L'avenir obscur des petites salles de cinéma de Suisse romande

CRISE | Dans les principales villes de Suisse romande, les cinémas à salle unique ont vu leur existence compromise avec l’arrivée des multiplexes. Plusieurs ont même été contraints de fermer.

Plus aucune affiche ne vient orner la façade du Ciné17. A l’intérieur, deux balais appuyés contre la porte prennent la poussière, quelques barres de métal traînent par terre dans le couloir sombre. Depuis six mois, le petit cinéma genevois est à l’abandon.

A quelques pas de là, le Broadway est dans le même triste état depuis une année. La disparition des deux salles du centre-ville vient étoffer une liste déjà longue. En 2003, le canton comptait encore 24 cinémas, contre 16 fin 2009, selon l’Office fédéral de la statistique.

Le phénomène n’est pas limité à Genève. Le Corso, à Fribourg, a fermé ses portes au mois de mai. A Lausanne, l’historique Capitole a vu sa survie assurée de justesse grâce à un rachat par la municipalité au début du mois de juillet.

«C’est avant tout les villes qui ont été touchées ces dernières années», explique Laurent Steiert, de la Section cinéma de l’Office fédéral de la culture. «L’arrivée des multiplexes a été le coup de grâce pour bon nombre de cinémas à salle unique», les plus difficiles à rentabiliser. Il leur faut en effet le même personnel que pour un cinéma à deux ou trois écrans.

Depuis 2000, le nombre de cinémas à salle unique en Suisse est ainsi passé de 256 à 214 fin 2009. En parallèle, le nombre d’écrans a augmenté, de 486 à 559.

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Etheroman a écrit: En attendant, je pense que ça répond à une attente des gens qui vont continuer à y aller.

ATS a écrit:L’été passé, avant que les Lausannois ne votent sur la suppression de la taxe sur les divertissements, le patron de Pathé s’était engagé, en cas de victoire, à réduire d’autant ses tarifs à Lausanne. Déçu par le résultat négatif des urnes, il a alors annoncé une hausse probable. Pathé a-t-il tenu ses promesses, non seulement à l’égard des Lausannois, mais aussi des Genevois? Injoignable mardi, la direction de Pathé n’a pas pu nous donner d’explications sur les raisons de cette augmentation.

Cinemotion.ch a écrit:Le cinéma Exil face à de grands défis

L'unique écran de Singine, le cinéma Exil à Guin, doit faire face à de grands défis. Il est d'une part confronté à une baisse significative de sa fréquentation depuis l'ouverture de Westside en automne 2008; d'autre part, comme tous les cinémas de Suisse et plus spécialement les petits cinémas de campagne ("Landkinos"), il devrait passer à un système de projection digitale et investir une somme conséquente pour cela (plus de 120'000.-). Ces défis peuvent-ils être relevés? En concertation avec le propriétaire de la salle et la commune de Guin, Cinemotion essaie de trouver des solutions (création d'une association par ex., etc.) qui permettraient d'assurer la survie du cinéma.
Toute personne intéressée peut nous contacter à info@cinemotion.ch, mention "Exil".
Faute de solution, ce n'est pas le mot "pause", mais bien le mot "fin" qui risquerait de s'afficher sur l'écran de l'Exil.

Cinemotion.ch a écrit:Suspension de l'exploitation du cinéma Exil à Guin

Cinemotion a décidé de suspendre - dès le lundi 16 mai 2011 et jusqu'à nouvel avis - l'exploitation du Cinéma Exil à Düdingen. Les difficultés et les défis auxquels doit faire face l'unique écran de Singine sont connus depuis la mi-mars. Aucune solution miracle n'a pour l'instant été trouvée, mais Cinemotion et le propriétaire continuent d'explorer quelques pistes. Cependant, au vu de l'actualité estivale, l'exploitation de la salle ne fait plus de sens. Toute personne intéressée peut nous contacter à info@cinemotion.ch, mention "Exil".

Autre cinéma, le Mont-Blanc, qui projetait toujours deux films, des westerns en général. Le projectionniste habitant Nyon, il ne devait pas rater le dernier train. Il accélérait la dernière bobine. Du coup, le cow-boy balaise et mal rasé avait une petite voix.