Me réjouis de me l'acheter en Haute Définition. Non pas que le film m'ait totalement convaincu mais j'ai trouvé ça très beau à voir, il s'y dégage un parfum de mystère qui me plaît beaucoup. La froideur clinique du film n'aide certes pas à adhérer mais je trouve que cela participe pleinement à la fascination - ou l'ennui absolu, pour certains spectateurs - dont est empreint le film. Un curieux objet que je reverrais avec plaisir...
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SLEEPING BEAUTY de Julia Leigh (2011)
Paz- Admin
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Re: SLEEPING BEAUTY de Julia Leigh (2011)
marrou- Projectionniste
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Re: SLEEPING BEAUTY de Julia Leigh (2011)
Vu le film en étant à la fois intrigué, perplexe, intéressé. Non, en effet, comme on peut le lire dans les interventions de ce fil, qu’on ne puisse tiquer sur certaines choses (ellipses gênantes, déjà dit ou déjà fait, dépouillement qui confine au vide, etc) ou rire sur certaines exécutions savoureuses. Il reste une oeuvre qui tient la route et laisse une empreinte.
C’est d’ailleurs, pour moi, assez mystérieux : la dimension du conte est évidente mais la parenté ne va pas très loin : le titre du film y est pour beaucoup ; sinon, on ne voit plus trop. La trame narrative ne m’a pas paru très claire, non plus que les motivations du personnage (la jeune fille fait ce travail pour l’argent, mais elle brûle le premier billet qu’elle gagne ; par ailleurs, elle couche apparemment sans ce souci d’argent; d’autre part, elle demande à brûle- pourpoint à deux hommes s’ils veulent l’épouser ; le premier, on comprend un peu, mais le second, ‘pas vu qui c’est*). Malgré ce qui m’a gêné, je n’ai pas pour autant mis le film dans la catégorie des irrécupérables ni même des pas-très-envie-de-le-revoir.
Est-ce, au fond, si mystérieux, finalement? Ne sommes-nous pas habitués à ce type de narration non traditionnel ? Un chien (oui, un chien) prend une cigarette-filtre dans un paquet, la bouffe et finit par la recracher. C’est la scène la plus intéressante, pour l’instant, après 150 pages, d’un roman américain des années 80 qui passe pour une sorte de chef-d’œuvre. Le bizarre est qu’on puisse, malgré cette mosaïque de petites scènes sans sel ni fil directeur familier qui constituent le livre, trouver des raisons de continuer à lire et trouver de la saveur au rien. Fascination pour le vide ; il paraît que cela nous caractérise, nous humains. Cela veut-il dire que n’importe qui peut faire n’importe quoi ? Que ne pas. Ce bouquin a quelque chose. Ce film aussi : la froideur lui va bien, l’absence de musique (il me semble) tout autant, l’errance obstinée, inquiète, dramatique du personnage également. Julia LEIGH n’a pas cherché l’effet pour dire tout cela, par quoi on peut se sentir concerné**, et la distance qu’elle met dans son propos peut avoir, pour certains spectateurs dont je suis, pour résultat contraire de rapprocher du personnage.
*je dois être encore plus con que je me le suis toujours dit, mais si le vieil homme, à la fin, est mort à côté d’elle, j’ai mal vu a) pourquoi elle se rendort aussi sec ; b) pas compris si elle n’est pas …. morte. Les fins ouvertes, très bien, on est habitués, mais quand même, là, c’est mieux de savoir. Non ?
**un monde ou un film sans (mauvaise) musique, c'est bien, de temps à autre
C’est d’ailleurs, pour moi, assez mystérieux : la dimension du conte est évidente mais la parenté ne va pas très loin : le titre du film y est pour beaucoup ; sinon, on ne voit plus trop. La trame narrative ne m’a pas paru très claire, non plus que les motivations du personnage (la jeune fille fait ce travail pour l’argent, mais elle brûle le premier billet qu’elle gagne ; par ailleurs, elle couche apparemment sans ce souci d’argent; d’autre part, elle demande à brûle- pourpoint à deux hommes s’ils veulent l’épouser ; le premier, on comprend un peu, mais le second, ‘pas vu qui c’est*). Malgré ce qui m’a gêné, je n’ai pas pour autant mis le film dans la catégorie des irrécupérables ni même des pas-très-envie-de-le-revoir.
Est-ce, au fond, si mystérieux, finalement? Ne sommes-nous pas habitués à ce type de narration non traditionnel ? Un chien (oui, un chien) prend une cigarette-filtre dans un paquet, la bouffe et finit par la recracher. C’est la scène la plus intéressante, pour l’instant, après 150 pages, d’un roman américain des années 80 qui passe pour une sorte de chef-d’œuvre. Le bizarre est qu’on puisse, malgré cette mosaïque de petites scènes sans sel ni fil directeur familier qui constituent le livre, trouver des raisons de continuer à lire et trouver de la saveur au rien. Fascination pour le vide ; il paraît que cela nous caractérise, nous humains. Cela veut-il dire que n’importe qui peut faire n’importe quoi ? Que ne pas. Ce bouquin a quelque chose. Ce film aussi : la froideur lui va bien, l’absence de musique (il me semble) tout autant, l’errance obstinée, inquiète, dramatique du personnage également. Julia LEIGH n’a pas cherché l’effet pour dire tout cela, par quoi on peut se sentir concerné**, et la distance qu’elle met dans son propos peut avoir, pour certains spectateurs dont je suis, pour résultat contraire de rapprocher du personnage.
*je dois être encore plus con que je me le suis toujours dit, mais si le vieil homme, à la fin, est mort à côté d’elle, j’ai mal vu a) pourquoi elle se rendort aussi sec ; b) pas compris si elle n’est pas …. morte. Les fins ouvertes, très bien, on est habitués, mais quand même, là, c’est mieux de savoir. Non ?
**un monde ou un film sans (mauvaise) musique, c'est bien, de temps à autre
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