MARGIN CALL de JC Chandor (2011)

Réalisateur: JC Chandor
Acteurs: Kevin Spacey, Paul Bettany et Jeremy Irons
Genre: Thriller
Pays: USA
Durée: 109 mins
Date de sortie: 21.12.2011

Synopsis: Pour survivre à Wall Street, sois le premier, le meilleur ou triche
La dernière nuit d’une équipe de trader, avant le crash.
Pour sauver leur peau, un seul moyen : ruiner les autres…

Le sujet est complexe et ce n'est pas forcément évidemment de tout comprendre, spécialement en ce qui concerne les termes techniques. Mais, au-delà de cet aspect finalement pas si envahissant que ça, cette histoire de boursiers en crise se suit avec grand plaisir. Sans temps mort et avec un certain suspense.

L'interprétation est de haut niveau de la part d'une très belle distribution, mise en scène avec une certaine élégance. Et puis quel plaisir de retrouver des acteurs qu'on aimerait voir dans de bons rôles un peu plus souvent comme Spacey, Irons et Demi Moore.

Une belle surprise, qui aurait peut être pompeuse dans les mains d'un auteur comme Oliver Stone, mais qui ici se révèle comme un petit thriller sans autre prétentions. Ce qui est déjà pas si mal et plutôt agréable à voir!

qui aurait peut être pompeuse dans les mains d'un auteur comme Oliver Stone

On est d'accord

J'ai vu ça il y a quelque temps et j'avais aussi pas mal croché.
On évite le trop-plein de technique, mais on ne prend pas non plus le spectateur pour un débile en lui prémachant tout le boulot.
C'est peut-être à peine trop académique dans sa mise en scène, mais le fait de se concentrer sur cette poignée d'heures durant lesquelles tout bascula se suit avec intérêt.
Et effectivement une belle brochette d'acteurs bien utilisés.

Un peu déçu. J'ai trouvé que le mode "mineur" du film, ce côté épuré dans la réalisation et la création des personnages nuisaient un peu à l'implication. Il y a très peu de vie dans ce film finalement, je reconnais un sens du dialogue plutôt brillant (la tirade de Paul Bettany, celle de Jeremy Irons, c'est très très bien écrit) et la retenue avec laquelle Chandor s'attaque au problème, mais ça manque sérieusement de passion et de tripes. Le contre exemple dans un style très proche serait Glengarry Glenn Ross qui lui n'hésite jamais à étaler ses dialogues virtuoses, qui ne fonctionne jamais en mode mineur (avec ces personnages énaurmes). Cet excès n'est pas forcément un gage de qualité, mais ça donne au film une vitalité plutôt jubilatoire que vient contrer la tristesse, l'amertume du constat. Ici ça manque cruellement, comme si la retenue semblait le seul mot d'ordre.

Mais ça reste un film intéressant, avec de très beaux rôles pour Irons, Spacey et Tucci notamment (jolie surprise aussi avec Quinto qui est très convaincant).