TOKYO GORE POLICE (Tôkyô zankoku keisatsu) de Yoshihiro Nishimura (2008)
Une flic intégrée à un groupe de barjots traque les pires mutants qui pullulent sur Terre. Derrière ce phénomène se cache un savant fou fanatique d'expériences en tout genre...
On le savait depuis longtemps, les cinéastes japonais sont nombreux à nous proposer des pellicules fantastiques et d'horreur complètement barges. Scénario délirant, action trépidante, mise en scène au diapason sans compter des effets très spéciaux... Le pitch de départ de TOKYO GORE POLICE est alléchant pour tous les fans de cinéma gore très explicite. Et il faut dire que, sur ce point, ce long-métrage tient complètement ses promesses. On aura rarement vu autant de galons de faux sang déversé dans un film. Voilà donc un sérieux concurrent au BRAINDEAD de Peter Jackson qui est (toujours) le summum en la matière. Hélas, mis à part des effets sanguinolents à profusion, l'oeuvre de Yoshihiro Nishimura n'a pas grand chose d'autres à proposer, ses effusions de sang se révélant assez vite répétitifs. Du coup, on s'ennuie très rapidement. Il faut dire aussi que le réalisateur est nettement plus à l'aise en tant que spécialiste des effets spéciaux que derrière la caméra. Mal joué et surtout très mal monté, son film souffre principalement d'un rythme laborieux et d'un scénario inexistant.
D'entrée de jeu, TOKYO GORE POLICE s'ouvre sur cette fameuse escouade de police qui se retrouve face à des créatures dégoûtantes qu'ils finissent par découper en petits morceaux, bénis par des geysers rouge vif qui n'en finissent pas. Les séquences d'action sont très longues, mais surtout très lentes, le réalisateur prenant un plaisir très pervers à filmer ses mises à mort le plus longtemps possible... Entièrement vidées de toute force d'évocation nauséeuse, elles se montrent d'une banalité confondante. Et la subtilité de ces effets, on ne connaît pas cela ici. De trop vouloir en montrer annihile complètement le choc que l'on pourrait ressentir devant ces scènes d'ultra-violence. On en baillerait presque.
Techniquement parlant, le film est aussi loin d'être une réussite complète car on imagine très vite les limites d'un budget rachitique complètement englouti par les effets spéciaux qui, eux-même sont assez bon marché. On est ici bien plus proche d'un "Direct-to-DVD" bâclé que d'une grosse production saturée d'images de synthèse. TOKYO GORE POLICE pourrait alors se rattraper d'une certaine idée d'un cinéma alternatif japonais mais l'ensemble est tellement convenu et plombé par un manque d'idées qu'il en devient assomant. Heureusement, quelques maquillages sont plutôt inventifs - spécialement cette femme aux jambes en forme d'immenses mâchoires ! - mais gâchés par une mise en images catastrophique et sans aucune énergie, aucun punch! Si le long-métrage devait être jouissif à découvrir comme expérience collective durant les divers festivals de films fantastiques où il a été présenté, ce n'est plus la même chose lorsqu'on le regarde dans son salon. La lourdeur prédomine, l'ennui s'installe rapidement pour n'offrir qu'un spectacle assez chiche en frissons pour fans de gore.
Toutefois, on appréciera d'y retrouver Eihi Shiina dans le rôle principal de la jeune fliquette. Il s'agit bien de cette comédienne toute mignonne qui avait traumatisé son monde en jouant la frêle Asami dans AUDITION de Takashi Miike. Une figure bien marquante du genre qui ne retrouve malheureusement pas ici un personnage avec la même intensité même si cela fait bien plaisir de la revoir à l'écran. Dans les rares bonnes trouvailles qui parsèment le long-métrage, on retiendra spécialement ces petites publicités cyniques qui, sur le modèle initié par Paul Verhoeven avec ROBOCOP ou encore STARSHIP TROOPERS, font de la promotion très spéciale pour la brigade de police ou, par exemple, des cutters pour se lacérer les poignets. Dommage que TOKYO GORE POLICE ne joue pas plus sur cette dimension décalée qui fonctionne assez bien au lieu de se vautrer dans la tripaille débile qui ne fait même pas rire. Au final, le long-métrage est complètement con, particulièrement long à subir et sans intérêt au-delà de son pseudo aspect festif en trompe l'oeil qui en a fait une "bête" de festivals.
On le savait depuis longtemps, les cinéastes japonais sont nombreux à nous proposer des pellicules fantastiques et d'horreur complètement barges. Scénario délirant, action trépidante, mise en scène au diapason sans compter des effets très spéciaux... Le pitch de départ de TOKYO GORE POLICE est alléchant pour tous les fans de cinéma gore très explicite. Et il faut dire que, sur ce point, ce long-métrage tient complètement ses promesses. On aura rarement vu autant de galons de faux sang déversé dans un film. Voilà donc un sérieux concurrent au BRAINDEAD de Peter Jackson qui est (toujours) le summum en la matière. Hélas, mis à part des effets sanguinolents à profusion, l'oeuvre de Yoshihiro Nishimura n'a pas grand chose d'autres à proposer, ses effusions de sang se révélant assez vite répétitifs. Du coup, on s'ennuie très rapidement. Il faut dire aussi que le réalisateur est nettement plus à l'aise en tant que spécialiste des effets spéciaux que derrière la caméra. Mal joué et surtout très mal monté, son film souffre principalement d'un rythme laborieux et d'un scénario inexistant.
D'entrée de jeu, TOKYO GORE POLICE s'ouvre sur cette fameuse escouade de police qui se retrouve face à des créatures dégoûtantes qu'ils finissent par découper en petits morceaux, bénis par des geysers rouge vif qui n'en finissent pas. Les séquences d'action sont très longues, mais surtout très lentes, le réalisateur prenant un plaisir très pervers à filmer ses mises à mort le plus longtemps possible... Entièrement vidées de toute force d'évocation nauséeuse, elles se montrent d'une banalité confondante. Et la subtilité de ces effets, on ne connaît pas cela ici. De trop vouloir en montrer annihile complètement le choc que l'on pourrait ressentir devant ces scènes d'ultra-violence. On en baillerait presque.
Techniquement parlant, le film est aussi loin d'être une réussite complète car on imagine très vite les limites d'un budget rachitique complètement englouti par les effets spéciaux qui, eux-même sont assez bon marché. On est ici bien plus proche d'un "Direct-to-DVD" bâclé que d'une grosse production saturée d'images de synthèse. TOKYO GORE POLICE pourrait alors se rattraper d'une certaine idée d'un cinéma alternatif japonais mais l'ensemble est tellement convenu et plombé par un manque d'idées qu'il en devient assomant. Heureusement, quelques maquillages sont plutôt inventifs - spécialement cette femme aux jambes en forme d'immenses mâchoires ! - mais gâchés par une mise en images catastrophique et sans aucune énergie, aucun punch! Si le long-métrage devait être jouissif à découvrir comme expérience collective durant les divers festivals de films fantastiques où il a été présenté, ce n'est plus la même chose lorsqu'on le regarde dans son salon. La lourdeur prédomine, l'ennui s'installe rapidement pour n'offrir qu'un spectacle assez chiche en frissons pour fans de gore.
Toutefois, on appréciera d'y retrouver Eihi Shiina dans le rôle principal de la jeune fliquette. Il s'agit bien de cette comédienne toute mignonne qui avait traumatisé son monde en jouant la frêle Asami dans AUDITION de Takashi Miike. Une figure bien marquante du genre qui ne retrouve malheureusement pas ici un personnage avec la même intensité même si cela fait bien plaisir de la revoir à l'écran. Dans les rares bonnes trouvailles qui parsèment le long-métrage, on retiendra spécialement ces petites publicités cyniques qui, sur le modèle initié par Paul Verhoeven avec ROBOCOP ou encore STARSHIP TROOPERS, font de la promotion très spéciale pour la brigade de police ou, par exemple, des cutters pour se lacérer les poignets. Dommage que TOKYO GORE POLICE ne joue pas plus sur cette dimension décalée qui fonctionne assez bien au lieu de se vautrer dans la tripaille débile qui ne fait même pas rire. Au final, le long-métrage est complètement con, particulièrement long à subir et sans intérêt au-delà de son pseudo aspect festif en trompe l'oeil qui en a fait une "bête" de festivals.
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