Voici une petite soirée qui pourrait séduire certains:
Il fut une époque où le divertissement rimait avec bout de ficelle et beaucoup de bonnes idées. Découvrez quelques perles représentatives d'un cinéma subversif et outrancier, mais sincère.
La prog':
> 20h30 - L'arrière-train sifflera trois fois de Jean-Marie Pallardy (France, 1975) > 22h15 - Curral De Mulheres de Oswaldo de Oliveira (Brésil, 1982) > 00h - Interlude Surprise > 00h30 - L'invasion des femmes abeilles de Denis Sanders (USA, 1973)
C'est un copain à moi qui organise la soirée. J'y vais de toute façon... Bien que je ne sais pas trop comment rentrer sur Lausanne une fois que les projections sont finies. Quelqu'un d'autres viendrait?
L'invitation est sur facebook également : https://www.facebook.com/#/event.php?eid=204130556418&ref=mf
Paz a écrit:C'est un copain à moi qui organise la soirée. J'y vais de toute façon... Bien que je ne sais pas trop comment rentrer sur Lausanne une fois que les projections sont finies. Quelqu'un d'autres viendrait?
Le film de 22 heures est une rareté qui s'intitule FEMMES EN CAGES dans sa version française. Et c'est à découvrir, vraiment! Surtout en VF car le doublage est bien gratiné et digne d'un film X. C'est assez hallucinant à voir et surtout à entendre.
Petit extrait :
https://www.youtube.com/watch?v=TZQTBo_fG-k
Le film existe bien en DVD mais uniquement en zone 1 et ça doit être beaucoup moins amusant dans sa version doublé en anglais.
La soirée Cinéma Bis ayant eu lieu à Fribourg ce vendredi soir 5 février fut une belle réussite. Pour un cinéma "cheap" et bien en dehors des sentiers battus, c'est même un petit succès public assez surprenant. On aurait jamais pu penser que ce genre de projections aurait pu rameuter autant de monde. La salle de spectacle du "Nouveau Monde" est quasiment comble à mesure que l'heure Bis approche... Tout ces gens de goûts qui se déplacent pour du Jean-Marie Pallardy et des "femmes en cages", cela fait plaisir à voir. Bien entendu, les spectateurs ont été prévenus du contenu largement trash et graveleux de la soirée... Voilà peut-être finalement la raison de toute cette affluence!
L'ensemble est sous la supervision de Julien Comelli, grand orateur et cinéphile déviant (il porte un T-Shirt avec l'affiche des DENTS DE LA MER 2!) à qui l'on a confié la mise en place de ce programme alléchant. Une carte blanche qu'il paie en se présentant face à son audience pour donner quelques détails croustillants sur les oeuvres diffusées sur grand écran tout en prévenant du caractère très particulier du cinéma bis... Pas de long discours mais une mise en appétit qui donne tout de suite très faim! Place aux films!
Le nouveau patron du « saloon » d'une petite ville du Far West, écrasée de chaleur et en butte aux passions les plus débauchées, se présente. Il se nomme Jo Keykett et constate qu'il a repris un commerce menacé : sa seule fille de joie a eu l'arrière-train cassé par suite de sa nymphomanie ; une ligue de vertu dirigée par Maureen O'Lala veut en outre le contraindre à fermer. Il embauche alors les Daltines pour animer son établissement, ce qui provoque la jalousie de la belle Lucky Lucky. Le remède sera à peine pire que le mal...
Qu'on ne s'y trompe pas, si le titre affiché à l'écran est LUCKY LUCKY ET LES DALTINES, il s'agit bien de L'ARRIERE TRAIN SIFFLERA 3 FOIS qui est une sorte western érotique et parodique dans lequel le réalisateur s'octroie le rôle principal de Keykett! L'oeuvre est une comédie paillarde très drôle, un petit peu longuette mais à l'atmosphère très bon enfant qui se moque gentiment du genre qu'il illustre avec des décors très théâtrals et des costumes absolument grotesques. Sans compter les détournements des grands héros de l'Ouest comme Billy Le Bid ou Pat GareFesse! L'érotisme qui ponctue régulièrement l'intrigue est plutôt lourdaux et guère intéressant, comme si Benny Hill se retrouvait chez les cowboys! Mais cela fait toujours plaisir de voir de jolies filles dévêtues et leurs amants hurluberlus!
Ce qui est surtout amusant à voir, c'est le délire ambiant autour de ses personnages souvent ridicules et rarement crédibles. Il y a des séquences d'actions léthargiques, des hululements de chouettes incessants, des peaux pas vraiment rouges qui font la file indienne pour violer une jeune femme après lui avoir fait subir la torture du "guili guili", et bien sûr des visites ponctuelles chez les filles de joie. Le tout sur une bande sonore complètement hallucinante, créant un décalage permanent avec ses images. Le spectacle est aberrant, ponctués de gags d'un autre monde dans un joyeux bordel désorganisé. Bienvenue dans l'univers de Jean-Marie Pallardy!
Le public se marre bien, applaudit et est visiblement conquis. Une petite pause pour s'abreuver de bières et/ou de cocas, l'intermède ne s'éternise pas trop et voilà que le deuxième long-métrage de la soirée débarque : FEMMES EN CAGES!
Une projection basée sur une copie VHS toute pourrie de ce film brésilien qui va au-delà de tout! Munie de sa mythique version française qui verse clairement dans le language pornographique le plus outrancier, le film est d'une obscène drôlerie ! Il s'agit d'un bête film d'exploitation se déroulant dans la jungle avec ses femmes captives et soumises aux désirs des hommes, sous l'emprise d'une matronne bisexuelle qui arrive même à faire jouir ses prisonnières rien qu'en leur caressant le ventre! Mais le grand patron qui dirige tout est un gros moustachu dégueulasse prénommé Edgar, un imposant bonhomme qui impose tout de suite son charisme indéniable!
"Women In Prison" (WIP)se déroulant dans la moiteur tropical, il respecte scrupuleusement les codes du genre, délectable dégustation de perversités pour l'amateur éclairé. Mais le bonus indéniable vient incontestablement de son doublage français d'une trashitude assumée qui accumule les dialogues chocs à hurler de rire. On se croirait presque devant une production X d'une crûdité absolue!
FEMMES EN CAGES s'essaie même au laborieux film d'aventures avec bien évidemment l'évasion de ces chères demoiselles qui se retrouveront plus loin à nouveau prisonnières, mais cette fois-ci par des chercheurs d'or! Nouvelle galerie de personnages stéréotypés avec serviteurs noirs et pasteur pédant et diabolique. Hystérique et hilarant de bout en bout, ce long-métrage est une mine d'or (!) à lui tout seul, A découvrir impérativement en VF, c'est une obligation! Vous aller vivre une expérience extraordinaire!
https://www.youtube.com/watch?v=TYtQheCjlpo
Une fois le générique de "FIM" (mal orthographié, en plus!) tombé, c'est sous un tonnerre d'applaudissement que la séance se clôture. A nouveau, un vif succès! Durant la diffusion, le public explose de rire à de nombreuses reprises, offre même quelques applaudissements bien méritées en milieu de projection devant un tel étalage de vulgarité crasse que cela en devient forcément jubilatoire!
La soirée va se poursuivre avec un "Interlude Surprise", la projection d'un obscur court-métrage suisse allemand intitulé PETER B.. Une autre perle de cinéma bis méconnu qui aura certainement fait son petit effet sur le public. Je n'ai finalement pas assisté à cette séance car la nuit était déjà bien avancée et qu'il y a encore bien du chemin pour rentrer au bercail. Mais ce fut sans regrets, connaissant déjà assez bien les deux dernières programmation. La soirée se clôture avec L'INVASION DES FEMMES-ABEILLES, une excellente petite série B qui fait figure de petit chef-d'oeuvre cinématographique si on la compare avec le reste des autres diffusions de ce soir. Un beau programme, original et tordant pour une première tentative de présentation de "perles" du Cinéma Bis. Une franche réussit qui, je l'espère, se renouvellera très bientôt!
Et on termine ce petit compte-rendu avec une dernière séquence, pleine de délicatesse, tirée de l'inénarrable FEMMES EN CAGES!
Nouvelle nuit du cinéma bis à Fribourg le samedi 11 décembre 2010!!!
CINEMA BIS BIS : LA NUIT DES MASQUES 2 films de Cinéma Bis et quelques surprises pour le prix de 5.-, ça vaut son pesant de pop- corn !
Après un succès aussi fracassant qu’inattendu en février dernier, le concept Cinéma Bis revient au Nouveau Monde pour une deuxième soirée thématique. Après le cucul, place à l’horreur représentée à travers deux métrages diamétralement opposés mais très évocateurs de ce que pouvait être l’ambiance d’un cinéma de quartier à la grande époque du Bis.
21h00 :
LES PREDATEURS DE LA NUIT Jess Franco (France, 1988, VF, 98 mns)
Sorte de Howard Hughes à la française, René Chateau a su se faire une place au soleil durant les années 80 grâce à l’exploitation vidéo de nombreux films de genre très souvent sujet à controverse. Grand admirateur du cinéma de quartier, ce scénariste improvisé rendait hommage à travers Les Prédateurs de la Nuit, honnête ouvrage au casting improbable, un bel hommage à toute une époque aujourd’hui révolue…
23h00 :
MASSACRE A LA TRONCONNEUSE (THE TEXAS CHAINSAW MASSACRE) Tobe Hooper (Etats-Unis, 1974, VOst, 83 mns)
Métrage de référence ayant amorcé une nouvelle vague de films d’horreur contemporains emprunts d’un réalisme bluffant, Massacre à la Tronçonneuse peut à juste titre être qualifié de chef d’œuvre. 35 ans après sa sortie, le long métrage de Tobe Hooper reste associé dans l’inconscient collectif à une œuvre insoutenable, bien que nombreux détracteurs de la rumeur n’aient jamais visionné le film. Soutiendrez-vous le choc ?
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