FISH TANK de Andrea Arnold (2009)

Bon dieu que c’est déprimant, l’Angleterre… Dorénavant, je ne regarderai que les Pride & Prejudice autres jolies histoires, parce que les Ken Loach & C° me donnent envie de me flinguer…

En gros, c’est l’histoire d’une adolescente mal dans sa peau, qui ne sait pas ce qu’elle veut, elle sait juste qu’elle déteste tout et tout le monde. Elle vit ave sa mère, qui boit et qui baise, et sa petite sœur qui jure comme un charretier – comme tout le monde dans ce film, d’ailleurs. Elle ressent ses premiers émois sexuels avec l’amant de sa mère, avec qui c’est un jeu de séduction mêlé de haine. Le film décrit aussi la rivalité entre la mère et la fille, ou plutôt la mère qui dit a sa fille d'aller voir ailleurs si elle y est quand l'amant est là.

L’argent ne semble pas vraiment manquer, elles habitent dans un HLM avec d’autre glandus et paumés, les filles vont à l’école… On peut se demander pourquoi la vie de ces gens foire malgré tout. Que peut-on faire de plus pour éviter que la populace ne sombre dans du Dickens et du Zola ? Au XIXème siècle, cétait la même misère (on boit, les filles tombent enceintes à 14 ans, les gens restent pauvres parce qu’ils n’ont aucune formation, donc ils pondent des gosses qui traînent dans la rue, qui boivent et qui sniffent de la colle, etc………). De nos jours, ils reçoivent plein d’allocs et d’aides, mais pas moyen de sortir de cette misère, qui n’est pas matérielle, mais juste spirituelle.

Bref, pour revenir au film – qui ramasse des critiques élogieuses à la pelle - je me suis ennuyée. J’ai beau me dire qu’on nous décrit la réalité de la vie contemporaine, j’en reste à me demander ce que ce film essaie de dire ou de faire. Il se termine sur une note plutôt optimiste, mais pas vraiment. Que va-t-elle devenir, cette jeune fille ? Caissière dans une station service ? Faut-il vraiment donner en spectacle la vie minable et triste de ces fourmis qui ne sortiront jamais de leur ornière?

Sans doute la réalisatrice a-t-elle atteint son but en semant un profond découragement dans mon esprit. L’humanité est foutue…

L’amant est joué par Michael Fassbender, qui était un des faux allemands dans Inglorious Basterds. Il est parfaitement bilingue (père allemand, mère irlandaise), ici il a même un léger accent irlandais. La jeune fille, Mia, est jouée par Katie Jarvis, découverte sur un quai de gare où elle engueulait son jules. On peut se demander si elle joue la comédie dans le film ou si elle est simplement elle-même. Elle tire la gueule pendant tout le film – oui, je comprends, c’est son personnage, mais c’est un peu lourd quand même…
Ca se termine sur un air de rap « Life’s a Bitch and then You Die…. » Ca résume assez bien l’ambiance. Quant au titre, je crois que ça veut dire que ces gens, et surtout Mia, sont comme enfermés dans leur vie, comme des poissons dans un bocal.


fiche imdb

Hé ben, Je voulais aller le voir mais je ne trouve jamais le temps. Du coup, je regrette moins .

Rayé de ma liste d'attente!

Merci Bridget.

Je précise que les productions British sur l'Angleterre misérable commencent à me gonfler sérieusement.

Get over it, buddies!

Etheroman a écrit:Hé ben, Je voulais aller le voir mais je ne trouve jamais le temps. Du coup, je regrette moins .

Non,mais vas-y quand même. Les critiques sont très bonnes, c'est peut-être moi qui n'ai rien compris.

Mais comme le dit BigJ, le misérabilisme anglais ça va un moment...

J'ai beaucoup aimé ce film, tout comme l'ami qui m'accompagnait. Je dois préciser que je suis également allergique à ce genre de production , très Loachienne, mais ce film m'a touché, peut-être par la proximité et le jeu de l'héroïne, la superbe Katie Jarvis. Finalement, on s'en fout un peu de ce qu'il adviendra ou pas de cette jeune fille.
Pour moi, l'important est surtout de fixer cette misère, surtout intellectuelle et spirituelle (comme l'a dit Bridget), sur un instant, pas sur une vie. Le film ne nous apprend rien de nouveau, car, oui, des mères (Kierston Wareing est sublime) laissent leur gamin à l'abandon, préférant se péter la tête et s'envoyer en l'air. Mais, le film est surtout une formidable preuve que l'on peut s'en sortir, car le personnage incarné par Katie se sort de sa situation et offre un magnifique espoir. Rien que de s'éloigner et d'éprouver des sentiments amoureux, autre que de la haine, c'est finalement se sortir de l'ornière. En même temps, faut pas déconner, c'est pas parce qu'il y a du rose sur l'affiche, qu'il s'agira forcément d'un film télétubies...

Merci Yavin pour cet intéressant feedback.

Toutefois, je me demande si Mia va vraiment s'en sortir. Pas d'argent, pas de formation, l'école interrompue, probablement un polichinelle dans le tiroir et elle se casse avec un type qui a failli la violer au début du film, en lui envoyant presque son pitbull. Elle part avec lui, puisqu'avec Connor, c'est impossible.

Que va-t-elle faire au Pays de Galle? Ou alors en revenant de Cardiff?
Alors oui, un petit rayon de soleil: elle ressent une lueur d'autre chose que la haine et la rage. Youpie.

Bon, c'est du cinéma, c'est fait pour rêver...

Bridget a écrit:Toutefois, je me demande si Mia va vraiment s'en sortir. Pas d'argent, pas de formation, l'école interrompue, probablement un polichinelle dans le tiroir et elle se casse avec un type qui a failli la violer au début du film, en lui envoyant presque son pitbull. Elle part avec lui, puisqu'avec Connor, c'est impossible.

Que va-t-elle faire au Pays de Galle? Ou alors en revenant de Cardiff?
Alors oui, un petit rayon de soleil: elle ressent une leur d'autre chose que la haine et la rage. Youpie.

Bon, c'est du cinéma, c'est fait pour rêver...

Comme je le disais, ça ne m'intéresse pas trop de savoir ce qui pourrait lui arriver.

Le type avec qui elle part reste une petite frappe, mais il lui procure une protection d'une certaine manière. Dans tout le film, elle cherche une personne qui puisse la protéger, pas forcément de quitter sa vie pourrie.