TERMINATOR RENAISSANCE (Terminator Salvation) de McG (2009)

Vu le 4ème volet de la série hier soir.

N'ai pas eu de réel déplaisir, mais....

Au final, cet opus est singulièrement dénué d'émotions, à croire que les responsables (metteur en scène, scénariste, producteurs...) ont fait exprès.

L'élément le plus marquant intervient à la toute fin, lorsque

Spoiler:

Mais d'autres exemples abondent:
Dans ce monde, John Connor a une compagne, en la personne de Bryce Dallas Howard, ou... pas? De nouveau, il faut attendre la toute fin pour assister à une très timide marque d'affection de l'un sur l'autre. Sinon, le personnage de Howard est juste... présent dans le film, sans fonction ni "arc dramatique" particuliers.
(EDIT: Elle est créditée en tant que Kate Connor sur IMDb: première nouvelle!)

Kyle Reese est associé à une petite fille (dont j'ai ressenti que la présence était un clin d'oeil à... un des Mad Max?). Elle ne parle pas, elle agit, se fait capturer, et au final.... rien.

Les clins d'oeil ou les empreints abondent d'ailleurs, au point que ça en devient énervant.
Le gros robot qui parcourt le pays et kidnappe les humains rappelle furieusement WAR OF THE WORLDS version Spielberg!

La plupart des autres ont trait aux autres opus de la saga.

J'ai relevé une grosse incohérence dramatique: John Connor mène une bataille dont il a bon espoir qu'elle mettra fin à la guerre contre les Machines.
En parallèle, il tient absolument à retrouver et sauver Kyle Reese ("Car Kyle Reese est LA clef!") qui est son père et tout ça.

Mais si Connor gagne la guerre contre les Machines, alors comment justifier le renvoi de Reese dans le passé?
Ensuite, je suis à peu près sûr que Reese, dans le TERMINATOR original, décrit assez précisément l'état du conflit.
Le scénario ne fait aucun tentative pour rendre ses éléments cohérents.

Sinon, le film n'est pas franchement désastreux mais... presque.

Comme je disais ailleurs, ce sont plutôt les petits détails qui dérangent: les références ridicules aux autres volets (les phrases "come with me if you want to live" ou l'insipide "I'll be back"), l'action pour de l'action...

Spoiler:

Mais surtout, la question que je me pose maintenant, c'est: à quoi sert le personnage de Blair Williams (interprété par Moon Bloodgood)? Ok, elle fait rentrer Marcus Wright dans les répères de la résistance, l'en fait sortir et... c'est tout. Le reste du temps, vas-y que je me courbe, que je me deshabille et cache délicatement mes seins dans une subtilité aussi magique qu'une actrice (d'un autre genre cinématographique bienconnu au contenu proche des documentaires sur la reproduction animale) s'exclamant "oh, tu ne trouves pas qu'il fait chaud ici?". Pathétique. Le genre de choses qu'il aurait très bien pu faire tout seul.