A SINGLE MAN de Tom Ford (2009)

A SINGLE MAN de Tom Ford (2009)




https://www.youtube.com/watch?v=B5gDj4wtFDY

Il semble être superbe. Je bave!

Moi aussi.

A noter que plusieurs collaborateurs de MAD MEN ont été engagés pour ce film, genre décorateur, costumier, directeur de la photo...

A noter qu'à 0:37, les lèvres rougissent pendant le plan. Il y a une coupe probable dans le plan, d'ailleurs.

BigJ. a écrit:A noter qu'à 0:37, les lèvres rougissent pendant le plan. Il y a une coupe probable dans le plan, d'ailleurs.

C'est peut-être un effet voulu? Je n'avais pas remarqué. L'idée est intéressante...

Ca me parait clair que c'est voulu. C'est un jeu à la fois sur un sourire qui s'épanouit et devient plus vif.

Plusieurs heures après sa vision, A single man continue à me poursuivre. Car, quelle découverte. Doté d'un grand sens esthétique, le film porte bien sûr la marque de Tom Ford. Car, A single man, c'est une ambiance, une vision des choses. Le film, débordant de sensualité (qui n'est pas sans rappeler Amer d'Hélène Cattet et Bruno Forzani), est tout simplement charnel. Evitant de placer l'homosexualité du personnage principal, comme thème central du film, Tom Ford se concentre plutôt le contexte (crainte de la guerre nucléaire, missiles à Cuba, guerre froide) entourant George. Un choix qui donne encore plus d'écho à la souffrance et à la douleur du personnage, touché en son intérieur. Il faut d'ailleurs relever la performance de Colin Firth, qui livre une performance subtile et magnifique. Souvent sublime, le film tombe parfois dans de tristes travers, ressemblant plus à une pub stylisée.


P.S. Le rougissement des lèvres s'inscrit dans la logique du film. Je n'en dirais pas davantage!

Enfin vu, et... déception.

Pas totale, tout de même: la mise en place est impeccable et superbe. Tom Ford s'appuie sur une série d'effets de mise en scènes envoutants: à noter par exemple les jeux sur les intensités de couleurs, surtout délavées et ternes, et soudain très vives et intenses (le fameux sourire qui devient écarlate dans le plan); mais passé 40 mn (en gros) ça tourne en rond, autant dans le scénario que le mode de narration et l'esthétique.

Après avoir vu ce film, j'ai repensé à une déclaration de Phil Tipett (grand technicien d'effets spéciaux) lue hier, qui dit: "Quand on aborde une scène (ou un travail), il faut savoir d'où on part et où on veut arriver. Après, il ne reste plus qu'à résoudre comment le faire." Hé bien ici, j'ai l'impression que Ford ne s'est pas posé cette question.

Colin Firth est très bon, mais... c'est un acteur à qui on demande de faire un boulot et il le fait. Je n'ai pas trouvé dans ce film des prouesses d'acteur particulières. Dans ce registre, je pense par exemple à Daniel Day Lewis dans THERE WILL BE BLOOD, d'autant plus étonnant quand on l'écoute et on le voit en interview: ce n'est juste pas la même personne. Ici, on suit Colin Firth qui fait du Colin Firth (qui est homo dans la vie, n'est-ce pas? ).

Ensuite, quel est le propos du film? Bien malin celui qui saura me l'expliquer et me convaincre. En surface, il nous dit que perdre un être cher, c'est douloureux, mais bon, c'est comme attendre le bus: il y en aura un autre (c'est dit littéralement). Et puis il vaut mieux profiter du temps présent, car la vie ne dure pas toujours.
Donc voilà, le "single man" est très triste, mais on sent que si la vie lui en laisse l'occasion, il se consolera assez vite.

Hé bien: "Duuuuhhh." (comme on dit en anglais)

Allons bon!

Colin Firth s'est marié en 1997 et a cinq enfants, dont trois avant mariage dont un avec Meg Tilly. Il fait ici un magnifique travail de composition rendu encore plus ardu par une mise en scène originale mettant en avant les très gros plans.

La construction sur une seule est même journée et magnifiquement rendue et apporte une véritable dimension au film. C'est un film hyper sensuel dans sa mise en scène dans le sens ou il parle plus au sens qu'à l'esprit du spectateur. Une merveille.

LvT a écrit:Allons bon!

Colin Firth s'est marié en 1997 et a cinq enfants, dont trois avant mariage dont un avec Meg Tilly.

Colin Firth (qui est homo dans la vie, n'est-ce pas? -----><----- ).

Donc, il joue un homo, mais ce n'est pas le premier, et je n'ai pas trouvé qu'il jouait grand chose. Son jeu diffère-t-il de celui de LOVE, ACTUALLY ou de MAMMA MIA ? (compléter par d'autres titres, peut-être plus pertinents) Pas particulièrement.

Sinon, je ne rejette pas ton analyse du film. Il ne m'a juste pas convaincu. Oui, c'est sensuel et bien foutu, mais... voilà.
J'aurais eu envie qu'on me raconte quelque chose de pertinent.

Je ne peux qu’ajouter +1 au commentaire de BigJ.
Pour moi aussi, ce film a été une déception et pourtant, je me réjouissais de le voir.

J’ai sans doute à nouveau été victime de mon attente trop précise : je pensais que le film allait nous parler de la difficulté à être gay dans les années -60.... et en fait, non. Le personnage de Colin Firth est certes discret sur sa vie amoureuse, mais en réalité, il a des voisins charmants qui l’invitent à une de leurs soirées, il se fait draguer ouvertement par a) un élève b) un sosie de James Dean et c) en flash-back, par son grand amour, dans un bar plein de soldats. Donc : être gay dans les années -60, c’est totalement cool.

Les grandes crises de l’époque, dont parle Yavin : la crise des missiles avec Cuba est certes évoquée, mais dans son cours, le professeur Falconer (Firth) met ça dans le même sac que toutes les craintes réelles ou imaginaires qui animent les hommes. Son discours sur la peur des minorités (les homos, entre autres) prend bien plus de place.

Donc, comme BigJ, j’en suis restée à me demander quel était le propos du film. Je crois qu’il est simplement celui d’un pur plaisir esthétique, le film est visuellement très beau, Julianne Moore est extraordinaire dans son look sixties, un vrai régal pour un styliste. Et puis on y voit des tas, mais alors des tas de beaux mecs

Alors la souffrance d’un deuil, oui, mais – d’autant plus si ça se passe en une journée – notre Colin Firth / Professeur Falconer s’en remet bien vite.

Colin Firth donne une bonne prestation, certes, mais il n’a quand même pas réussi à me faire oublier ni Mister Darcy (Pride & Prejudice) ni Mark Darcy (Bridget Jones) !

Vu au générique, dans les références de musiques utilisées:

"Scene d'Amour: Bernard Herrmann": C'est déjà curieux en soit car c'est le titre d'un morceau de Herrmann, et non le titre du film, VERTIGO, mais en plus: je suis catégorique qu'on ne l'entenms jamais.

Sinon quand?



Une des plus belles musiques jamais composées, soit dit en passant.

Bridget Jones a écrit: Son discours sur la peur des minorités (les homos, entre autres) prend bien plus de place.

Je trouve d'ailleurs que c'est une des meilleurs scènes du film, un des moments où celui-ci offre plein d'options sur la suite possible, et puis: non.

La suite va s'avérer d'un intérêt excessivement limité:

Spoiler:

Sinon tout pareil.

Bridget ne m'autorise pas des opinions autonomes.

D'ailleurs, pour illustrer le propos de Bridget sur l'esthétique homo, le film nous présente "cet élève" (voir spoiler), et qu'est-ce qu'il est beau! Mais il est beau, hein, pas juste un peu. Et il est beau. Et? Ben rien, il est beau.

A la limite, c'est un fantasme du personnage de Colin Firth (et donc sûrement de Tom Ford et peut-être de Isherwood, l'auteur du livre originel): il est beau, il est jeune (comprendre: "mineur"), et on a même pas besoin de l'approcher, c'est lui qui fait tout le travail!

Je me suis d'ailleurs demandé si Ford n'avait pas viré du film tout ce qui était intéressant dans le livre.

Ford: "Pfouuuu, toutes ces considérations politiques/émotionnelles/existentielles! On se fait chier! Allez, basta! De la fesse!"

le voici, le bel étudiant

Merci de ne pas baver sur ce blog, je viens de faire les vitres.

est-il écrit sur le site où j'ai piqué la photo...



ou encore:



Trop efféminé et enfantin à mon goût...
La 2ème photo vient du film

Bridget a écrit:

Merci de ne pas baver sur ce blog, je viens de faire les vitres.

Comme quoi, il plait à certain(e)s.