par Mitchell Lun 4 Nov - 21:20
Découvert hier soir sur Box Office comme un bon Suisse moyen.
J'ai été très impressionné par la première heure, qui parvient à créé un ton assez indéfinissable entre la légèreté des rapports entre les personnages et le décalage des interrogatoires (viol, pédophilie, c'est très frontal, très cru, déstabilisant). Impressionné aussi globalement par le jeu d'acteur, avec en tête de file Viard, Starr (il m'a fallu passer un peu sur mes à priori, tant j’exècre le personnage) et Fois.
Une fois terminé cependant, je n'ai pu m'empêcher d'être déçu par la deuxième partie. Deuxième partie dans laquelle le romanesque des relations semble prendre le dessus sur le quotidien, ou le film montre clairement ses limites narratives (manque de liant entre les séquences) et de découpage (certains montages parallèles, la scène dans le centre commercial mise en scène comme un mauvais PJ). J'en ressort avec l'impression d'un film et d'une personnalité très forte, qui fonctionne bien mieux par passages et par ce qu'il parvient à capter dans certaines scènes (la scène de naissance de l'enfant mort par exemple) que par ce qu'il raconte.
Donc le film possède une belle fraîcheur, c'est vraiment étonnant, bourré d'énergie et d'envie de filmer, de raconter, de capter, mais sur la durée il s'avère franchement bancale, jusqu'à son final qui m'a carrément mis en pétard avec sa mise en parallèle grossière et ce plan de chute totalement ridicule. Encore une fois, on trouve les limites dans la mise en scène de Maïwenn lors de ce genre de séquence très cinématographique. Après rien à enlever à son sens du rythme et sa direction d'acteur. Pour terminer j'ai été un peu gêné par des poses un peu lourdingue (le côté check-liste : le musulman qui veut marier sa fille et qui s’énerve avec la flic musulmane, le mec bourré de relation qui dis ouvertement qu'il viole sa fille) et par le personnage de Maïwenn en tant qu'observatrice, pour faire écho à son statut de cinéaste, et qui se fait dire par Joey Starr qu'il faut arrêter de s'intéresser qu'aux trucs misérabilistes, comme pour appuyer le fait que le film tente justement d'éviter de tomber dans cet écueil. Le film n'avait pas besoin du tout de ce genre de passage au marqueur.
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