LE ROYAUME (The Kingdom) de Peter Berg (2007)

Le Royaume est un film entre le thriller politique et le film d'action. Le cinéma américain s'est fait une spécialité de mettre en scène les grands enjeux de notre monde à grand renfort d'agents infiltrés et d'opérations spéciales. Ici, on joue la carte du background géopolitique sans pousser le réalisme trop loin. La dernière partie du film est ainsi une gigantesque scène d'action dans la pure tradition d'Hollywood. Courses poursuites, mitraillettes, explosions.

Comme on peut s'y attendre de la part d'un film de cet acabit, la technique est à la hauteur. Si le film est plutôt bien fichu dans son ensemble, on aurait aimé des scènes d'action mieux ficelées. C'est relativement prenant mais ça manque de punch et d'immersion. Le quatuor qui mène le bal est assez convaincant, excepté Jennifer Garner, insupportable. Son rôle de médecin-légiste sauce Rambo est d'un ridicule à toute épreuve et l'on se gausse de ses mimiques et lignes de dialogues affligeante.

Au niveau du scénario, l'enquête, qui forme une bonne moitié du film est plutôt anecdotique et ennuyeuse. On sourit poliment devant les tentatives plutôt infructueuses d'introduire le spectateur dans les coulisses du pouvoir, là où les pontes du FBI négocient l'avenir du monde avec les secrétaires d'Etat et les généraux. Même réaction devant la prise de position que prend le film, consensuelle mais maladroite, face aux problèmes géopolitiques et moraux évoqués dans le film.

Moins ficelé et réaliste que Syriana, moins pêchu que la série des Bourne, ce Royaume manque certainement de noblesse pour figurer parmi les bonnes productions du genre. Un visionnage qui a été néanmoins divertissant.

Totalement d'accord avec toi. J'ajouterai vite oublié.

Un divertissement du vendredi soir.

kiki a écrit: J'ajouterai vite oublié.

+1.

Je me souviens que quand je l'ai vu, le film avait dans les premières minutes un air de film à thèse bien foutu, et le "château" s'effondre assez vite à coup de considérations fumeuses et de rebondissements faiblards.

Au final, c'était juste du n'importe quoi fait avec du fric et des acteurs pas trop mauvais.