Après une édition 2008 bouclée par deux programmations ex-cathedra ce printemps (au superdelux de Tokyo et au festival Rodinakino de St-Pétersbourg), le Lausanne Underground Film & Music Festival pose les premières (grosses) pierres de sa 8e édition qui aura lieu du 14 au 18 octobre à la Cinémathèque suisse, au Zinéma, au Romandie et à l’Oblò.
Au programme donc, comme toujours des films et de la musique barrés qui promettent de grands moments d’émotion aux 9000 visiteurs, à commencer par le point fort cinématographique 2009: la rétrospective consacrée au «Camp Cinema», mouvement emmené par Jack Smith, dont Andy Warhol (avec son film «Camp»), John Zorn ou encore David Lynch se sont ouvertement inspirés. Autre événement phare, le LUFF consacre pour la première fois un programme à la face cachée du cinéma suisse («The Dark Side of Swiss Cinema»). Les programmateurs se sont démenés et ont raclé les fonds de tiroir pour mettre au jour quelques perles venues des profondeurs du cinéma suisse, à l’image du sanglant et vampirisant «Bloodlust» ou des expérimentations de Peter Liechti («Kick That Habit») autour de la musique du mythique duo Voicecrack, dont l’un des deux membres, Norbert Möslang, se produira en live jeudi 15 octobre.
Et puisque qu’on parle de musique, la transition est toute faite: comme c’est la coutume désormais, quatre soirées attendent les festivaliers, amateurs d’ondes à (très) hautes fréquences et autres férus de sonorités extraordinaires – voire extravagantes. Avec en plat de résistance, un samedi soir exceptionnel ou le metal lourd du duo britannique Sunn o))) rencontrera le dubstep poids lourd de Scorn.
Entremêlés depuis les débuts du LUFF en 2002, musique et cinéma ne se seront jamais côtoyés d’aussi près que durant cette 8e édition, puisque le LUFF propose une carte blanche au leader charismatique de Sunn o))) Stephen O’Malley. Dans le cadre de ce programme, alors que l’on fête les 100 ans de la musique de film, le festival proposera «Jo» de Cameron Jamie, film qui sera accompagné en direct par la guitare de Keiji Haino. Le mythique guitariste japonais formera par ailleurs un duo inédit sur la scène du Casino de Montbenon avec le légendaire «flicker boy» Tony Conrad, venu tout exprès présenter le programme consacré au Camp Cinema.
Enfin, l’affiche officielle du LUFF 2009, dont l’allure intrigante est une invitation à la réflexion sur le terme tant usité d’«underground». Du point de vue de sa thématique, le LUFF s’est souvent vu affubler dès sa création de la critique dénonçant le paradoxe constitutif du festival, c’est-à-dire une institutionnalisation de la contre-culture qui par définition se désire indépendante et financièrement autonome. Pour ces raisons, le festival désire attirer l’attention sur le fait que la promotion d’une culture aussi peu diffusée ne peut être accessible dans des conditions techniques de qualité qu’avec le soutien de multiples partenaires, sponsors médiatiques et techniques, tant publics que privés.
www.luff.ch
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