THE BAT WHISPERS de Roland West (1930)
« The Bat » est un légendaire criminel masqué qui dérobe un inestimable collier dans un coffre malgré la présence de la police. Il part se réfugier à la campagne où il surprend un cambrioleur qui s’empare d’un énorme butin dans une banque. « The Bat » décide alors de le suivre jusqu’à une étrange demeure peuplé d’excentriques locataires…
Le dessinateur et créateur de BATMAN, Bob Kane, reconnaît s’être inspiré de THE BAT WHISPERS pour créer le personnage de son super-héros. Pourtant, en découvrant le film, on pense largement plus à FANTOMAS, autre génie du crime qui porte un masque sur son visage… bien que celui-ci ne s’habille pas en chauve-souris comme le criminel présenté ici! Cette histoire, adapté d’une pièce de théâtre intitulé « The Circular Starcase » de Mary Roberts Rinehart a déjà été plusieurs fois retranscrite au cinéma. Mais la version de Roland West en fait une œuvre incomparable en regard de sa maestria technique. Le film fut tourné en 35mm et dans un format révolutionnaire, le 65mm, qui préfigure le CinemaScope, avec deux chefs opérateurs différents. L’intrigue est parcouru de véritables morceaux de bravoure technique avec une caméra qui s’autorise des travelling aériens assez incroyables au milieu des maquettes qui représentent les décors. Il y a aussi la beauté des cadrages qui renvoient assez souvent au cinéma expressionniste, jouant avec les ombres et la déformation des perspectives. Formellement, c’est un véritable régal pour les yeux.
Au-delà des prouesses techniques, THE BAT WHISPERS est un « whodunit » complexe qui se déroule dans une demeure qui aurait très bien pu faire office de maison hanté avec ses portes qui claquent, passages secrets et trompe-l’œil en tous genres. Au milieu de tout cela, une bande de personnages qui sont autant de suspects pour une partie de « Cluedo » gigantesque. Le long-métrage possède aussi un humour noir bienvenu avec le personnage de la servante qui n’arrête d’être terrorisée en pensant imaginer voir « The Bat » dans chaque recoins sombre de la demeure. Une fois l’intrigue défaite, le film revient à ses origines théâtrales par le biais d’un trucage visuel très astucieux où l’un des personnages sort du rideau de scène et vient directement s’adresser au public afin de le prier de ne pas dévoiler les révélations finales de son histoire. Une manière originale de clôturer cette énigme brumeuse à l’étonnante grammaire cinématographique.
Le dessinateur et créateur de BATMAN, Bob Kane, reconnaît s’être inspiré de THE BAT WHISPERS pour créer le personnage de son super-héros. Pourtant, en découvrant le film, on pense largement plus à FANTOMAS, autre génie du crime qui porte un masque sur son visage… bien que celui-ci ne s’habille pas en chauve-souris comme le criminel présenté ici! Cette histoire, adapté d’une pièce de théâtre intitulé « The Circular Starcase » de Mary Roberts Rinehart a déjà été plusieurs fois retranscrite au cinéma. Mais la version de Roland West en fait une œuvre incomparable en regard de sa maestria technique. Le film fut tourné en 35mm et dans un format révolutionnaire, le 65mm, qui préfigure le CinemaScope, avec deux chefs opérateurs différents. L’intrigue est parcouru de véritables morceaux de bravoure technique avec une caméra qui s’autorise des travelling aériens assez incroyables au milieu des maquettes qui représentent les décors. Il y a aussi la beauté des cadrages qui renvoient assez souvent au cinéma expressionniste, jouant avec les ombres et la déformation des perspectives. Formellement, c’est un véritable régal pour les yeux.
Au-delà des prouesses techniques, THE BAT WHISPERS est un « whodunit » complexe qui se déroule dans une demeure qui aurait très bien pu faire office de maison hanté avec ses portes qui claquent, passages secrets et trompe-l’œil en tous genres. Au milieu de tout cela, une bande de personnages qui sont autant de suspects pour une partie de « Cluedo » gigantesque. Le long-métrage possède aussi un humour noir bienvenu avec le personnage de la servante qui n’arrête d’être terrorisée en pensant imaginer voir « The Bat » dans chaque recoins sombre de la demeure. Une fois l’intrigue défaite, le film revient à ses origines théâtrales par le biais d’un trucage visuel très astucieux où l’un des personnages sort du rideau de scène et vient directement s’adresser au public afin de le prier de ne pas dévoiler les révélations finales de son histoire. Une manière originale de clôturer cette énigme brumeuse à l’étonnante grammaire cinématographique.
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