moi, c'est là le "défaut" fondamental du film: au-delà du jeu des acteurs, de la photo (etc...), ce n'est pas du cinéma.
En lecture, on peut découvrir une phrase, décider qu'on a pas tout compris, s'arrêter et relire.
Ici, ce n'est pas possible. Le film est une succession quasi ininterrompu de concepts plus ou moins fumeux ou complexes (en plus sur un sujet qui ne m'intéresse pas du tout) et... ça ne s'arrête jamais!!!
Et que ça philosophe sur le taux de change du yuan et que ça fantasme sur la chute du baht...
J'ai eu l'impression, en voyant le film, qu'il plaquait sur le film un texte tiré d'un bouquin, et un ami qui a lu le roman original m'a confirmé que 90% du texte (ou approchant) présent dans le film était pris du livre, tel quel.
Et, pour moi, c'est là le "défaut" fondamental du film: au-delà du jeu des acteurs, de la photo (etc...), ce n'est pas du cinéma.
En lecture, on peut découvrir une phrase, décider qu'on a pas tout compris, s'arrêter et relire.
Ici, ce n'est pas possible. Le film est une succession quasi ininterrompu de concepts plus ou moins fumeux ou complexes (en plus sur un sujet qui ne m'intéresse pas du tout) et... ça ne s'arrête jamais!!!
Et que ça philosophe sur le taux de change du yuan et que ça fantasme sur la chute du baht...
LvT- Cinéphile
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- Message n°10
Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
En y repensant, c'est tout à fait logique que tu n'aimes pas ce film, car il est foncièrement politique. En tout cas sa violence est politique. Tu ne fais peut-être pas partie de la génération MTV quoique c'est bizarre puisque, comme moi tu es né au début des années 70 et que par conséquent on était le public cible au lancement de la chaîne.Paz a écrit:LvT a écrit:On est pourtant à mille lieues de la prise de tête ou de la prétention provocatrice des insupportables Enter the Void de Gaspard Noé et Sleeping Beauty de Julia Leigh, pour ne citer que ceux-là dans les plus récents. On a affaire ici à un cinéma cérébral avec un traitement à l'opposé de toute théâtralité. Pas étonnant dès lors que l'aspect surréaliste du film (et du roman), qui passe beaucoup par les dialogues, échappent à bon nombre de la génération MTV, ceux-là mêmes qui osent parler de génie avec quelqu'un comme Lady Gaga. Peut-être est-ce dû au fait que Cronenberg ne prend jamais le chemin que l'on attend de lui?
Autant j'apprécie ENTER THE VOID et SLEEPING BEAUTY pour la beauté et son histoire très touchante du film de Noé et la sexualité clinique de l'autre, ce nouveau Cronenberg me laisse complètement de glace. Et comme je ne suis pas "génération MTV" et que le surréalisme m'intéresse, cela ne m'a pas empêché d'être insensible au film. Je n'attendais rien de Cronenberg et ne m'emballe absolument pas pour ses projets. Du coup, aucune attente... si ce n'est de voir un "bon" film. Ce qui fut loin d'être le cas pour ma part.
Paz- Admin
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- Message n°11
Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Public cible, oui, mais ce n'est pas pour autant qu'on est obligatoirement branché par ce style MTV. Et ce n'est vraiment pas mon truc. Ce ne sert à rien, je pense, de chercher à catégoriser le public selon certaines tendances.LvT a écrit:
En y repensant, c'est tout à fait logique que tu n'aimes pas ce film, car il est foncièrement politique. En tout cas sa violence est politique. Tu ne fais peut-être pas partie de la génération MTV quoique c'est bizarre puisque, comme moi tu es né au début des années 70 et que par conséquent on était le public cible au lancement de la chaîne.
Sinon, oui, les trucs "politiques" au cinéma ça me gonfle généralement assez vite. Par contre, je ne suis pas complètement fermé au genre qui peut être parfois passionnant à suivre selon la manière dont il est traité. Ici, il n'y a quasiment rien qui me passionne dans le scénario de ce film. Et le traitement qu'en fait Cronenberg ne me le rend pas forcément plus attrayant. Et je n'ai pas envie de m'investir davantage dans le truc pour le décortiquer en en révéler ses subtilités.
LvT- Cinéphile
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- Message n°12
Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Paz a écrit:
Public cible, oui, mais ce n'est pas pour autant qu'on est obligatoirement branché par ce style MTV. Et ce n'est vraiment pas mon truc.
Non, ton truc, entre autres, c'est la pop synthétique asiatique pour midinet(te)s, ce qui, à vrai dire, n'est pas si éloigné que cela de MTV.
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- Message n°13
Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
De toute manière, tout ce qui te semble insupportable est plus ou moins relié au monde MTV ou du geek, non?LvT a écrit:Paz a écrit:
Public cible, oui, mais ce n'est pas pour autant qu'on est obligatoirement branché par ce style MTV. Et ce n'est vraiment pas mon truc.
Non, ton truc, entre autres, c'est la pop synthétique asiatique pour midinet(te)s, ce qui, à vrai dire, n'est pas si éloigné que cela de MTV.
La J-Pop/K-Pop, c'est très cool. Sans doute que ça fait aussi tripper les amateurs du style "MTV"... Terrible, me voilà contaminé! Au s'cours!
LvT- Cinéphile
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
On se réjouit d'avoir d'autres avis concernant ce film car les deux négatifs pour l'instant proviennent de gens qui disent clairement ne pas aimé et ne pas s'intéresser au milieu dans lequel se situe l'œuvre, pour le reste c'est bien mince comme argument. On est là typiquement face à un ressenti personnel et c'est tant mieux. Mais voilà je n'ai encore rien lu ou entendu contre ce film qui ne soit pas du simple ressenti.
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- Message n°15
Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Que Twix vienne justifier son 8/10. On attend ses arguments!
LvT- Cinéphile
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Paz a écrit:De toute manière, tout ce qui te semble insupportable est plus ou moins relié au monde MTV ou du geek, non?LvT a écrit:Paz a écrit:
Public cible, oui, mais ce n'est pas pour autant qu'on est obligatoirement branché par ce style MTV. Et ce n'est vraiment pas mon truc.
Non, ton truc, entre autres, c'est la pop synthétique asiatique pour midinet(te)s, ce qui, à vrai dire, n'est pas si éloigné que cela de MTV.
La J-Pop/K-Pop, c'est très cool. Sans doute que ça fait aussi tripper les amateurs du style "MTV"... Terrible, me voilà contaminé! Au s'cours!
Oui tu as raison et je dirais même à tout ce qui donne l'impression que la consommation à outrance annihile toute réflexion.
Paz- Admin
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- Message n°17
Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
LvT a écrit:Paz a écrit:De toute manière, tout ce qui te semble insupportable est plus ou moins relié au monde MTV ou du geek, non?LvT a écrit:Paz a écrit:
Public cible, oui, mais ce n'est pas pour autant qu'on est obligatoirement branché par ce style MTV. Et ce n'est vraiment pas mon truc.
Non, ton truc, entre autres, c'est la pop synthétique asiatique pour midinet(te)s, ce qui, à vrai dire, n'est pas si éloigné que cela de MTV.
La J-Pop/K-Pop, c'est très cool. Sans doute que ça fait aussi tripper les amateurs du style "MTV"... Terrible, me voilà contaminé! Au s'cours!
Oui tu as raison et je dirais même à tout ce qui donne l'impression que la consommation à outrance annihile toute réflexion.
Ca fait du bruit, c'est coloré et bien "speed". Pas besoin de réfléchir et l'aspect "fun" l'emporte sur tout. Autre débat, guère relié à COSMOPOLIS mais bon...
Etheroman- Admin
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
LvT a écrit:On se réjouit d'avoir d'autres avis concernant ce film car les deux négatifs pour l'instant proviennent de gens qui disent clairement ne pas aimé et ne pas s'intéresser au milieu dans lequel se situe l'œuvre, pour le reste c'est bien mince comme argument. On est là typiquement face à un ressenti personnel et c'est tant mieux. Mais voilà je n'ai encore rien lu ou entendu contre ce film qui ne soit pas du simple ressenti.
A ce niveau là, je crois que Cronenberg n'a pas trop de souci à se faire. Je crois bien que je vais aller voir ce film. Le pitch m'interpelle et je suis souvent à la fois intrigué et circonspect face à ses films. Je trouve que c'est un réalisateur très particulier et je ne sais jamais quoi en penser.
Colqhoun- Cinéphile
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Je vais tâcher d'y aller dès que possible.
Et pour l'instant je peine à dire si je vais aimer ou non.
Avec Cronenberg, en général, soit je vénère, soit je m'emmerde (crash, a dangerous method, notamment).
Je suis vraiment très curieux aussi de voir comment s'en tire Pattinson dans un film de cette trempe.
Et pour l'instant je peine à dire si je vais aimer ou non.
Avec Cronenberg, en général, soit je vénère, soit je m'emmerde (crash, a dangerous method, notamment).
Je suis vraiment très curieux aussi de voir comment s'en tire Pattinson dans un film de cette trempe.
LvT- Cinéphile
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Et moi d'avoir ton avis, car si tu n'as pas aimé Crash, tu risques d'avoir du mal avec celui-là.
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Ben ça promet...
LvT- Cinéphile
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Deuxième vision et encore meilleur que la première fois. Il y a un humour sous-jacent tellement particulier. Le film est très littéraire, mais c'est un parti pris pertinent pour pouvoir broder autour de tous les sujets qui y sont abordés. La scène finale est d'une puissance énorme. Les compositions de Shore pour Metric sont utilisées de manière brillante. Et Pattinson est parfait dans son rôle.
LvT- Cinéphile
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Très juste.
Etheroman- Admin
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Re: COSMOPOLIS de David Cronenberg (2012)
Oui, en effet, c'est comme Crash, mais en moins bien. Ca me fait penser a The Limits of Control. Un grand côté art contemporain qui donne l'impression générale qu'on se fout du sens de tout ça. Il y a des références directes à la peinture au début et à la fin du film et DeLillo s'en réclame, je crois. Tout comme la peinture, je suis hermétique malgré un respect de l'esthétisme de l’œuvre. Donc c'est assez joli pour décorer l'appartement, mais de là à se concentrer dessus plus de 3 minutes... C'est plus comme le feu de cheminée ou le Pollock dans le salon.
Visiblement, le livre a été réhabilité suite à la crise de 2008 au point qu'on en fasse un film. Je pense que c'est une preuve que le propos n'est pas très convainquant. La bonne réception est rendue possible par le fait que le fond s'est fait, tout à coup, le reflet des angoisses et des mythes de son temps. Plutôt ironique pour un livre/film qui critique le Zeitgheist de notre société d'en être le premier bénéficiaire.
Visiblement, le livre a été réhabilité suite à la crise de 2008 au point qu'on en fasse un film. Je pense que c'est une preuve que le propos n'est pas très convainquant. La bonne réception est rendue possible par le fait que le fond s'est fait, tout à coup, le reflet des angoisses et des mythes de son temps. Plutôt ironique pour un livre/film qui critique le Zeitgheist de notre société d'en être le premier bénéficiaire.
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