CARNET NOIR

LvT a écrit:Michael Gough est décédé. †

Igor a écrit:Selon le bandeau d'informations d'Euronews, RIP Elizabeth Taylor

La comédienne n’est jamais devenue une star populaire. Elle participait à des aventures plutôt intellectuelles avec des cinéastes comme Truffaut, Rivette, Ruiz, Téchiné ou Robbe-Grillet
ÉTIENNE DUMONT | 24.04.2011 | 16:53

Marie-France Pisier a obtenu deux fois le César du «meilleur second rôle féminin» en 1976 et 1977. Cette excellence bis résume sa carrière. Née en 1944 dans l’Indochine française, la jeune femme n’est jamais devenue la star de premier plan qu’elle annonçait à ces débuts. Il y avait en elle quelque chose de trop distant pour vraiment séduire le grand public. De trop distancié aussi dans son jeu. C’est pourquoi les spectateurs, comme les gens de la profession, ont fini par lui préférer une Isabelle Huppert, sa partenaire dans «Les sœurs Brontë» d’André Téchiné en 1979.

Sans doute Marie-France doit-elle ce statut à part à son origine. Fille de gouverneur colonial (l’actrice écrira plus tard un roman intitulé «Le bal du gouverneur»), sœur d’un mathématicien réputé, belle-sœur un temps de Bernard Kouchner, la comédienne faisait très «bonne famille». S’ajoutaient à cela des prétentions intellectuelles. Marie-France avait fait du droit et Science-Po, ce qu’elle faisait bien sentir aux journalistes venus l’interviewer. Mais attention! Marie-France appartenait aussi à la gauche caviar. En 1968, alors qu’elle jouait déjà depuis longtemps au cinéma, cette féministe était la petite amie de Daniel Cohn-Bendit.

Débuts avec Truffaut
Dans ces conditions, il semble logique que l’actrice ait avant tout travaillé dans le cinéma d’auteur. Tout avait commencé avec François Truffaut, qui l’avait remarquée à 17 ans. C’était «L’amour à 20 ans». Ce sera ensuite Rivette, Buñuel, Robbe-Grillet («Transeurop-Express»), Demy, Zulawski et surtout André Téchiné, dont elle devint l’égérie, avant que ce rôle ne se voie repris par Catherine Deneuve. Ses apparitions dans le film commercial sont donc restées rares, même si elle a une fois tenté l’expérience hollywoodienne («The Other Side of Midnight», un bide retentissant). On est presque surpris de la retrouver dans une production comme «L’as des as» de Gérard Oury, où elle sert un peu la soupe à Jean-Paul Belmondo.

Mais Marie-France Pisier, qui fut aussi le temps de trois films (dont «Le vampire de Dusseldorf») la muse de Robert Hossein, avait aussi envie de faire cavalier seul. Elle voulait écrire. Elle désirait tourner ses propres films. Elle s’y est mise quand sa vogue a passé. Très demandée à la fin des années 1970, la comédienne le fut ensuite bien moins, même si elle n’arrêta jamais de travailler, Raoul Ruiz en faisant par exemple la Madame Verdurin de son très proustien «Temps retrouvé».

Romancière et réalisatrice
En 1984, Marie-France donne ainsi son premier roman «Le bal du gouverneur», récit de son enfance en Nouvelle-Calédonie. Elle en tirera un film en 1990. C’était là un premier exorcisme. En 2001, l’actrice réalisait «Comme un avion», où elle tentait d’expliquer le suicide de ses parents. Sa propre vie privée semblait, elle, assez stable. L’actrice était mariée depuis longtemps au célèbre avocat Georges Keijman. Celui-là même qui l’a découverte dans la piscine. Morte. Une fin à la «Sunset Boulevard», version accidentelle.

Les Inrocks a écrit:Yvette Vickers (de son vrai nom Yvette Vedder), ex-égérie de Playboy dans les années 50 et starlette de séries B (L'Attaque des sangsues géantes, L'Attaque de la femme de 50 pieds...), a été retrouvée morte dans son appartement de Benedict Canyon, à Los Angeles.

Son corps a été retrouvé le 27 avril par une voisine. Selon le Los Angeles Times, il était momifié, laissant penser qu'elle serait morte il y a plusieurs mois, voire un an, sans que personne ne s'en alarme.