Désolée LvT, mais je n’arrive pas du tout à être de ton avis.
Bon dieu que j’ai trouvé ce film agaçant… Au bout de 30 minutes, je n’arrivais toujours pas à comprendre où était le début de l’intrigue et pourtant je comprends l’espagnol (quoique… l’argentin…) et je sais lire les sous-titres. On est en Argentine, OK, dans les années -70 ? -80 ?, mais où sommes-nous, que font ces gens, quelle est cette rivalité entre la 18ème et la 23ème chambre, qui est subordonné à qui etc… ? On finit bien par comprendre, mais ça demande beaucoup d’effort. Il y a vraiment un problème de narration dans ce film, à mon très humble avis.
On passe de l’actualité au passé, qui doit se situer autour de 1985, il me semble que cette année est évoquée une fois. J’essayais de me rappeler s’il y avait encore une dictature à cette époque, il est question d’Evita Peron à un moment donné. Le film dénonce la corruption dans les milieux de la justice, mais le régime politique en place ne semble pas être le problème.
Deux greffiers ? assistants du juge d’instruction ? mènent l’enquête.
- Spoiler:
Ils s’introduisent frauduleusement chez la maman d’un homme qu’ils soupçonnent de meurtre pour l’avoir vu sur une vieille photo. Ils trouvent des lettres cachées dans un tiroir (pourquoi une maman cacherait-elle les lettres de son fils sous des pulls dans un tiroir ?) et dans ces lettres, il est question de footballeurs des années -70. WTF ?? Quel est l’intérêt de ces lettres ? Pourquoi la maman cache-t-elle des lettres où son fils lui parle de football ? Ces lettres n’ont aucun intérêt (ce n’est même pas du langage codé), si ce n’est qu’elles permettent d’avoir un indice qui permet à l’histoire d’avancer.
Ceci n’est qu’un exemple, mais pendant tout le film, je me demandais : mais on est où ? Et lui, c’est qui ? Et elle, pourquoi elle fait ça ? Et pourquoi ils vont chez la mère ?
- Spoiler:
Et pourquoi Esposito installe-t-il Sandoval chez lui pour aller chercher la femme de celui-ci au lieu de l’emmener directement chez lui, chez sa femme ? Parce que, du coup, il n’y aurait pas la méprise des tueurs à gages… Et pourquoi tous les portraits sont-ils couchés ? Pourquoi, à la toute fin, Esposito traverse-t-il trois champs, en franchissant des barbelés, pour se retrouver là où il était 5 minutes avant ?
Et pourquoi la meuf, qui le rejette froidement pendant tout le film devient-elle soudainement toute humide au moment où il quitte Buenos Aires ?
Et pourquoi le film s’appelle-t-il
El Secreto de tus Ojos – le secret de tes yeux ?
Il est fondé sur un roman dont le titre est quasiment identique, mais moi pas capisce.
Surtout, moi pas capisce le succès de ce film. Environ une demi-douzaine de personnes m’ont dit que c’était absolument gé-nial. Il y a quelques bonnes répliques, quelques bons gags, mais sur 2 heures et quelques, ça ne suffit pas pour sauver la séance.
L’acteur qui joue le tueur était très bon. Il passe du minable qu’on ne soupçonnerait pas d’être capable de faire de mal à une mouche à un élément hyper-salaud du régime. Ricardo Darín, je l'ai trouvé nettement meilleur dans El Aura ou dans les Neuf Reines. Quant à la Belle, elle m'énervait un peu, ce sont sans doute ses yeux qui sont dans le titre, mais ou est le secret?
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