En vrac, court et bref : vos avis sur le(s) film(s) que vous venez de voir!

Colqhoun a écrit:Lioret.. faut que je me décide à voir quelque chose de lui.

Ouais j'ai trouvé ça bourré de modestie et de talent. J'ai très envie de voir Welcome du coup (aussi parce qu'il y a Lindon dans le rôle titre). On peut dire ce qu'on veut du cinéma français, leur ciné contemporain comporte encore son lot d'auteurs brillants (Kechiche, Cantet, Desplechin, Audiard, Lioret, etc.).

Colqhoun a écrit:
Election 1 & 2 (2005, 2006)
[...]

Drug War (2013)
[...]

Avec tes messages dithyrambiques j'ai mis ça "en fil d'attente"  Avec aussi Shield Of Straw même si Miike et moi c'est pas toujours l'amour fou. De To je garde un bon souvenir de Fulltime Killer, Breaking News et The Mission (et je crois avoir aussi vu Running Out Of Time et PTU mais je suis plus certain  ).

Mitchell a écrit:On peut dire ce qu'on veut du cinéma français, leur ciné contemporain comporte encore son lot d'auteurs brillants (Kechiche, Cantet, Desplechin, Audiard, Lioret, etc.).

Récemment j'ai découvert Le Roi de l'Evasion de Guiraudie et c'était super bien et ultra frais dans le cinéma actuel.

Avec tes messages dithyrambiques j'ai mis ça "en fil d'attente"  Avec aussi Shield Of Straw même si Miike et moi c'est pas toujours l'amour fou. De To je garde un bon souvenir de Fulltime Killer, Breaking News et The Mission (et je crois avoir aussi vu Running Out Of Time et PTU mais je suis plus certain  ).

J'avais vu les mêmes To que toi, mais je n'en gardais pas de souvenirs impérissables (enfin, j'avais bien aimé, mais c'était pas la révélation non plus). Là par contre, c'est vraiment le niveau supérieur. Il s'est un peu calmé sur la réal tape à l'oeil, mais ça reste incroyablement classe et super bien écrit.

Pour le Miike, c'est un peu comme toi. Il m'a gonflé à plusieurs reprises, mais là c'était vraiment brillant. Peut-être à peine long (toujours son principal problème), mais sinon c'est du grand cinéma, qui va te questionner dans les tréfonds de tes fondements moraux. C'est très très fort.

Quand je disais que tu me faisais envie avec tes messages dithyrambiques c'était pas des conneries.  

Election I de Johnnie To
Plutôt déçu, principalement par manque d'implication et d'empathie pour les personnages. Je les ais, pour la plupart, trouvés sans intérêts, au delà de quelques passages où ils parviennent à briller. Le seul personnage vraiment fascinant du film ne le devient qu'à la toute fin (tétanisante, aussi inattendue qu'ultra-violente) et la multiplication des personnages nui clairement  à l'empathie. D'autant que To ne cherche pas forcément à beaucoup assister le spectateur dans sa première partie, ce qui m'a cependant plutôt plut, le côté chronique ou la narration passe d'un personnage à l'autre, cette idée (excellente) de faire avancer le film uniquement au travers des hommes de main et non des chefs mafieux et puis la dernière partie, où To déjoue toutes les attentes en ne cédant jamais au climax facile. Il y a quelques chose de forcément décevant dans le manque d'ampleur de sa dernière partie, mais disons que ce manque d'ampleur m'a semblé plus nuire au reste du film (je n'ai presque jamais ressentis cette tension dans les enjeux décrit par le film, ni aucune montée en puissance), que dans sa dernière partie déstabilisante où la tension cette fois fonctionne à plein régime. Donc un peu partagé sur ce film étonnant mais qui eu beaucoup de peine à me convaincre d'un bout à l'autre.

Election II de Johnnie To
On suit les mêmes personnages deux ans après. Cette fois-ci les personnages sont beaucoup plus intéressants (forcément), les contours du scénario plus immédiatement claire (confrontation Lok / Johnny) et le film m'a semblé un peu moins fouillis. Je reste encore une fois plutôt distant à cette univers, pas vraiment touché par ce qu'il se passait, si le film contient également 2-3 séquences de violence sèche qui assomme le spectateur (la séquence dans le "chenil" est surréaliste d'ultra-violence), je n'ai encore une fois pas vraiment ressentit le poids de cette "tragédie" mafieuse, comme j'ai eu du mal à ressentir le poids des conséquences des choix des personnages (surtout celui de Johnny). Globalement plus apprécié que le premier mais encore un fois un peu déçu.

J'ajouterais que je n'ai pas toujours été très emballé par le visuel, au delà de quelques grands moments (la scène dans le "chenil" est filmée comme un film d'horreur, avec ce plan magnifique en plongée et l'ombre de Johnny au milieu, sublime), même si je reconnais une mise en scène très classe d'un bout à l'autre. Bref je fais mon rabat joie, mais j'ai quand même généralement apprécié. Cela dit, c'est sans commune mesure avec :

Drug War de Johnnie To
Qui est une immense claque dans le gueule du début à la fin. Voilà. En gros c'est un polar hard boiled à la tension constante, au scénario millimétrée, et à la mise en scène brillante d'un bout à l'autre. Je pourrais aligner les superlatifs parce que ça faisait un moment que le genre ne m'avait pas donner un film aussi puissant.

Spoiler:

Bref, très grand polar et immense découverte!

THE COUNSELLOR (Cartel) de Ridley Scott

Cartel s'embourbe dans des clichés éculés et cherche artificiellement à provoquer la sacro-sainte émotion qui, paraît-il, fait se déplacer les foules. Ce film est d'un ennui abyssal et doit bien être la pire chose imprimée sur pellicule par le réalisateur d'Alien depuis son très mauvais G.I. Jane. On constate que le cinéaste est plus à l'aise et dévoile tout son talent dans des univers de science-fiction ou historiques. L'époque contemporaine ne lui sied guère.

Bien sûr, le film recèle certaines qualités, mais elles ne sont pas assez exploitées, à l'image de Michael Fassbender que l'on a jamais vu si peu crédible en pleurant. Les autres comédiens font ce qu'il peuvent pour défendre des personnages auxquels il donnent l'impression de ne pas croire.

La déception devient encore plus grande quand on sait qu'il s'agit d'un scénario original de Cormac McCarthy, l'auteur de No Country For Old Man, brillamment adapté sur grand écran par les frères Coen. Cartel ne réussit pas à créer une atmosphère intrigante ou palpitante. On ne regarde que d'un oeil très détaché ce qu'il arrive aux protagonistes d'un trafique de drogue fort compliqué dans un Mexique représenté par une imagerie bourrée de préjugés. Bref, un film à vite oublier dans la filmographie, pourtant très riche, de Ridley Scott.

Pas un film, un doc. Sur Jerry LEWIS. Est passé sur TCM, repassera sans doute par là. Ne pas manquer. Moi qui suis en âge d'avoir vu ses films quand ils sortaient (c'est un jeu: faites le calcul) et avec quel plaisir, chaque fois ("The Nutty Professor" étant sans doute mon préféré, mais il faudrait, comme d'habitude, revoir tout), malgré la faveur dont jouissait LEWIS auprès des cinéphiles* en France, j'avais fini par me faire une idée tordue de ce qu'était devenue l'image de LEWIS aux USA. Impression qu'il n'était pas très apprécié là-bas puisqu'il pouvait donner le sentiment d'une Amérique faible, risible, ridicule. Si on ajoute le fait que ses films sont rarement rediffusés en France, on peut, même si c'est bête, très con (si, si), se défaire de ses enchantements de jeune spectateur et se dire que Jerry LEWIS, ce n'était pas si bien que cela. Le doc remet les choses dans une autre perspective, et d'aplomb.

TCM repasse un certain nombre de classiques en même temps que le doc.

* c'est R BENAYOUN, je crois, qui avait fait un très bon petit livre sur JL, par exemple

End Of Watch de David Ayer
Il y a un beau potentiel dans la relation Gyllenhaal / Peña, potentiel que parvient parfois magnifiquement à exploiter Ayer, dans leur quotidien, leur complicité, leurs histoires. En fait End Of Watch fonctionne mieux dans ce qu'il a de banal (retranscription du quotidien de 2 flics dans un quartier chaud de L.A.) que dans son intrigue assez peu intéressante et au final un peu hénaurme (le Cartel qui décide de s'en prendre à 2 flics de banlieue... mouaif). J'aurais préféré quelques chose de plus terre à terre, cette volonté de grossir l'intrigue et les enjeux m'est apparu artificielle, comme si la simple routine ne suffisait pas (à ce titre là la séquence du couteau dans l’œil est une des meilleure du film dans tout ce qu'elle a d'irréel).

Du coup toutes les séquences mettant en scène les méchants Méxicains sont de loin les plus ratées du film et trahissent même, à mes yeux, le concept du film. Le concept d'ailleurs je le trouve assez bâtard et raté, cet espèce de found footage amélioré, c'est une horreur visuel quasi-constante. Comme si le fait de faire de la caméra à l'épaule justifiait une image moche et un montage ultra-cut.  Parfois, Ayer s'en sort miraculeusement (joli travail de tension lors de certaines séquences), mais majoritairement ça m'a plus filé mal à la tête qu'autre chose. Clairement une fausse bonne idée, à la rigueur si tous le film se passait sous le regard témoins des caméras existantes (celles de Gyllenhaal ou autre) je comprendrais le principe, mais là ce mélange est franchement indigeste, on s'y fait mais sans grand enthousiasme. Ayer a cependant le mérite de faire fonctionner son duo d'acteur principal, plutôt convaincants et touchant, c'est vraiment là que se cache les petits trésors que recèle le film, mais c'est un peu chiche à mes yeux pour en faire un vrai bon film.

Castaway on the moon : (Lee Hey-Jun)
Film coréen très poétique, drôle et esthétique (mention spéciale pour le directeur de la photographie).
C'est un hymne à la vie débarrassée des carcans modernes et aux joies simples : à voir sans hésitation !

sinister de Scott Derrickson
J'ai eu la trouille ,ça faisait longtemps.L’enquête d'un romancier sur un crime bien glauque ,il tombe sur des films en super 8 "familiaux" aux premier abord mais qui sont en fait des snufs .
L'angoisse et l'ambiance malsaine sont atténués par la tournure surnaturelle que prend l'histoire avec une sorcière de pacotille et des enfant fantomes pas très convaincants.dommage.Le film aurait du rester dans le réel voir mixer avec une vision (lynch) pour garder sa force.

ard56 a écrit:sinister de Scott Derrickson
J'ai eu la trouille ,ça faisait longtemps.L’enquête d'un romancier sur un crime bien glauque ,il tombe sur des films en super 8 "familiaux" aux premier abord mais qui sont en fait des snufs .
L'angoisse et l'ambiance malsaine sont atténués par la tournure surnaturelle que prend l'histoire avec une sorcière de pacotille et des enfant fantomes pas très convaincants.dommage.Le film aurait du rester dans le réel voir mixer avec une vision (lynch) pour garder sa force.

Je m'étais fais le film un soir tout seul dans la nuit j'avoue que c'était efficace pendant la première grosse demi-heure (en gros les 15 fois ou Hawke se lève au milieu de la nuit pour voir le bronx qu'on foutue les entités). Après j'ai trouvé ça redondant, plutôt crétin (Hawke qui semble ne pas vraiment s'émouvoir des visites nocturne) avec un boogeyman qui fait peur de loin mais qui se révèle assez ridicule de près.

Comme toi j'aurais nettement préféré que le film garde l'angle du fait divers et se refuse à ce surnaturel de pacotille.

The Squid And The Whale de Noah Baumbach
Produit par Wes Anderson, Randall Poster en superviseur musical, j'avais lu pas mal de fois qu'on sentait la filiation au réalisateur de Royal Tennenbaum, dans le ton et les thèmes abordés. Alors si je veux bien trouver une filiation dans les choix musicaux (Street Hassle de Lou Reed, Hey You de Pink Floyd, un son général assez folk), dans la façon qu'à Baumbach de regarder en arrière (ça se passe en 1986 mais on a l'impression d'être à la fin des 70's), je trouve ce film beaucoup plus amer et désenchanté que le cinéma d'Anderson. Il y a bien de l'humour et pas mal de tendresse dans le traitement, mais la petite heure vingt du film se passe majoritairement dans un état de malaise diffus et de tristesse. Le casting est excellent (Jeff Daniels se pose là dans le genre acteur sous-utilisé) et même si l'écriture souffre de quelques écueils notamment dans sa dernière partie où on sent des hésitations, c'est vraiment un beau film, surprenant dans ses ruptures de ton et son traitement.

J'ai Greenberg du même Baumbach sous la main, je suis curieux de voir ça.

Kick-ass 2 de Jeff Wadlow
Fan de la première heure ,j'ai pas mal hésité avant de voir cette suite ( la B.A ne m'avait pas convaincu).Soulagement, belle évolution,ambiance ado en mutation, les héros geek-nanar ont des piqures de rappel vers la réalité (toujours loin d'un "univers parallèle" du type Marvel) ,scènes d'actions fun.
Lone ranger de Gore Verbinski
Ici toujours la meme chose,il prend son Pirates des caraibes, mixe avec la commande disney, emprunte les seuls trucs originaux à Hell on Wheels.Les moments d'action-aventure burlesques à rebondissements sont bien foutus mais je me suis ennuyé grave.

The Impossible | J.A. Bayona
Je dois avouer avoir débuté le film en m'attendant à quelque chose de franchement mielleux et même si c'est le cas à plusieurs reprises, on est loin de l'excès auquel que je m'attendais. Reste que la première moitié est très impressionnante et m'a pas mal angoissé à plusieurs reprises. Visuellement c'est bluffant (même si peut-être trop léché par moments) et du coup on entre assez facilement dans le drame. Mais il y a des moments où le film vire dans le mélo et le pathos un peu rance et là ça pose sérieusement problème. Je pense notamment à tout ce suspens qui est mis en place sur la recherche croisée des différents membres de la famille et qui est appuyée avec des stratagèmes visuels si éculés que ça en devient presque obscène.

A côté de ça, il y a évidemment toute la difficulté de rendre crédibles les scènes de retrouvailles, de moments d'espoirs, sans sombrer dans le mielleux et là, le film oscille constamment et verse parfois dans le trop-plein. Mais en parallèle, une scène comme celle du téléphone portable m'a semblé très juste.

Difficultés donc, d'un film qui prend le risque de traiter d'un événement cataclysmique récent, en optant pour le récit-vérité qui suit le parcours d'une famille miraculée. Il y a là un questionnement moral où l'on finit par se demander s'il aurait été plus juste de suivre des personnages épars, créant une distanciation émotionnelle moins prégnante qu'ici et évitant ainsi le pathos. Question difficile qui met en avant la problématique de traiter d'un drame d'une telle ampleur dans un laps de temps si court.

Reste que le film lui-même fonctionne à de nombreuses reprises et qu'en contrepartie de ces moments que l'on dira problématiques, il y a tout un arsenal de séquences qui ne laissent pas indifférent.

The Impossible se résume par son seul titre. Un film impossible sur un événement impossible.

Assez d'accord. J'avoue avoir été très agréablement surpris par la première partie, ou Bayona n'hésite pas à aller assez loin dans l'horreur, la reconstitution étant vraiment bluffante en plus d'être un tour de force technique. Le monsieur sait tenir une caméra! Après il y a le côté très patho de cette histoire, là il y avait clairement moyen d'enfoncer un peu moins le clou, même si j'aime bien la générosité du cinéaste (les retrouvailles très emphatique, ça peut fonctionner) il y a plus d'une scène ou ça vire dans le carrément mielleux un peu embarrassant. Et puis ils passent les 15 dernières minutes à chialer et à se prendre dans les bras, ce que je comprends mais que j'ai du mal à assimiler sur un film de 2h ou l'implication ne fonctionne pas vraiment avec tous les personnages (celui de McGregor surtout, que j'ai trouvé très fadasse dans ce film).

La Forteresse Cachée de Akira Kurosawa
Pas vraiment servit par ce "grand film d'aventure" duquel je suis resté constamment extérieur. Aucune empathie pour les 2 anti-héros, ils parviennent à être drôle parfois, mais j'ai passé le film à me dire que Mifune aurait du les zigouiller dès le début. Pas d'empathie non plus pour la princesse machin qui passe son temps à gueuler dès qu'elle parle et tire la gueule sur tout le film. Heureusement le charisme gigantesque de Mifune sauve les meubles, son personnage est jubilatoire et passionnant. Scénaristiquement j'ai trouvé que ça se traînait assez affreusement, autant j'ai adoré ce sentiment d'attente dans Les Septs Samouraïs, autant ici j'ai eu l'impression de ne faire que ça, attendre que l'histoire avance un peu. Je suis très sévère avec le film parce que j'avais de grosses attentes et parce que c'est Kurosawa quand même. Bien évidemment que le film n'est pas mauvais, le Tohoscope est magnifique, la réalisation brillante, le scénario retord, mais je n'y ai jamais sentit le début d'un souffle aventureux et je n'ai ressenti aucun implication. Pas d'ennui mais une certaine indifférence à la vision. Pas d'allergie à Kurosawa non plus, même si je n'ai pas adoré tout ce que j'ai vu, je suis un grand admirateur des Sept Samouraïs et surtout de Sanjuro.

The Bay de Barry Levinson
Un espèce de found footage qui se rapproche plus d'un faux docu, si le principe est intéressant, le traitement pas vraiment. Heureusement le film ne fait qu'1h20 et si la progression dramatique de la première partie fonctionne pas trop mal, la suite (quand ça vire déjà plus dans le cinéma d'horreur) est sans intérêt. Ca a le "mérite" d'être assez crade vu le principe du film, mais ça reste plutôt mauvais. Le truc étonnant c'est que Levinson n'est pas juste yes man sur ce projet, il a aussi co-signé le scénario. Au fond j'aurais préféré qu'ils jouent du début à la fin sur l'idée du faux docu, sans chercher à faire dans le film de genre au rabais avec jump scares nazes en sus.

Shield Of Straw de Takashi Miike
Relative déception, même si le film fait parti du haut du panier de ce que j'ai vu chez Miike, j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser aux personnages pendant une bonne partie du film. En fait le film fonctionne surtout grâce à son postulat et au traitement de son personnage principal, d'une ambiguité dingue, avec des partis pris qui font très mal et un questionnement moral très très fort. Le film touche à une puissance dingue lors d'une séquences, la confrontation des 2 personnages principaux sur une route de campagne, rien que pour cette séquence j'ai envie d'applaudir, là j'ai vraiment sentit vivre le personnage principal (qui est volontairement plutôt transparent dans le reste du film). Pour le reste un thriller efficace malgré quelques tics au niveau de la réalisation.

Cast Away de Robert Zemeckis
Même si je ne l'avais pas adoré à me découverte, j'avais très envie de le revoir. C'est assez étrange car je n'ai pas grand chose à reprocher à Zemeckis, c'est un cinéaste virtuose, un entertainer de talent capable de faire fonctionner un rythme pas évident, une grosse partie du film presque muette, avec énormément d'efficacité. C'est aussi un réalisateur impliqué qui n'a pas peur du mélodrame et qui le prouve avec une toute dernière partie très belle, où il parvient à rendre toute l'absurdité de la situation, ce retour au monde des vivants de Hanks. Même chose avec le disparition de Wilson, c'est bête, mais je trouve ça très fort, presque bouleversant. Mais en même temps le drame qui se joue ne m'atteint qu'assez peu, si Hanks est formidable (on peut dire ce qu'on veut j'aime énormément ce grand acteur) et la technique de Zemeckis admirable, je reste assez extérieur à ce qu'il se joue dans une grande partie du film. Ca reste quand même un beau film, bien meilleur que dans mon souvenir, plutôt couillu pour un projet de cet ampleur, avec sa fin ouverte et apaisée.

Mitchell a écrit:Cast Away de Robert Zemeckis.

Ce film, c'est marrant, parce que j'ai toujours eu quelques reproches assez évidents (sur la touche un peu mélodramatique de la fin, sur Wilson, et quelques autres bricoles) et pourtant il fait partie de ces films qui me restent en tête année après année. Non pas comme un film qui m'obsède, mais je garde le souvenir d'un beau film, bien fait, avec un Tom Hanks très en forme et beaucoup de beaux moments.
Du coup j'aurais pas mal envie de le revoir.

Hier, j'ai vu deux choses.

D'abord, Only God Forgives de Nicolas Winding Refn, qui, contre toute attente, m'a vraiment emballé. Voir même franchement fasciné à plusieurs reprises. La lenteur du rythme, les explosions de violence extrême, la photographie, la musique.. beaucoup de choses qui me parlent. Mais au delà de ça j'ai beaucoup aimé cette histoire et sa finalité. Dans Drive, Ryan Gosling jouait un espèce d'ange de la mort silencieux, qui exterminait ceux qui avaient eu le malheur de s'en prendre à lui et à sa protégée. Ici, il se retrouve de l'autre côté, dans le rôle de celui qui devra finalement se sacrifier pour apaiser la soif de vengeance de l'ennemi face à lui. et Refn s'en donne à coeur joie pour brouiller les pistes, brouiller les genres, mélanger rêves et réalité et laissait son film évoluer par à coups. Tout n'est pas parfait et le principal problème du film est sûrement à chercher du côté de Kristin Scott Thomas qui en fait des caisses. Mon soucis c'est peut-être d'avoir trop pensé à Enter the Void et Vinyan, qui s'attardaient eux aussi sur des occidentaux en Asie, évoluant dans des ambiances colorées et violentes (sauf erreur Refn a d'ailleurs dit en interview qu'il avait été très inspiré par Gaspard Noé). Only God Forgives (très beau titre d'ailleurs), aura su me surprendre, malgré quelques appréhensions et le fait que le cinéma de Refn, si je ne l'ai jamais détesté, n'a jamais réussi à totalement me cueillir et m'imprégner la rétine durablement. Je ne dis pas que c'est le cas ici, mais ça m'a presque constamment hypnotisé, jusque dans ses dernières images et son générique de fin accompagné de l'excellente musique de Cliff Martinez. Voilà voilà.

Et sinon j'ai vu Chernobyl Diaries, qui est lui, une immense merde.

Broadcast News de James L. Brooks
C'est génial. Drôle, tendre, atypique, avec un trio d'acteurs brillants (Holly Hunter est à tomber dans ce film), un feel good movie avec une fin gentiment amer mais très belle. Je suis décidément plutôt client du cinéma de Brooks, puisque j'aime déjà beaucoup As Good As It Gets.

In The Eletric Mist de Bertrand Tavernier
Polar suintant, à qui profite la jolie ambiance de la Nouvelle Orléans et sa très belle photographie. Pour le reste c'est du cinéma de grand papa, bourré d'ellipses avec un montage très bancal (certainement expliqué par les coupes que le film a subit) et un rythme lancinant. Les acteurs ne sauvent que les meubles, pour moi le plus mauvais Tavernier que j'ai pu voir.