L'APOLLONIDE - SOUVENIRS DE LA MAISON CLOSE de Bertrand Bonello (2011)

Réalisateur: Bertrand Bonello
Acteurs: Hafsia Herzi, Céline Sallette et Jasmine Trinca
Pays: France
Durée: 130 mins
Date de sortie: 21.09.2011

Synopsis: À l'aube du XXème siècle, dans une maison close à Paris, une prostituée a le visage marqué d'une cicatrice qui lui dessine un sourire tragique. Autour de la femme qui rit, la vie des autres filles s’organise, leurs rivalités, leurs craintes, leurs joies, leurs douleurs... Du monde extérieur, on ne sait rien. La maison est close.

Ca craint grave et ça a juste fait mouiller la presse parigo-parisienne neuneu intello à Cannes.

En bon neuneu parigo-parisien ( j'habite à Aix) j'ai adoré.
La première heure et demi est sublime, la fin patauge un peu , je le concède.
Mais après le superbe Pornographe, l'immense Tirésias, et le passionnant De La Guerre, Bonello s'affirme
comme l'un des cinéastes français les plus talentueux ( et imprévisibles...)
Avec Bruno Dumont, dont l'Hadjewich m'avait laissé pantois.

En conséquence ... 9,5.

J'aime bien la b.a., le contraste entre la musique et les images !
A part ca, ca me tente pas mal bien que ça ne raconte pas grand chose (le thème et les filles sans doute) !

ça m'intéresse mais il est pas sorti chez moi

Je crève d'envie de le voir et j'ai réussi à le louper quand il passait au FFFH.
Bordel.

Par contre grâce à la bande-annonce j'ai découvert Lee Moses et ça c'est pas rien !

C'est un beau film. Plastiquement, c'est un étourdissement. Au niveau de la thématique, c'est quand même un peu de la branlette.

J'en ai entendu parler sur France Inter et la chroniqueuse avait raison quand elle disait que ça n'est pas un autre film pour défendre la cause des péripatéticiennes, ça a une autre dimension moins victimisante pour elles. Pour ça j'ai aimé.

Apollonide, souvenirs de la maison close à la limite de l'angoisse parfois pour ma part, manque de matière parfois, car une bonne partie du film se répète quand même un peu, ce qui est redondant. Peut-être pour incarner la récurrence de leurs journées ?

Spoiler:

C'est quelque chose entre Zola et Visconti, avec une expérience de l'enfermement rappelant A Rebours de Huysmans.
Ça en dit long sur la violence des rapports de classe ( et des rapports hommes /femmes).
C'est extrêmement beau et superbement interprété.
Et l'angoisse qui sourd fait penser au Kubrick d'Eyes Wide Shut.
Rien que du lourd.
Grand film.