En vrac, court et bref : vos avis sur le(s) film(s) que vous venez de voir!

THE HANGOVER (VERY BAD TRIP) de Todd Phillips (2009): Présenté comme le plus gros succès de comédie US de l'année, c'est... une déception.
Le pire est advenu (pour moi) dans une scène où, ayant précédemment fait un deal avec des flics de Las Vegas pour être relâché sans suites, 3 des personnages acceptent de servir de cobayes dans une démonstration de taser devant un parterre d'écoliers hilares.

Bref, c'est rarement drôle et plutôt poussif dans la narration.

THE SURROGATES de Jonathan Mostow (2009) ou comment le réalisateur de "Terminator 3" et la star des "Die Hard" font un blockbuster de SF et d'action, et celui-ci n'est pas digne de sortir au cinéma (chez nous).

Le produit est sympa, alliant réflexion social à un polar d'action, mais au final, le traitement n'est ni assez poussé dans la réflexion, ni assez impressionnant dans l'action ou tendu dans le suspense pour être convaincant.

Dans 3 mois, je me dirai, c'était quoi déjà, ce film avec Willis?

COEURS de Alain Resnais (2006): Après la vision des HERBES FOLLES, j'étais curieux de voir ce précédent Resnais, loupé lors de sa sortie.
Quelle déconfiture!

Bon, j'avoue, j'ai arrêté après 50 minutes, pour la raison que le film ne donnait aucune trace d'amélioration, de surprises ou de changement de ton.
En gros, c'est du théâtre filmé (le film est adapté d'une pièce anglo-saxonne), une succession de scènettes toutes plus banales les unes que les autres, avec des acteurs qui jouent assez mal (assez faux) dans une mise-en-scène tour-à-tour plate ou maladroite.
Oui, je sais, c'est de Resnais qu'il s'agit, et le film a obtenu un prix de la mise-en-scène à Venise: incompréhensible.

KNOWING de Alex Proyas (2009): Du coup, j'ai enchaîné sur cette grosse bouse US, qui ne vaut guère mieux donc, mais dans un autre registre.
Presqu'auncun, voire même aucun cliché de ce genre de film ne nous est épargné, à commencer par un double lourdinguissime "I Love you Daddy"!!!
En gros, Nic Cage reçoit un papier rédigé par une petite fille 50 ans avant qui prédit en code tous les cataclysmes humains des années 50 à nos jours, y compris 3 à venir dans les jours suivants.
D'où viennent ces prédictions? Pourquoi le fils de Cage entend-il des voix comme la petite fille il y a 50 ans, de même que la petite fille de la petite fille (vous suivez?), pourquoi Cage a-t-il été choisi pour déchiffrer ce document.

Outre l'accumulation de clichés (et le jeu en roue libre de Cage), ce qui fatigue, c'est la paresse assez manifeste de Proyas pour mettre ce pensum en images.
C'est le type même de film qui profite des acquis de productions précédentes pour resservir les même scènes, les mêmes effets, sans trop se poser de questions.

Et là dessus, j'ai enchaîné avec THE DAY THE EARTH STOOD STILL (2009): je dois être maso.

BLUEBERRY de Jan Kounen (2004)
Au niveau western initiatique, cela n'a pas la puissance de Dead Man de Jarmush: Quelques acteurs caricaturaux, une intrigue pas si intrigante et un ensemble qui tombe plutôt à plat...
... sauf pendant les scènes de chamanisme, véritable intérêt du film et aspect sur lequel on sent Jan Kounen a voulu mettre l'accent. Le tout est tellement riche que l'on perçoit que chaque objet filmé dans chaque pièce à sa raison d'être, même si le sens nous en échappe.

THE INVENTION OF LYING de Ricky Gervais et Mathew Robinson (2010): Au départ, une idée rigolote (un homme qui vit dans un monde où le mensonge est inconnu découvre sans le savoir le mensonge), traité à la sauce Gervais.
A l'arrivée, un film maladroit, tout de même parsemé de détails ou de scènes marrantes.
Ce qui est curieux, c'est que Ricky Gervais, dont c'est le premier film, s'est fait secondé par un acolyte... dont c'est aussi le premier film.

Est-ce que ce n'est pas un peu la même idée que dan YES MAN! avec (de?) Jim Carrey?

Un type qui ne peut que dire OUI à tout?

Je n'ai pas vu YES MAN, mais à priori, la grosse différence, c'est qu'ici, c'est le monde entier qui ne peut dire que "yes", d'une certaine manière, et le héros qui nous sert de reflet ou de référence: il a la capacité de mentir et jouit d'une impunité totale, et doit du coup décider quand mentir et quand dire la vérité.

THE BOONDOCK SAINTS de Troy Duffy (1999): J'étais curieux de voir ce film (trouvé aux puces pour 8 FS!)qui a une certaine réputation culte, et... je suis très partagé. D'un côté, il a une vraie énergie et plein d'idées sympas (Willem Dafoe en flic homo qui résout les crimes en écoutant de l'opéra sur un walkman, par exemple), mais l'ensemble n'est pas terriblement maitrisé: certains acteurs sont assez mauvais, le scénario est bordélique...
Une suite est sortie en 2009, avec les mêmes trois acteurs principaux, mais sans Dafoe.
Le réalisateur, qui a une réputation de foutteur de merde, n'a rien réalisé entre le 1 et le 2. Un documentaire sur ses mésaventures dans le milieu a d'ailleurs été produit: OVERNIGHT (2003). http://www.imdb.com/title/tt0390336/
... et visible sur Youtube! https://www.youtube.com/watch?v=H0shntGkUD0

ALL ABOUT STEVE de Phil Trail (2009): Produit par Sandra Bullock pour Sandra Bullock, ça se sent un peu trop. Elle y fait quand même un sacré numéro. Sinon, pas grand chose à en dire. Ca se laisse voir, mais ce n'est pas très bon.

Lucia et le sexe de Julio Medem: 8/10

Superbe divertissement!

J'avais beaucoup aimé, et Paz Vega: Râââhhhhh!!!!

IRINA PALM de Sam Garbarski (2007): Sur une base originale et accrocheuse (une ménagère de plus de 50 ans devient "masturbeuse" émérite pour financer le traitement médical de son petit-fils), Garbarski, dont ce n'est que le 2ème long, réalise un film sans cesse à la limite du maladroit et du lourdingue.
Dommage, il y a de bonnes scènes malgré tout, et on peut toujours fantasmer... sur le meilleur film qui reste à faire.

ONE 2 KA 4 / FLIC DE CHOC de Shashilal K. Nair (2001)

Film policier de Bollywood avec Mr Shahrukh Khan.

Suprise de voir qu'il était de 2001, car très ancré dans les années 90. Les scènes de fusillades assez longues était particulièrement ratées, mais sans doute que la vision du film en groupe permet une bonne partie de rigolade.

Un film qui n'as pas grand chose pour lui, si ce n'est quelques chansons plutôt agréables, souvant intégrée dans le film par des scènes filmées en extérieurs dans des endroits paradisiaques (en Malaisie semblerait-il).

Bref, heureusement qu'il y a Sharukh Kahn..

Tu es bien courageuse de t'attaquer à des films d'actions de ce genre. Ca me fait penser que j'ai tout un tas de films indiens à regarder.

Vu les premiers épisodes de

HOW I MET YOUR MOTHER: quelle horreur! Du sous FRIENDS, et j'utilise cette insulte suprême en bonne conscience.
C'est pas drôle, mal écrit, mal joué, les décors sonnent faux et sont cheap.
Un désastre.
Je précise que j'ai immédiatement mal réagi à cause des rires enregistrés, que je ne supporte pas.

J'ai dû voir près de 10 épisodes avant de déclarer forfait pour de bon.

Cobie Smulders est bien craquante, mais c'est loin d'être suffisant.

COUPLES RETREAT de Peter Billingsley (2009): J'ai loué ça parce qu'aucun des titres que je voulais (surtout THE BOX ) n'était disponible.
J'imaginais bien que ça ne serait pas très bon, et... ce n'est vraiment pas très bon.
Je crois qu'un des principaux défauts du film est qu'ils sont allés tourner ça "sur place", sur l'île de Bora Bora, et... ils se sont tous ramollis en le faisant.
Ah, et un autre défaut, par annoncé sur l'affiche ou le générique: la présence de Jean Reno! Dès qu'il apparait, on sait que ça sera très mauvais!
Ben voilà: c'est une comédie pas très drôle, molle du cul, pas hyper pertinente, paresseuse.
Même le cadre est gerbant, en fait: une île où il fait toujours beau, l'eau est toujours bleue, et où tout est fourni au touriste bobo pour qu'il s'emmerde, et nous avec. 4/10.

Et tu as regardé ça jusqu'au bout? Maso, BigJ.!

J'ai accéléré sur la toute fin!

My Name is Hallam Foe de David Mackenzie: 3/10

Qu'attendre de David Mackenzie, après Young Adam et Asylum. Rien. C'est peut-être ce qu'il s'est dit en réalisant My Name is Hallam Foe. Si son titre est suppose un certain manque d'idée, le film fait bien pire, torpillé par un scénario douteux. Bref, l'ennui n'est jamais loin, à peine atténué par la superbe bande-son (en vrac Juana Molina, Woodbine, Four Tet, King Creosote, James Yorkston, The Pastels, Juniors Boys, Psapp, Test Icicles, Franz Ferdinand). Cette dose de bon goût ne sauve malheureusement pas Hallam Foe du naufrage.

Donnie Darko Richard Kelly: 9/10

Moment de cinéma génial. Je ne demande qu'à revoir.

Blade Runner de Ridley Scott: 9/10

Immense claque. Des décors à couper le souffle, une atmosphère tendue, et rendue comme rarement, un Harrison Ford au sommet, Sean Young belle comme un coeur.

Yavin a écrit:Blade Runner de Ridley Scott: 9/10

Immense claque. Des décors à couper le souffle, une atmosphère tendue, et rendue comme rarement, un Harrison Ford au sommet, Sean Young belle comme un coeur.

Et surtout ne pas oublier le "vilain" Rutger Hauer, sa colombe (la tuera-t-il ou pas?) et son monologue "I've seen things you people wouldn't believe..."

Pug a écrit:Et surtout ne pas oublier le "vilain" Rutger Hauer, sa colombe (la tuera-t-il ou pas?) et son monologue "I've seen things you people wouldn't believe..."

C'est vrai. Rutger Hauer me fout à chaque fois une frousse pas possible. Un reste de ma jeunesse et du film "Nighthawks".

La journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld: 7/10

Film très réussi, La journée de la jupe est surtout éclaboussé par la classe d'Adjani, totalement méconnaissable. Bien supérieur à Entre les murs, le film de Lilienfeld séduit par sa profondeur. Le scénar' est percutant, rythmé, émouvant aussi. Des ingrédients très utilisés, tenant en haleine son spectateur. Seul ombre au tableau, une mise en scène un brin bancale.

Séraphine de Martin Provost: 7/10

Plus téléfilm que film, Séraphine est un film simple et touchant, à l'image de son sujet, Séraphine Louis, une femme rustre, mais au combien sensible. Le film brille surtout par l'interprétation géniale de Yolande Moreau. Me réjouis de découvrir Louise-Michel.

On est à cent mille lieues du téléfilm à diffuser en prime time.

Yavin a écrit:La journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld: 7/10

C'est complètemement idiot, mais ce titre me paraît totalement repoussant...
Je n'entends dire que du bien de ce film, mais "la journée de la jupe", franchement....

A part ça, j'ai adoré Séraphine et, comme LvT, je ne vois pas en quoi ce serait un téléfilm...