LA VIE D'ADELE d'Abdellatif Kechiche (2013)

Réalisé par Abdellatif Kechiche
Avec Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos et Salim Kechiouche.
Genre: Drame , Romance
Nationalité: Français
Durée: 2h59

Synopsis: À 15 ans, Adèle ne se pose pas de question : une fille, ça sort avec des garçons. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir le désir et lui permettra de s’affirmer en tant que femme et adulte. Face au regard des autres Adèle grandit, se cherche, se perd, se trouve...

Une grosse purge. Trois heures d'une projection éreintante de clichés (sexistes, sociaux, à ce propos pas étonnant que les petits bourgeois du jury de Cannes s'y soient reconnus), de dialogues indigents, d'interprétations à la ramasse. Si mes souvenirs sont bons, je ne m'étais plus fait pareillement emmerdé au cinéma depuis "From Paris With Love", c'est dire.

Je risque d'aller le voir demain. Ta critique me refroidit mais tu est une des rares personnes à dire t'être "emmerdé" devant le film, même les autres critiques négatives parle de 3h qui passent assez vite. Tu est aussi le seul à parler "d'interprétations à la ramasse" tu inclue Adèle Exarchopoulos ? (apparemment LA qualité du film)

Bon je reste curieux, rien vu de Kechiche jusqu'ici, on verra bien!

Je comprends les griefs de Yavin (à part les comédiens à la ramasse, je les ai tous trouvés très juste, sans même commencer à évoquer Adèle qui est au delà des mots) et à peu prêt ceux de toutes les critiques que j'ai lu. D'ailleurs je ne saurais vraiment pas à qui conseiller le film. Difficile quand il s'agit d'un coup de cœur aussi fort, aussi prégnant.

Le film m'a cueillis comme très rarement, au point de créé un réel manque après la vision, les 3h m'ayant semblé durer 2 petites heures. Immense respect pour Kechiche et surtout Adèle, qui m'a fasciné d'un bout à l'autre, peut-être une des plus belle prestation que j'ai vu, rarement un personnage ne m'aura paru aussi intime, aussi proche. Depuis samedi, le film me hante...

Le seul film qui m'avait fait cet effet là (besoin viscéral de le revoir, impression de manque en sortant du film) avec autant de force est Stand By Me (que j'avais revu 4 fois en une semaine) qui reste un de mes 5 films favoris. C'était à 17 ans. Là j'ai 10 ans de plus et parvenir à ressentir ça à nouveau c'est très précieux. Parce que j'ai ma distance de cinéphile qui regarde tout d'un œil critique et que le film est parvenu à détruire toute distance pour me mettre au plus prêt de son personnage principal durant prêt de 3h.

Quelle magnifique fin d'année cinéma (Blue Jasmine, Gravity, Prisoners et maintenant celui-ci....).