En vrac, court et bref : vos avis sur le(s) film(s) que vous venez de voir!

Ah ben tiens, pour ma part j'ai adoré ce film! J'ai trouvé ça visuellement superbe. Alors que les effets de style et autres ralentis auraient pu rendre l'ensemble assez indigeste, je trouve que cela lui donne une formidable élégance, c'en est presque hypnotique. Et puis le film fait très mal avec sa violence ultragraphique. Spectacle très impressionnant. De même que la prestation de son interprète principal, monolithique et impitoyable. Beaucoup aimé aussi le personnage de la "médium" qui donne lieu à de belles séquences. Et cette belle saloperie de méchante. Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu un personnage de "bad guy" aussi réussi!

Depuis sa sortie, j'ai déjà vu le film 2 fois. Et je ne m'en lasse pas. Il reste parmi les meilleures choses que j'ai découvert cette année!

Revu avec plaisir X-tro (1983) hier soir.


L'histoire de cette série B déviante est dorénavant connue des cinéphiles mais je la redonne : un papa disparaît dans une étrange lumière, enlevé on s'en doute, par des extra-terrestres. 3 ans plus tard, la mère conaincue que son ex-mari les a abandonné a refait sa vie avec un Jules bassement hypocrite et égoïste dont la seule passion est la photographie de ses modèles vaguement plantureux. Le fiston lui, reste encore traumatisé par l'enlèvement de son papounet et pressent d'une manière étrange qu'il va revenir. Un soir, un météore se crashe dans la campagne anglaise et les rares infortunés qui croisent sa route se font décimer d'un coup par une créature qui en profite aussi peu de temps après pour pénétrer une maison et "violer" une jeune femme. A vitesse accélérée, celle-ci se voit enceinte et "accouche" de ce qu'on pense être un "homme", le papa du petit Tony. Maintenant de retour sur terre, celui-ci n'a qu'une seule obsession : récupérer son mioche...




Cette fois, passées la surprise et le choc du premier visionnage du début de l'année (vu en février chez Paz), j'ai pu faire encore plus attention à la mise en scène qui dévoile des trésors d'ingéniosité pour contrer un budget qu'on sent très limité. On a pas les moyens de se payer un musicien ? Pas grave, c'est le réal lui-même qui signe une musique au synthé façon John Carpenter, somme toute très efficace. On ne peut pas faire des oeufs d'alien ? Pas grave, on remplit des ballons peints d'eau et on fait comme si en mettant un bidule couleur chair à l'intérieur, comme si c'était un foetus. On est limités en pellicules et en moyens ? On filme façon documentaire pour coller au plus près et on cadre serré de manière à couper ce qui gêne au montage. Le film nous embarque tellement dans son univers aux thématiques finalement assez riches quand on y pense (plaidoyer brut sur le rôle des pères ? Critique de l'abandon d'une famille ou de la difficulté d'une femme seule et livrée à elle-même pour élever son mioche ?) dans un univers tellement décalé (irruption de pouvoirs du fils qui permettent de livrer des morts improbables où les jouets s'animent comme doués d'une vie propre pour dézinguer tout ce qui se mettra en travers du chemin de l'amour paternel d'un papa désormais alien et de son rejeton encore un peu humain) que finalement ça passe.

Grand bonheur à nouveau vous l'aurez compris pour ce film qui a ne démentit pas de son statut culte d'ovni macabre passionnant.